23 Juil

SCALA : un réseau pour les 35 cinémas associatifs de Loire-Atlantique

SCALA !? Non, ce n’est pas la célèbre scène parisienne ou l’opéra de Milan. Alors qu’est-ce qui se cache derrière cet acronyme ?

SCALA signifie : Salles de Cinéma Associatives de Loire-Atlantique

C’est une mission qui émane du conseil départemental de Loire-Atlantique. Confiée à l’association du Cinématographe de Nantes depuis 2006, elle concerne les 35 salles de cinéma associatives du département.

C’est un maillage assez unique, qui regroupe un nombre considérable de cinémas, très différents en terme de territoire, de taille, de public, mais ils fonctionnent tous en association.

Le but de cette mission est de mettre à disposition des salles de cinéma des outils de formation et de programmation, pour les aider et les soutenir.

 

 

Rencontre avec Simon Hindié, salarié du Cinématographe et coordinateur du réseau SCALA :

Comment fonctionne SCALA ?

Tout d’abord, ce n’est pas un réseau d’adhérents, les 35 salles associatives de Loire-Atlantique n’ont pas adhéré à Scala. C’est le fait d’être un cinéma associatif et d’être présent sur ce territoire qui fait que ces cinémas sont concernés.

Ils sont donc complètement indépendants par rapport à nos propositions.

C’est un réseau très disparate. Un cinéma comme L’Atlantique à Préfailles – petite structure, un seul écran, situé en bord de mer – n’a pas le même fonctionnement que L’Eden 3 à Ancenis – 3 salles, en zone plus urbaine – . Il y a des disparités de structure, de territoire, de réalité, et d’enjeux. C’est la difficulté et la richesse du réseau !

Cinéma L’Atlantique • Préfailles @Rudy Burbant

Notre rôle est de leur proposer des actions, principalement de programmation et de formation pour les bénévoles et les salariés. Le champ d’intervention va de la technique, à la comptabilité en passant par la programmation, l’éducation à l’image, le projet associatif,… On couvre vraiment tout ce qui concerne la vie d’un cinéma. 

La participation des cinémas est variable. Sur les 35 salles, il y en a quelques unes avec lesquelles on ne travaille jamais ou très peu ou quand les enjeux sont importants. Cela a été le cas dans les années 2010-2013, lors du passage au numérique. Là, toutes les salles se sont regroupées autour d’un enjeu financier important et d’un changement de compétence.

En fonction des propositions, on a en général une vingtaine de salles qui participe.

Quelles sont les actions à disposition des salles ?

SCALA propose différents outils pour accompagner les cinémas associatifs, notamment pour la programmation des films.

En terme de programmation, le fonctionnement en réseau permet de soutenir les films les plus fragiles et de les programmer sur tout le territoire de la Loire-Atlantique. Ce système de mutualisation à l’année permet aux salles de diversifier leurs séances.

Le prévisionnement est un temps fort. Ce sont des journées où l’on programme des films qui vont sortir dans les semaines ou les mois à venir. L’idée étant de les montrer aux équipes de programmation des cinémas pour qu’elles repèrent ces films, qu’elles puissent les défendre et les programmer dans leur salle.

En général, cela se déroule tous les 2 mois, sur une journée (de 9h00 à 23h00) dans une salle. Les cinémas participants vont pouvoir voir un certain nombre de films. C’est une manière pour eux de faire un peu leur marché. Mais c’est surtout une manière pour nous de présenter et promouvoir des films qui passeraient un peu à la trappe, qui n’ont pas beaucoup de sortie. 

©Rudy Burbant

On propose aussi 2 programmations particulières :

L’une à destination des scolaires « plein les yeux scolaires ». C’est une sélection de 8 à 9 films pour les écoles maternelles et élémentaires. L’idée est de venir en soutien des salles qui peuvent être démunies ou qui n’ont pas l’habitude de faire une programmation pour ce public là. 

Et l’autre « les grands classiques » est une sélection de 7 à 10 films-patrimoine pour toute l’année. On fournit un peu clé en main une programmation dans laquelle ils peuvent piocher. On met un livret à disposition des salles et des spectateurs pour comprendre le contexte et la particularité de chaque film.

Il y a aussi le festival PlayTime qui se déroule en avril. Il a été créé à l’occasion des 10 ans de la mission et se déroule sur 15 jours. C’est un festival qui s’accompagne de rencontres avec des intervenants, des réalisateurs. Le but est de rendre les cinémas associatifs un peu plus visibles, de montrer le dynamisme de ces salles.

Autre mission très importante : la formation

Tout au long de l’année, on propose des formations qui relèvent des différents aspects de la vie d’un cinéma : technique, administratif, communication,… 

On sollicite un professionnel, mais ça peut être aussi un bénévole d’un cinéma que l’on a repéré pour ses compétences sur le sujet. Il participe alors à la mise en place et à l’animation de la formation.

Tous ces ateliers sont gratuits, il est parfois demandé une participation symbolique pour les frais des intervenants. C’est une manière de faire prendre conscience que faire venir un réalisateur ou un autre professionnel ça a un coût.

