Il avait quitté le Parti socialiste, la politique et le Jura un soir de cuisante défaite électorale. Quatre ans après avoir ravi le Jura à la droite, Christophe Perny était fermement désavoué par les électeurs en mars 2015. L’ex-président du conseil général jurait alors qu’on ne l’y reprendrait plus. Mais le virus de la politique est tenace. Après un détour par le PRG, Christophe Perny revient sur la scène politique avec Emmanuel Macron. Il est animateur d’En marche, le mouvement de l’ancien ministre, pour Lons-le-Saunier. Et il ne cache pas ses ambitions pour les prochains scrutins.
« J’ai ça dans le sang, j’adore ça. Mais je sais que dès que je vais sortir du bois, les mêmes vont me retomber dessus ». Christophe Perny connaît bien la politique. Il sait qu’on y donne des coups, et qu’on en reçoit aussi beaucoup.
Emmanuel Macron l’a convaincu parce qu’ « il dit qu’il faut tout changer, ce que je dis depuis que je suis parti ». Et que c’est pour lui la seule solution pour « à la fin faire gagner la gauche ».
« Je veux bien qu’on compare les CV »
Son retour, Christophe Perny le fera par la petite porte. Il est désormais animateur d’En marche pour Lons-le-Saunier. Pas pour le Jura. Le responsable départemental du mouvement d’Emmanuel Macron est le conseiller départemental de Bletterans Philippe Antoine.
« Les gens comme moi, il faut qu’on s’oblige à ne pas agir comme par le passé, à ne pas refaire les mêmes choses, sinon c’est mort », affirme l’ancien président du Département.
Pourtant, quand on lui demande si l’idée d’être candidat en juin prochain, aux législatives, même contre un adversaire socialiste, lui traverse l’esprit, il répond avec le sourire: « Sans doute… je veux bien qu’on compare les CV. Il n’y en a pas 50 comme le mien ». Et l’ex-président de préciser qu’il est resté proche de « beaucoup de militants PS à Lons ». La politique, un virus on vous dit.
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