28 Fév

Européennes: au pays de l’automobile, Yannick Jadot défend une industrie compatible avec l’écologie

Yannick Jadot à Fesches-le-Châtel le 27 février 2019 (©f3fc)

Flanqué de quatre colistiers, dont la Bourguignonne Catherine Hervieu et la Franc-Comtoise Anna Maillard, le député EELV sortant européen Yannick Jadot a vanté les mérites des industries respectueuses de l’environnement lors de son passage dans le Nord Franche-Comté. Dans le berceau de PSA, à quelques kilomètres des fiefs d’Alstom et de General Electric, la tête de liste d’Europe Ecologie-Les Verts a promu un développement industriel compatible avec le développement durable.

Une entreprise d’insertion spécialisée dans le traitement des déchets, une autre exemplaire en matière de respect de l’environnement, et une rencontre avec des chefs d’entreprise locaux dans un restaurant (d’insertion lui aussi) servant du bio végétarien.

La visite de Yannick Jadot dans le Nord Franche-Comté avait été bien préparée par Anna Maillard, la régionale de l’étape.

« L’écologie, ça marche ! »

Avec Envie 2E, installé à Valentigney (Doubs) dans une friche de l’équipementier automobile Faurecia, la tête de liste des écologistes pour les européennes du 26 mai a découvert un site où près de 35 personnes en insertion collectent et préparent le recyclage de déchets électroniques et électriques, principalement des écrans TV et des réfrigérateurs.

« C’est ce que l’on veut porter dans cette campagne: des entreprises qui intègrent l’environnement, l’émancipation de chacune et de chacun, l’insertion sociale, et qui réussissent, se réjouit le député européen sortant. L’écologie ça marche ».

Un peu plus tard, c’est en gare de Delle (Territoire de Belfort), les candidats (outre Yannick Jadot, Anna Maillard et Catherine Hervieu, Karima Delli et Mounir Satouri étaient aussi du voyage) ont pu répondre aux questions d’entrepreneurs locaux, pas forcément acquis à leur cause. Il fut question de charges, de TVA, et aussi de la fusion ratée entre Alstom et Siemens. L’occasion pour Karima Delli, elle aussi candidate et députée européenne sortante, de donner raison à la Commission européenne, qui veut empêcher le nouvel ensemble d’être en situation de monopole dans certains pays. Et de plaider pour des alliances européennes, mais sous forme de consortium, comme Airbus, plutôt qu’une fusion, souvent dévastatrice en terme d’emplois.

L’exemple de Cristel

Les candidats EELV Catherine Hervieu, Mounir Satouri, Karima Delli, Yannick Jadot et Anna Maillard avec les présidents de Cristel Bernadette et Paul Dodane, leur fils Damien Dodane en charge de l’international, et le directeur général Emmanuel Brugger (f3fc)

Enfin, la délégation a pu découvrir l’entreprise familiale Cristel. A Fesches-le-Châtel (Doubs), dans cet ancien site Japy, sont produits des articles de cuisine haut de gamme. La famille Dodane revendique son souci ancien de respecter l’environnement. « Cela fait 25 ans que nous pratiquons la transition écologique chez Cristel », lance avec malice la présidente Bernadette Dodane aux candidats. Tous les produits sont made in France, garantis à vie. Pas d’obsolence programmée donc. L’électricité est à 100% d’origine renouvelable, l’eau est recyclée, de même qu’une grande partie des déchets. Les poêles peuvent également être rechapées.

Autant d’ingrédients qui ne peuvent que donner l’eau à la bouche à Yannick Jadot et aux candidats écologistes, à qui les sondages donnent entre 8 et 10% des intentions de vote, sur les talons des Républicains. Gourmand, Yannick Jadot espère atteindre 15% des suffrages le 26 mai.

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