Lors de sa conférence de presse donnée ce matin, François Hollande a affirmé qu’il n’avait pas « hésité une seule seconde » en 2002 lorsqu’il avait fallu choisir entre Jean-Marie Le Pen et Jacques Chirac,en allusion à Nicolas Sarkozy et l’UMP qui ont mis deux jours à prendre position sur l’élection partielle du Doubs. Il parle de « l’inégalité des races » théorie avancée par la candidate FN Sophie Montel et considère que cette notion ne fait pas partie des valeurs de la République.
Tous les partis ne sont pas « pleinement dans les valeurs de la République« , a-t-il ajouté jeudi lors d’une conférence de presse, faisant référence au Front national dont la candidate affrontera un socialiste au second tour de cette législative partielle dimanche.
« Lorsque moi-même j’ai été confronté à cette situation je l’ai été comme chef de parti (…), dans un moment exceptionnel qui était celui de 2002 où le candidat que je soutenais, Lionel Jospin, n’était pas au second tour et où le choix qui nous était réservé était ou le candidat de l’extrême droite ou le candidat (..) qui représentait la droite républicaine« , a-t-il rappelé.
« Ai-je hésité une seule seconde ? Le parti dont j’étais le responsable a-t-il tergiversé une seule minute ? Je ne dis pas que c’était simple. Je ne dis pas que tous nos électeurs nous ont suivis. Ce que je sais, c’est qu’à une moment il faut que des paroles soient dites« , a poursuivi le chef de l’Etat.
« Tous les citoyens sont dans la République et ont bien le droit de voter pour qui leur paraît conforme à leur position. Est-ce à dire que tous les partis sont pleinement dans les valeurs de la République ? Non. Adhèrent aux valeurs de la République ? Non. Du moins à toutes les valeurs ? Sûrement pas. J’entendais une candidate parler de l »‘inégalité des races ». Est-ce que ça fait partie des valeurs de la République ? », a-t-il interrogé, faisant référence à des propos anciens tenus par la candidate FN dans le Doubs Sophie Montel exhumés ces derniers jours par un site internet antifrontiste.
« L’unité de la République, ce n’est pas la confusion des sensibilités, des philosophies, des convictions. L’union nationale ce n’est pas l’union nationale avec un gouvernement d’union sacrée – c’est une autre époque. L’unité de la République, c’est les différences (…) qui sont légitimes« , selon M. Hollande.
« Mais il y a un moment où au nom des valeurs, les électeurs doivent faire des choix et je les laisse les faire avec leurs convictions et quand il sont capables de se réunir autour de la République, ils savent ce qu’ils ont à faire« , a-t-il estimé.
(AFP)
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