On a aussi un rôle de veille sur des questions techniques, sur la filière, de relais d’information notamment auprès des institutionnels, de tête de réseau. Parfois, c’est peu actif, mais avec la période de confinement ça a pris tout son sens. On n’a pas forcément réponse à tout, mais on peut mettre en relation, on a une vision globale.

©Rudy Burbant

L’accompagnement suite au confinement :

Plusieurs choses ont été annulées, comme le festival Playtime, des prévisionnements ou certaines formations, mais l’on est resté en contact. Pendant le confinement, j’ai passé des coups de fil aux cinémas pour prendre des nouvelles des bénévoles, des situations financières, pour commencer à les informer des dispositifs d’aides qui se mettaient en place. 

Il y a eu 1 ou 2 questionnaires qui ont circulé auprès des salles, notamment un de La Plateforme (Pôle cinéma audiovisuel des Pays de la Loire) auquel on a rajouté des questions un peu plus spécifiques au cinéma.

Il y a eu un rapprochement avec Graines d’images qui est un réseau en Sarthe et Atmosphère 53 basé en Mayenne. L’idée a été de prendre un panel de cinémas (25 sur l’ensemble des 3 réseaux) pour récolter des chiffres de 2019, et les mettre ensuite en perspective. Le but est d’avoir des données économiques pour dresser un premier bilan en fin d’année sur la reprise.

SCALA sert aussi le relais avec les institutionnels.

Avec la crise du coronavirus, différentes aides se sont mises en place. Il y a le soutien du département, qui n’est pas spécifique aux cinémas associatifs, et qui donne la priorité aux salles qui ont des salariés. Il y a aussi la Région, la sécurité sociale, on attend du côté de la DRAC – Direction Régionale des Affaires Culturelles – et du CNC – Centre National du Cinéma et de l’image animée.

La consigne est plutôt d’attendre le mois de septembre pour avoir plus d’éléments pour remplir les dossiers.

La situation des salles :

Durant le confinement, les salles ont pour la plupart essayé de garder un contact avec leurs spectateurs.

Il y a un petit tiers qui n’a rien fait, mais souvent parce qu’elles n’avaient pas la ressource.

Quelques salles ont mis en place des systèmes de VOD, ça a permis de continuer à faire vivre un comité de programmation.

Il y en a qui ont communiqué, sous forme parfois un peu rigolote comme Le Beaulieu à Bouguenais qui a fait un truc très sympa : un appel à films réalisés en stop motion. Ils ont ainsi réuni 30 ou 40 films pour en faire une projection. Une autre manière d’entretenir du lien avec les spectateurs.

Cinéma Le Beaulieu • Bouguenais @Rudy Burbant

Globalement, le confinement a été plutôt bien vécu, mais la reprise était très attendue de la part des associations et des bénévoles,

Il y a quelques cinémas qui ont choisi de ne pas rouvrir comme le Saint-Paul à Rezé. Mais ils sont minoritaires et souvent, c’est une décision par manque de bénévoles ou parce qu’ils sont fermés habituellement en période estivale.

Nous, on les a plutôt encouragés à ouvrir, car dans certains endroits, à part le cinéma, il n’y a rien.

Le Saint-Paul à Rezé

Pour certaines salles, il va falloir être vigilant, notamment pour l’Atlantique à Préfailles. Habituellement, ils font en 2 mois autant d’entrées que sur le reste de l’année, eux typiquement, il faudra faire un point en septembre.

D’autres ont fait des investissements ou des emprunts importants comme le cinéma de Pornic, qui a déménagé et qui devait rouvrir en avril. Son inauguration n’a pu se faire que le 1er juillet.

Le cinéma Le Gén’éric à Héric a également investi récemment dans 3 salles. Eux, ont dû faire un peu d’arbitrage financier. Ce sont les cas les plus immédiats.

Pour le reste, il y a plusieurs salles qui n’ont pas de salariés, voire pas de loyer ou des loyers symboliques. Du coup, elles n’avaient pas de rentrée d’argent, mais pas de sortie non plus, à part quelques frais de fonctionnement.

La difficulté de la programmation après confinement :

Sur la reprise de la programmation, on a des choses à redire en tant que tête de réseau.

Les salles n’ont eu que quelques semaines pour se projeter dans une réouverture concrète et elles l’ont fait avec leurs outils et leurs réflexes habituels.

Il y a eu la peur de ne pas avoir de gros films à se mettre sous la dent, et beaucoup ont programmé sur plusieurs séances des films comme « De Gaulle » ou « La bonne épouse ».

Mais, nous, on est plutôt à se questionner sur la place des petits films sur les écrans. On est dans une logique de filière, avec des petits distributeurs indépendants pour qui la période n’a pas été simple. Ces petits films vont donc être encore moins visibles. Pour nous, les salles ont une responsabilité à diffuser ces films là. On aurait dû plus les inciter à le faire.

On constate que suite à la crise, les distributeurs ouvrent les vannes, ils facilitent la programmation des gros films, ce qui n’est pas toujours le cas pour les petites salles. Mais, ça ne va pas dans le bon sens pour nous. Il va falloir avoir une vigilance sur les prochains mois sur la sortie des films plus petits, qui sont déjà malmenés habituellement.

