Cette fois, il n’a pas eu besoin de faire un communiqué. Député et candidat LREM à Besançon, Eric Alauzet a reçu le soutien de plusieurs de ses concurrents après avoir été franchement interpellé ce jeudi soir par des manifestants contre la réforme des retraites. Plusieurs syndicats s’étaient donné rendez-vous devant la permanence de campagne du parlementaire de la majorité pour y déposer des chaussures et dénoncer « les députés godillots ». L’échange a été vif, et s’est poursuivi dans la rue.
Il avait dénoncé, la veille, la « tyrannie d’une minorité de radicaux » pour quelques dizaines d’autocollants apposés sur la vitrine de son local de campagne, grand-rue. Dans ce communiqué, Eric Alauzet s’indignait qu’Anne Vignot, sa concurrente écologiste à la tête d’une coalition EELV-PS-PCF, ne condamnait pas des « agressions verbales et physiques, l’intimidation et la violence ».
« Il faut revenir au débat d’idées »
Ce vendredi matin, c’est naturellement que les concurrents à la municipale de Besançon ont affiché leur soutien au candidat LREM. De Jacques Ricciardetti (RN) à Alexandra Cordier (dissidente LREM) en passant par Nicolas Bodin (PS), numéro 2 sur la liste d’Anne Vignot.
Cette dernière a également réagi dans un communiqué:
« Je le répète, je suis très attachée à garantir la bonne tenue des débats démocratiques et républicains.
Voir les gens « se courir après » n’est pas du même ressort que le collage d’autocollants sur une vitrine.
Il faut revenir à des débats d’idées et des mesures concrètes.
Les citoyens veulent de la clarté, de la justice et de l’écoute, mais ils ne veulent pas vivre avec le sentiment de voir des règlements de compte se dérouler physiquement dans notre ville.
J’en appelle à la retenue tant sur les réseaux sociaux que dans les rencontres ou les manifestations, nous sommes attachés au respect de toutes et tous.
Une société qui n’est plus que dans les invectives et les joutes physiques ne peut qu’engendrer des affrontements et non pas la qualité démocratique dans laquelle nous devons être.
C’est vrai pour tout le monde et dans tous les lieux d’expression. »
Une nouvelle fois, je condamne sans aucune ambiguïté ces agissements qui desservent totalement les causes défendues. Pathétique https://t.co/6SI3fCINNJ
— Nicolas Bodin (@NicolasBodin25) January 30, 2020
Soutien à @ericalauzet Intimidations, coups de gueule stériles sont mortifères pour la démocratie préférons le droit de vote.
« Changeons Besançon »#besancon2020 #Municipales2020
https://t.co/K1t9dsIfSo— Jacques RICCIARDETTI (@ricciardetti) January 31, 2020
Soutien à @ericalauzet. Ces pratiques sont intolérables. https://t.co/wpXnpBTBBy
— Alexandra Cordier (@AlexCordier2020) January 31, 2020
Eric Alauzet a également reçu le soutien de plusieurs proches de la majorité présidentielle, notamment la députée LREM du Doubs Fannette Charvier et la référente départementale Margot Brisson.
Soutien à @ericalauzet . La méthode n’est clairement pas employée pour engager un dialogue respectueux ou faire avancer le débat. Si le but est d’instaurer la peur, on flirte dangereusement avec les limites de la démocratie. Très loin des valeurs qu’ils prétendent défendre ! https://t.co/hHtyPB3e2R
— Fannette Charvier (@F_Charvier) January 30, 2020
L’intimidation et la violence ne doivent pas être un mode de dialogue politique. @ericalauzet a tout mon soutien. https://t.co/W5Gjj5JAbG
— Brisson Margot (@BrissonMargot1) January 31, 2020
Après un long moment de discussions entre le député Eric Alauzet et 60 personnes dans la rue, quelques manifestants qui poursuivent en insultant un élu qui se rend en conseil communautaire, ce n’est pas respectueux voire inadmissible.
— STHAL Rémi (@RemiSthal) January 30, 2020
Condamnation de @NicolasBodin25 sans équivoque, rien à voir avec celle du bout des lèvres de @vignotan
. Pour les communistes, Hamonistes et autres, on peut attendre… https://t.co/HmtbdKfDm9— Nathalie Bouvet (@nbce25) January 31, 2020
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