18 Sep

A Moscou, Jean-Pierre Chevènement plaide pour une levée des sanctions contre la Russie

Jean-Pierre Chevènement (©f3fc)

Jean-Pierre Chevènement (©f3fc)

Le représentant spécial du président français auprès de la Russie, Jean-Pierre Chevènement, a plaidé ce jeudi pour une levée sous conditions des sanctions européennes prises à l’encontre de Moscou et appelé à se détourner des « fauteurs de guerre ». « Pour nous, les sanctions sont vouées à être levées à partir du moment où deux conditions sont rassemblées: le maintien du cessez-le-feu (dans l’est de l’Ukraine) et une application stricte des accords de Minsk », a déclaré à Moscou le sénateur du Territoire de Belfort, rappelant la position de la France.

« Les sanctions et contre-sanctions sont un processus de représailles dont tout le monde voudrait sortir. (…) Elles sont dommageables pour les deux camps », estime Jean-Pierre Chevènement.

« Les exportations françaises en Russie représentent un demi point de PIB. Ce ne sont pas des enjeux que nous pouvons ignorer », a rappelé M. Chevènement, qui s’exprimait au nom de la France.

La Russie a décrété en août un « embargo total » sur les importations de produits alimentaires en provenance de l’Union européenne en réponse à plusieurs vagues successives de sanctions prises à son encontre par les Occidentaux.

« Mon avis reste que les contrats ont été signés et qu’ils doivent être exécutés »

M. Chevènement, qui a rencontré au cours de sa visite en Russie des chefs d’entreprises français et russes, mais également des responsables politiques comme le président du Parlement russe Sergueï Narichkine, a affirmé ne pas avoir évoqué la question des Mistrals, navires de guerre dont la livraison est devenu un casse-tête pour Paris.

« Mon avis reste que les contrats ont été signés et qu’ils doivent être exécutés. La France est un pays souverain », a expliqué le sénateur.

« La France est partisane d’une résolution politique et pacifique de la situation actuelle, qui résulte d’incompréhensions dont l’accumulation au fil du temps a
conduit à cette crise ukrainienne dont personne ne voulait au départ », a poursuivi M. Chevènement.

« Tout autre chemin que le compromis serait dommageable à toutes les parties. (…) Nous devons reprendre le contrôle politique de la situation. Il ne faut pas écouter
les fauteurs de guerre », a-t-il ajouté.

Moscou a apporté mercredi son soutien aux solutions politiques proposées par le président ukrainien Petro Porochenko pour parvenir à une paix avec les rebelles
prorusses dans l’est de l’Ukraine, où règne une trêve précaire. (AFP)

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