La reprise des prévisionnement va sans doute permettre d’élargir la palette de la programmation.

 

Cinéma Pax • Le Pouliguen @Rudy Burbant

En terme de fréquentation, ceux qui sont venus au cinéma, ce sont plutôt les spectateurs fidèles. On n’a pas encore d’éléments et de chiffres fiables, mais l’on observe beaucoup de disparité : pour certains comme Le Pax au Pouliguen la reprise est un peu morose, pour nous Le Cinématographe à Nantes, c’est mieux.

Les projets de la rentrée :

Il y en a un gros prévisionnement prévu à la rentrée à Nantes au Cinématographe, la particularité cette fois-ci c’est de le faire avec Cinéphare. C’est un réseau un peu analogue situé en Bretagne. Depuis 5-6 ans, on fait avec eux un pré-visionnement un peu plus important que ce que l’on fait habituellement, sur 3 jours. Il y a plus de films projetés, plus de rencontres avec des réalisateurs ou réalisatrices et il y a une table ronde souvent sur un enjeu professionnel.

Pour la suite, on prévoit d’en faire un peu plus souvent, mais des plus petits sur 3-4 films, en limitant un peu la jauge. Mais tout cela va dépendre du contexte sanitaire. 

©Rudy Burbant

Reprise aussi des formations. Plusieurs sont déjà prévues autour du jeune public, technique autour du support des films (les DCP) et l’accueil du public en situation de handicap. C’est une thématique que l’on travaille depuis 3-4 ans, et qui est portée par les collectivités et la société en générale.

Le détail des 35 salles de Loire-Atlantique du réseau SCALA :

22 Juil

Déconfinement, la réouverture des cinémas s’organise avec quelques difficultés

Avec la crise du coronavirus, les cinémas ont dû fermer leurs portes. Depuis le 22 juin, les salles peuvent de nouveau projeter des films. Mais au-delà des règles sanitaires, c’est toute leur organisation qu’il faut revoir. Cette ouverture n’est pas un long fleuve tranquille !!

Et c’est d’autant plus vrai pour les salles de cinéma associatives qui fonctionnent exclusivement grâce à l’engagement des bénévoles.

©Murielle Dreux

Le casse-tête de la programmation

Un cinéma, c’est avant tout des films projetés.
Pour les cinémas associatifs, il faut repenser la programmation. Une étape primordiale pour assurer une réouverture attrayante pour le public.

Les comités de programmation, composés d’un ou plusieurs bénévoles, se sont donc remis au travail. Visionnage de films, contact avec les distributeurs, communication… pour proposer une programmation..
Avec l’annonce de la fermeture de toutes les salles de cinéma, certains films ont été bloqués net. C’est le cas pour « De Gaulle » de Gabriel Le Bomin ou encore « La Bonne épouse » de Martin Provost, tous les deux sortis en mars.

C’est donc tout naturellement que les cinémas les ont reprogrammés, pour leur permettre de rencontrer leur public.

Mais cette programmation reste un casse-tête pour ces cinémas. Leur sélection de films est tournée vers le label « art et essai » ou vers le jeune public.
Or, classiquement, l’été fait la part belle aux grosses productions hollywoodiennes. C’est une période peu propice à des sorties de films plus « intimistes ».

« Notre programmation n’est pas simple. Il va falloir reprendre des films et s’orienter vers des séances plus « grand public » mais qui ne fonctionnent pas toujours dans nos petits cinémas », explique Christine, programmatrice au cinéma Bonne Garde de Nantes.

La re-mobilisation des bénévoles

Le fonctionnement des cinémas associatifs repose essentiellement sur le bénévolat. Là encore, c’est un vrai challenge pour ces petites structures de mobiliser les troupes.
La période estivale est pour beaucoup une période de basse activité, voire de fermeture. Il est difficile d’avoir le nombre de bénévoles suffisant pour assurer les séances.

Une projection nécessite au minimum un projectionniste, une personne à la caisse et une autre à l’accueil.
Certains cinémas comme Le Saint-Paul à Rezé ont fait le choix de ne pas rouvrir avant septembre.

Une fréquentation incertaine

Autre difficulté pour ces cinémas de quartier : faire face à une fréquentation incertaine. Les spectateurs vont-ils reprendre le chemin des salles obscures ?

Là est la question que se posent ces cinémas à l’équilibre financier souvent précaire.

Certains ont déjà retrouvé leur public, à l’image du cinéma Le Concorde de La Roche-sur-Yon. Il enregistre une hausse de 25% de ses entrées par rapport à l‘année dernière sur cette période. Selon Mathias Triballeau, son directeur par intérim : « La présence en nombre des spectateurs confirme si besoin qu’un confinement de trois mois ne les a pas détourné du cinéma en salles. »

Mais tous ne font pas ce constat et pour certaines salles le public se fait encore rare.

Il va falloir attendre quelques mois pour voir si toutes ces salles associatives, sortent indemnes de la crise.

