Sophie Montel (©f3fc)
De psychodrame en psychodrame, le Front national et la famille Le Pen n’en finissent plus de se déchirer. Lundi, le bureau exécutif du FN a suspendu Jean-Marie Le Pen, fondateur et président d’honneur du parti. « Maintenant les choses sont claires. On va pouvoir aller de l’avant », assume Sophie Montel, députée européenne et conseillère régionale de Franche-Comté, qui nous explique par téléphone avoir voté « pour soutenir Marine ».
Membre du bureau exécutif et déléguée nationale à l’encadrement, Sophie Montel s’est expliquée face à Jean-Marie Le Pen: « Je lui ai dit que j’étais venu au Front national pour lui, que j’avais toujours été loyal et fidèle, que je l’avais toujours défendu. Mais aujourd’hui, ce n’est plus possible ».
« Je ne comprends pas où il veut aller, avec ses effets de répétition, se désole la députée européenne. Désormais, il n’engage plus le Front national ».
« On va bien finir par passer devant tout ce beau monde »
Jean-Marie Le Pen écarté, une page se tourne au Front national.
« Maintenant on va pouvoir se moderniser, perfectionner la machine de guerre », se réjouit la tête de liste du FN pour les régionales.
Ce scrutin, Sophie Montel le prépare déjà, rencontrant notamment des maires, afin d’attirer « des personnalités politiques » sur sa liste.
« On est outsider, juge-t-elle. La probabilité de gagner est infime ». Mais elle existe, Sophie Montel, qui a réuni 48,6% des suffrages au 2e tour de la législative partielle du Doubs face au socialiste Frédéric Barbier, en est convaincue: « On va bien finir pas passer devant tout ce beau monde ».
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