28 Fév

Pour Julien Odoul, le Rassemblement national « veut conquérir à terme la Région »

Julien Odoul à Dijon en décembre 2017 (©f3)

Avant deux meetings nationaux programmés d’ici le scrutin du 26 mai en Bourgogne-Franche-Comté, le Rassemblement national lance sa campagne des européennes dans la région, avec une première réunion publique ce jeudi soir à Lons-le-Saunier. Entretien avec Julien Odoul, le président du groupe FN au conseil régional.

Le Rassemblement national lance sa campagne européenne en Bourgogne-Franche-Comté ce soir à Lons-le-Saunier. Quelles sont les ambitions du parti de Marine Le Pen ?

« Aujourd’hui, on ne parle pas de la campagne des élections européennes, alors même qu’il s’agit de l’enjeu démocratique de l’année. Nous voulons faire venir dans nos réunions le maximum de monde, des gens qui ne sont pas de chez nous, pour tenter de les convaincre. On nous pose beaucoup de questions sur l’Europe, sur l’utilité et les répercussions de ce vote sur notre vie quotidienne. »

Vous avez été désigné orateur national du RN pour cette campagne. Cela signifie-t-il que vous serez vous-même candidat ?

« Ce n’est pas moi qui déciderai, mais le bureau exécutif et Marine Le Pen. La liste sera déposée fin avril. En tout cas, j’ai dit à Marine Le Pen que j’étais disponible pour apporter ce que je sais faire et pour représenter la région. Pour l’instant je suis mobilisé pour faire campagne. »

Après les européennes se profilent les municipales en 2020. Quelle stratégie adopterez-vous pour ce scrutin ?

« Ce sera une stratégie au cas par cas, plus qualitative que quantitative. Nous voulons miser sur notre implantation. Nous repérons les territoires où nous sommes forts, lors de la dernière présidentielle et des législatives, pour cibler des communes gagnables, puis des cantons, afin de conquérir à terme la région. La réalité, c’est que nous sommes meilleurs dans les campagnes. Nous ne gagnerons pas la Ville de Besançon, mais nous aurons une liste pour faire mieux que la dernière fois. L’objectif est d’avoir des listes dans toutes les villes-préfectures ».


A lire aussi:

En France, 28% des conseillers municipaux FN ont démissionné; en Franche-Comté c’est 150%

« Notre mouvement marche sur la tête »: une élue régionale démissionne du Front national

Au Front national, la purge continue en Bourgogne-Franche-Comté