06 Juin

Nantes : les salles obscures se préparent à rallumer leurs projecteurs, exemple au cinéma Bonne Garde

Il était temps de rallumer la lumière ou plutôt l’écran !

Dès le 22 juin, les cinémas vont pouvoir de nouveau projeter des films et les spectateurs retrouver leurs émotions sur grand écran.

En effet, après plus de 3 mois de films visionnés sur un smartphone, une tablette ou la télévision, il est grand temps de revenir à l’intensité des salles obscures.

Rien ne vaut un éclat de rire, un sursaut d’effroi ou une larme versée, en communion avec les spectateurs d’une salle de cinéma !

La salle du cinéma Bonne Garde © Murielle Dreux

Pour les cinémas associatifs, non seulement il faut se préparer à l’accueil du public avec tous les gestes barrières qui s’imposent, mais il faut mobiliser les bénévoles, acteurs principaux pour le bon fonctionnement de ces salles.

Mais le cinéma c’est bien sûr une salle, mais surtout des films ! Après ces nombreuses semaines de fermeture, il faut remettre en route la programmation, et reprendre les contacts pour le choix des films auprès des distributeurs et des diffuseurs. Bref, il va falloir s’organiser !

C’est le cas à Nantes, avec le cinéma Bonne Garde, Christine Florentin, responsable de la programmation, nous explique tout :

 

  • Tout d’abord, comment avez-vous géré cette période de confinement en tant que cinéphile ? 

J’ai vu beaucoup de films !

Au début du confinement, je n’ai pas beaucoup changé mes habitudes. J’ai continué à visionner de nombreux films, ceux qui devaient sortir dans les semaines, et les mois suivant.

Notre programmation est en majorité basée sur des films au label « Art et Essai », j’ai donc la possibilité d’en voir en tant qu’exploitant de salle avec la plateforme de l’AFCAE (Association Française des Cinémas d’Art et Essai)

Et puis au bout d’un moment, j’ai ressenti un grand découragement, en réalisant que la sortie de ces films allait être différée à une date qui nous était inconnue et que nous ne pourrions pas les programmer au Bonne Garde avant le ???

Alors, je suis passée aux films diffusés à la télévision. Il faut bien le dire, plusieurs chaînes ont fait, pendant cette période particulière, un gros effort de programmation tant en fictions, anciennes ou récentes, voire cultes, qu’en documentaires …

Il y a eu aussi les plateformes, non seulement, j’ai pu voir des films, mais surtout des séries. Et là, moi qui me suis souvent un peu censurée à ce niveau, j’ai développé une attitude quasi-boulimique !  Et tous les genres y sont passés de « The crown » à « Mindhunter » en passant par « Unorthodox » ou « Dérapages ». Et pas la peine de citer « Le bureau des légendes » !

 

  • Les cinémas sont autorisés à rouvrir dès le 22 juin, comment ça se prépare ? 

Pour nous, la reprise se fera le mercredi 24 juin.

Nous allons redémarrer en douceur, un peu à titre de test : trois jours par semaine (mercredi, vendredi et dimanche) avec 3 films jeunesse en après-midi et 3 films adultes en soirée.

Nous mesurons bien que les distributeurs ont des réticences à sortir les films en période estivale, juillet-août n’est pas une période très porteuse. Pour eux aussi tout s’est arrêté d’un coup, il faut maintenant qu’ils remettent tout en route : la programmation, la promotion des films, …

Néanmoins, avec notre diffuseur, GPCI (Groupement Indépendant des Cinémas Indépendants) qui vient de reprendre ses activités, nous sommes très en veille sur l’évolution de la situation.

 

  • Y aura t-il une programmation adaptée, « plus légère » ?

Il y a une vraie envie du public de revenir dans les salles obscures !

Nous reprendrons des film bloqués en plein vol ou que nous avions prévus de programmer : comme « Jojo Rabbit », « La fille au bracelet » ou « Dark water »

Dans un domaine plus léger, nous pensons proposer le film de Martin Provost, « La bonne épouse », sorti le 11 mars et qui n’a pas eu le temps d’être programmé au Bonne Garde.

On souhaite aussi, toujours dans cette envie de légèreté et de rencontre, mettre en place des événements. On réfléchi pour programmer un film musical les vendredis, suivi d’un temps convivial, dans le respect des nouvelles normes sanitaires.

Avec l’été qui arrive, il va falloir être attentif et à l’écoute des spectateurs !

Dans cette période transitoire, le groupe programmation va s’adapter aux réalités. Mais à partir de septembre, nous pensons pouvoir reprendre notre fonctionnement et notre programmation qui fait la part belle au label « Art et Essai » avec des films moins promus, à faire découvrir et des soirées ciné-débats

Un ciné-débat au cinéma Bonne Garde © Murielle Dreux

 

  • Comment va se faire la gestion des contraintes sanitaires ?

Les contraintes sanitaires ne vont pas être une mince affaire, entre les distances physiques à respecter, les marquages au sol, les masques et je ne parle pas de la dépense supplémentaire en litres de gel hydroalcoolique !

