Tous les candidats à l’élection présidentielle sont passés par la Franche-Comté pendant la campagne. Tous, sauf trois: Jacques Cheminade, dont le nombre de déplacements est limité, mais surtout Marine Le Pen et Eva Joly. Pourquoi les porte-drapeaux du Front national et d’Europe Ecologie-Les Verts ont-elles fait l’impasse sur notre région? Réponse avec leurs représentants francs-comtois.
Leur passage dans la région était prévu, le programme de leur journée franc-comtoise quasiment bouclé. Et pourtant, ni Marine Le Pen, ni Eva Joly ne viendront faire campagne dans l’un de nos quatre départements d’ici dimanche prochain et le premier tour de l’élection présidentielle. Et dans un cas comme dans l’autre, le même mot d’excuse: « planning surchargé ».
« Elle devait venir dans les 15 derniers jours avant le 1er tour, mais ça a été annulé, confirme Sophie Montel, la représentante régionale du Front national. Son agenda a été modifié. Elle est coincée par le Zénith (mardi prochain à Paris)« . La conseillère régionale FN, qui avait beaucoup donné pour que Marine Le Pen décroche les 500 signatures de maire, espérait pourtant accompagner sa chef de file dans le Nord Franche-Comté, à Belfort et Montbéliard notamment.
C’est aussi dans le nord de la région, mais également à Besançon, qu’Eva Joly devait venir faire campagne. Un programme d’une journée et demie était même promis. Mais patatras, l’épisode de la chute dans un escalier a tout mis par terre. « Son emploi du temps a été bouleversé, son déplacement reporté. Elle devait venir le 17 (mardi prochain), mais elle ne pouvait plus rester qu’une demi-journée, c’était compliqué avec le grand meeting de Paris le 18. On est très triste » explique François Mandil. Les sondages, qui placent Eva Joly sous la barre des 5% d’intentions de vote, ce qui limiterait le remboursement des frais de campagne par l’État, ont-ils motivé cette annulation? « C’est tout à fait possible, mais je n’en sais rien », avoue le candidat EELV aux législatives dans le Haut-Doubs, qui se console en se rappelant la venue en 2010 à Vesoul de celle qui n’était alors « que » députée européenne: « C’est ce jour-là que je me suis dit qu’il fallait qu’elle soit notre candidate ».
Sa candidate, Sophie Montel n’a elle pas renoncé à la faire venir dans la région: « on verra peut-être Marine Le Pen entre les deux tours, je suis d’un naturel optimiste »… Réponse dimanche prochain, à 20 heures.