Un cinéma associatif comme le nôtre, c’est avant tout la convivialité, et malgré les règles de distanciation, nous gardons quand même le plaisir de pouvoir accueillir les spectateurs avec toute notre passion pour le 7e art.

Les bénévoles en tout cas sont partants, on y croit !

La cabine de projection du cinéma Bonne Garde © Murielle Dreux

 

►Pour rassurer les spectateurs et répondre au besoin de gestes barrières, le cinéma Bonne Garde met en place un certain nombre de mesures : un plexiglas pour la caisse, un parcours pour les entrées et sorties, des pré-ventes sur internet et paiement sans contact, la désinfection des rambardes et accoudoirs après chaque séance, l’aération de la salle.

►Toutes les informations sur le cinéma Bonne Garde

25 Mar

Coronavirus : Les cinémas des Pays de la Loire font un pied de nez au confinement !

Depuis l’annonce du confinement pour cause d’épidémie de coronavirus, tous les cinémas de la région ont eu l’obligation de fermer. Alors, si tu ne peux pas aller au cinéma, c’est le cinéma qui viendra à toi !

En effet, les salles obscures n’ont pas éteint toutes leurs lumières et proposent quelques belles initiatives pour garder le contact avec leurs spectateurs.

Par l’intermédiaire des réseaux sociaux, les cinémas qu’ils soient associatifs ou des grands complexes, rivalisent non sans humour, d’idées pour continuer à faire vivre le 7ème art : conseils de films, challenges, réflexions…

Voici quelques exemples d’astuces pour « aller » au cinéma :

Il est temps de jouer !

Le cinéma Le Vox à Mayenne propose tous les jours de reconnaître un film à partir d’une photo choisie par un membre de l’équipe. Cinéphiles et fins observateurs à vos claviers pour relever ce défi…

Le cinéma Eden 3 d’Ancenis, fait vivre ses réseaux sociaux avec des jeux, des informations,…

Réalisateur en herbe, c’est le moment !

Vous cherchez à vous occuper pendant cette période de confinement ? Vous avez des idées et de quoi filmer… c’est à vous de jouer.

Le cinéma Les Cinéastes du Mans lance un concours de courts-métrages sur le thème du confinement. Toutes les infos à retrouver dans l’article de France 3 Pays de la Loire

Le Court Roulette organise une édition « spéciale Huis Clos ». Faire un film de chez soi, en respectant les règles du confinement avec les moyens dont on dispose.

Et puis vous pouvez devenir membre du jury et voter pour le prix du public des 24H des réalisations 2020. Le principe : une playlist pour regarder 9 courts-métrages et un lien pour voter jusqu’au 6 avril.

Entretenir et élargir sa culture !

Les 400 Coups d’Angers proposent de revivre en audio sur son site des débats, présentations de films, rencontres,… et garde le contact avec la « team 400 » via ses réseaux.

Le Cinématographe de Nantes, partage des entretiens, des courts-métrages, des documentaires, en lien avec leur programmation passée ou à venir.


Le cinéma Le Concorde de La Roche-sur-Yon propose chaque jour un court-métrage à visionner, à découvrir…

Des festivals annulés, reportés, aménagés…

La fête du court-métrage s’est renommée pour l’occasion « La fête du court-métrage à la maison ». Elle se déroule donc en ligne, et ce, jusqu’au 31 mars. La démarche est simple, tout est expliqué sur le site pour avoir accès à tous les films qui devaient être programmés dans les différentes salles de la région.

Le Festival du Cinéma Espagnol de Nantes devait fêter ses 30 ans du 26 mars au 5 avril, cette édition avec la comédienne Marisa Peredes en invitée d’honneur, est reportée à l’année prochaine.

Il en est de même pour le Festival Reflets du cinéma qui se déroule tous les ans dans les salles du département de la Mayenne et qui cette année devait être consacré aux cinémas africains.

Ce devait être la première édition pour La Nuit Brève, un festival de courts-métrages organisé au cinéma Bonne Garde de Nantes le 4 avril, mais le coronavirus est passé par là, cette nuit est donc reportée.

Le festival Adaptations de Cholet est annulé, mais l’association continue à être active pour préparer la 8è édition du Hotmilk Film Makers, le festival de courts-métrages de Cholet.

Voir de grands films sur le petit écran…

Rien ne remplace une salle de cinéma, nous somme d’accord ! Mais crise oblige, on passe au petit écran pour (re)découvrir quelques pépites du cinéma d’ici et d’ailleurs, avec UniversCiné qui propose une sélection de 200 films en VOD pour moins d’1 euro.

L’INA (Institut National de l’Audiovisuel) offre un streaming illimité et gratuit pendant 3 mois sur son site Madelen

 

Un peu d’humour !

Le cinéma n’en manque pas, et se révèle créatif face au coronavirus et à ses conséquences…

20 Jan

« Fais ton cinéma », un documentaire sur une classe cinéma au Mans, en avant-première au Festival Premiers Plans d’Angers

Une heure de cinéma dans l’emploi du temps des collégiens… un rêve un peu fou… et bien non, c’est la réalité au collège Costa-Gavras du Mans.

©Francine Filatriau / O•H•N•K / France Télévisions / BUS Films

Le documentaire « Fais ton cinéma » de Francine Filatriau, propose une immersion dans ce collège REP+, Réseau d’Éducation Prioritaire, auprès de David Lesauvage, professeur d’histoire.

Suite à l’incendie criminel de son collège en 2010, cet enseignant décide d’ouvrir une classe cinéma à horaires aménagés. Le but est de recréer du lien entre les élèves, les professeurs, c’est aussi une manière de leur apprendre à travailler en équipe, à avoir confiance en eux.

« Fais ton cinéma » c’est l’histoire de cette belle initiative, unique en France : le jour de la rentrée au collège Costa-Gavras, un élève de 6ème découvre une heure de cinéma par semaine inscrite d’office dans son emploi du temps. Il y retrouve son prof de techno, sa prof d’espagnol, son prof de math ou encore son prof d’histoire qui lui apprendront très sérieusement, que jusqu’à la 3ème, il va pouvoir faire son cinéma.

©Francine Filatriau / O•H•N•K / France Télévisions / BUS Films

La réalisatrice a filmé pendant un an la vie de ce collège et de cette classe cinéma, en y apportant son regard singulier et sa curiosité.

Elle a su saisir des instants du quotidien ou des moments forts, comme la visite de Costa-Gavras. En effet, le réalisateur franco-grec qui a donné son nom au collège, revient au Mans tous les ans, pour découvrir les productions de ses réalisateurs en herbe pas comme les autres…

► »Fais ton cinéma » est projeté en avant-première au Festival Premiers Plans d’Angers, mercredi 22 janvier à 17h00, en présence de la réalisatrice Francine Filatriau, des producteurs et des protagonistes du film. La séance sera suivie d’un débat.

►Le film, sera également programmé au cinéma Les Cinéastes du Mans, le samedi 25 janvier à 11h00.

►Il sera ensuite diffusé sur France 3 Pays de la Loire, le lundi 27 janvier à 22h55, en prélude à la semaine de l’éducation.

Francine Filatriau est réalisatrice et directrice de la photographie. Diplômée de La Fémis, elle a travaillé sur les plateaux de cinéastes comme Philippe Kaufmann, Patrice Chéreau, Bertrand Blier, Ron Howard, Claire Denis, Tim Burton…

12 Jan

Angers : Cinéma Sprint, un week-end pour créer un film court

48 heures chrono pour écrire, tourner, monter un « film court » et en imaginer le projet cinématographique, c’est le pari que devront relever les participants au premier Cinéma Sprint !

Cet événement s’adresse aux professionnels, amateurs et curieux de l’audiovisuel et du cinéma désireux de créer un vrai projet cinématographique, le temps d’un week-end, du 17 au 19 janvier. Tous les styles, tous les formats sont autorisés : documentaire, film d’animation, fiction, clip vidéo, série,…

Le but bien sûr n’est pas de créer un projet complet en si peu de temps, mais de réaliser un pilote, un prototype de 1 à 5 minutes ainsi que la stratégie qui l’accompagne.

Cette idée est partie du constat que les artistes et techniciens sont doués pour imaginer et créer une œuvre, ils le sont parfois moins pour gérer toute la partie plus administrative : financements, diffusion, promotion. C’est la rencontre de l’entrepreneuriat et du cinéma.

Le but est d’aider les participants à développer leurs projets, en les mettant en contact avec des professionnels de l’audiovisuel et du cinéma. Ces spécialistes vont jouer le rôle de mentors et de coachs pour accompagner les candidats sur leur projet, comme l’explique le réalisateur manceau Gilles Cousin :

« Pour moi, c’est l’occasion de donner, à mon tour, ce que j’ai aimé recevoir quand j’ai commencé le cinéma tout jeune : l’écoute, les réponses, les solutions… En tant que coach, j’espère apporter un peu d’expérience et beaucoup d’échanges autour des projets des participants aux horizons divers et variés, car des néophytes au pros, c’est un étrange melting-pot culturel. L’idée étant d’aider les porteurs de projets à les défendre tant par l’expression orale que sur supports audiovisuels (maquette, pré-film, extrait scène…). J’avoue que le facteur temps très serré m’interroge pour la création, c’est déjà compliqué quand on est pro et expérimenté, alors là ? On verra, c’est une première… L’autre truc sympa c’est que ça va peut être fédérer des équipes ou réveiller des passions, et c’est en plus l’initiative d’une jeune start-up qui mérite d’être accompagnée, et à ce titre tous les coaches, jurys ou experts viennent gracieusement. »

Cinéma Sprint donne le top départ de la 32e édition du Festival Premiers Plans d’Angers, il est orchestré par Xavier Massé, administrateur de Premiers Plans, François Gobert, dirigeant de What The Hack et Quentin Ménard, acteur-metteur en scène.

 

Le programme est bien rempli et chaque équipe devra, le dernier soir, convaincre le jury lors d’un pitch final comprenant la projection de la création et la présentation du projet. Une belle manière de se confronter les uns aux autres et de concrétiser une envie, une idée, un projet…

Cinéma Sprint, c’est du 17 au 19 janvier. Il reste des places ! Les inscriptions se font sur le site de Cinéma Sprint

08 Jan

Festival du Cinéma Espagnol de Nantes, tapis rouge pour Marisa Paredes

Qui pour succéder à Javier Bardem qui avait mis le feu lors de l’édition 2019 ?

C’est la comédienne Marisa Paredes, qui est l’invitée d’honneur de cette 30ème édition du festival qui se déroule du 26 mars au 5 avril à Nantes.

L’affiche a été dévoilée, on y découvre cette magnifique photo de Manuel Outumuro où la comédienne madrilène, n’hésite pas à se mettre à nue. Sur ce cliché en noir et blanc, elle incarne l’image d’une diva flamboyante un brin provocatrice. Et c’est bien ce qui caractérise cette artiste qui a marqué le cinéma espagnol et international.

Affiche Festival Cinéma espagnol / photo ©Manuel Outumuro

Marisa Paredes, égérie de Pedro Almodóvar

Pour beaucoup, Marisa Paredes, c’est Becky del Páramo, la mère de Victoria Abril dans « Talons aiguilles », ou encore Huma Rojo dans « Tout sur ma mère », 2 films du réalisateur espagnol Pedro Almodóvar, dont elle a tourné 6 films qui ont marqué le cinéma.

Piensa en mi de Luz Casal – la chanson emblème du film « Talons aiguilles »

Marisa Paredes a débuté sur les planches dans les années 60, puis au cinéma, elle se révèle dans les années 80 en pleine movida, ce mouvement culturel qui a touché l’ensemble de l’Espagne après la mort du général Franco.

Au fil du temps, elle est devenue l’une des comédiennes espagnoles les plus populaires, elle mène une carrière internationale en tournant avec les plus grands réalisateurs de Raoul Ruiz à Guillermo del Toro en passant par Manoel de Oliveira.

Durant le festival, Marisa Paredes, recevra le Prix d’honneur du festival, le mardi 31 mars, sur la scène de l’opéra Graslin.

Rendez-vous du 26 mars au 5 avril pour la 30ème édition du Festival du Cinéma Espagnol de Nantes.

Un avant-goût du festival

En attendant le programme de cette nouvelle édition, le Festival du Cinéma Espagnol propose, comme chaque année, une journée d’étude autour d’un film.

Rendez-vous le samedi 25 janvier 2020, dès 9h00 pour participer à la projection du film « Diecisiete » de Daniel Sánchez Arévalo en version originale sous-titrée en français.

La séance sera suivie d’une leçon de cinéma et d’une analyse filmique proposées par Virginie Gautier N’Dah-Sékou, maîtresse de conférences à l’Université París-Est Créteil. Le réalisateur Daniel Sánchez Arévalo sera présent lors de cette rencontre pour échanger avec le public autour de la genèse de son œuvre.

Entre road movie et récit picaresque, »Diecisiete » raconte l’histoire d’Héctor, 17 ans, interné dans un centre de détention pour mineurs. L’avenir semble tout tracé pour ce jeune rebelle. Mais c’est sans compter sur la relation forte qu’il va nouer avec Oveja, un chien aussi réservé et farouche que lui.
Lorsqu’Oveja est adopté par une famille, un voyage inattendu commence alors pour Héctor, bientôt rejoint par son frère Ismaël, sa grand-mère Cuca.

Bande annonce du film « Diecisiete »
Journée ouverte à tous sur inscription (dans la limite des places disponibles)
Faculté des Langues et Cultures Etrangères, Université de Nantes
Contact : scolaires@cinespagnol-nantes.com

04 Jan

Yves Piat , un nantais nominé pour l’Oscar et le César du meilleur court-métrage avec « Nefta Football Club »

C’est un conte de fée qu’est en train de vivre Yves Piat avec son court-métrage « Nefta Football Club ».

Il vient d’être nominé pour les Oscars et les Césars dans la catégorie du meilleur court-métrage de fiction, rien que ça !

Rencontre avec Yves Piat, un réalisateur avec des étoiles pleins les yeux. Surpris par ce succès, il revient sur son parcours et sur celui de son film « Nefta Football Club »

©Amike Nelson/EPA/Maxppp – Raynald Praud – Les Valseurs

Du dessin… à la réalisation

Installé à Nantes depuis une quinzaine d’années, Yves Piat a toujours été passionné par l’image et tout d’abord par le dessin animé.

Après un parcours qui l’entraîne vers l’animation, le graphisme, il se tourne vers les plateaux de cinéma en tant qu’assistant décorateur, et commence à réaliser des fausses publicités. En 2001, il co-écrit et réalise un premier court-métrage « Tempus Fugit » avec Maurice Garrel. Le film est sélectionné dans quelques festivals, mais pour Yves, « il n’était pas accompli, car j’étais jeune et je n’étais pas moi-même accompli… je ne l’ai pas fait pour de bonnes raisons. »

Dès lors, il s’attache à écrire un long-métrage, qui mettra « 5 ans à ne pas se faire« .

Après une expérience en tant que créateur d’entreprise, une parenthèse de quelques années, il retrouve l’envie et le souffle pour se lancer de nouveau dans la réalisation, en rappelant « je me suis nourri de ces différentes expériences« .

L’enfance au cœur de l’histoire

« Nefta Football Club » est riche de toutes ces épreuves, il est le fruit de rencontre et de moment de vie.

L’histoire : Dans un village tunisien, des enfants jouent au foot sur un terrain vague. Pendant ce temps, Abdallah et Mohammed tombent sur un âne avec un casque aux oreilles et accrochés aux flancs, des sacs pleins d’une poudre blanche. Les deux jeunes frères décident de ramener les sacs au village.

« Nefta Football Club ©Les valseurs

Le scénario lui est inspiré par un souvenir d’enfance et par sa rencontre avec le désert marocain.

Ensuite, c’est l’observation et l’écoute qui le guide. L’idée de l’âne passeur de drogue est un fait qui lui est raconté. Et le thème du foot, lui vient d’une constatation « les enfants jouent tout le temps au foot là-bas, avec tout ce qui leur tombe sous les pieds. Ce film est un mélange joyeux que j’ai décomposé et recomposé pour en faire une histoire. Je suis fan des films chorales« .

Le sujet est sérieux, le trafic de drogue, mais ici le réalisateur y apporte un point de vue décalé. Le film traite ce sujet avec humour et tendresse pour les deux enfants que l’on suit face à cette découverte.

Pour Yves, ces deux frères symbolisent l’écart entre l’enfance et l’adolescence, avec le grand qui se comporte déjà comme un adulte et le plus petit qui reste dans son monde d’innocence.

Un film né sous une bonne étoile

Mettre en scène un tel projet n’a pas été simple, mais pour le réalisateur nantais, « Nefta Football Club » est vraiment placé sous une bonne étoile.

Durant le tournage, le film connaît beaucoup de déconvenues.

Tout d’abord, la production lui annonce que tourner dans le désert marocain est trop cher, il faut donc se replier sur la Tunisie. Et heureusement, car pendant le tournage, il a neigé au Maroc !

De même, pour des raisons économiques et pour gagner des journées de tournage, certaines scènes sont réécrites pour être filmées le soir. C’est un mal pour un bien, car ces scènes donnent un ton et traduisent l’ambiance très particulière d’une ville du Maghreb.

Des mouvements de contestation sont annoncés en Tunisie quelques semaines avant le tournage, et là encore tout se finit bien, au moment du tournage le calme est revenu dans le pays.

Nefta Football Club ©Les valseurs

Le casting est aussi le fruit d’un heureux hasard.

Lors des castings organisés par la production, j’ai rencontré plus d’une centaine d’enfants, mais ils sortaient des beaux quartiers, ils avaient l’habitude de la caméra pour des pubs, clips ou autres… moi je voulais de l’innocence, un vrai regard. Je suis donc parti dans les quartiers, dans les rues pour rencontrer des jeunes.

« Finalement, j’ai rencontré Eltayef pour interpréter le grand frère, il y a eu tout de suite une grande complicité entre nous. Et pour le petit, j’ai trouvé Mohammed seulement 2 jours avant le tournage dans une école de danse. »

Quand on dit une bonne étoile … et ce n’est pas fini !

Des prix, des prix…

« Nefta Football Club » a rencontré son public.

Et tout commence dès 2017, où il reçoit le prix du public pour un scénario court-métrage au Festival Premiers Plans d’Angers. Voilà de quoi lancer la belle aventure de ce film.

Dès lors, les prix s’enchaînent. Ça commence en 2018, avec un premier prix au Cinemed, festival cinéma méditerranéen de Montpellier.

Et depuis les sélections et les récompenses ne s’arrêtent plus. En quelques mois, le film obtient une centaine de sélections en France et à l’étranger, et reçoit plus de 60 de prix, à Clermont-Ferrand, au Mexique ou à Aspen. Le film devient alors éligible pour les Oscars 2020.

Prix du public Festival du court-métrage de Clermont-Ferrand ©Juan-Alonso

Une nouvelle histoire commence.

Un Oscar, un César… on croise les doigts

Yves Piat n’en revient toujours pas, mais oui, il est nominé pour les Oscars et pour les César !

C’est une consécration, après plusieurs étapes de qualification, « Nefta Football Club » sera donc présent aux deux cérémonies. Réponse, dimanche 9 février à Los Angeles pour les Oscars et vendredi 28 février à Paris pour les César.

La belle aventure de « Nefta Football Club » se poursuit, il ne reste plus qu’à croiser les doigts !

Affaire à suivre…

10 Déc

ExtrAnimation, les rencontres du cinéma d’animation à Nantes

Du 12 au 14 décembre se tiennent à Nantes la 2ème édition d’ExtrAnimation, les rencontres de l’animation en Pays de la Loire.

Cet événement, propose des projections, des ateliers et des rencontres sur le thème de l’animation, pour tous les publics, scolaires, familles, curieux, amateurs ou professionnels de l’animation.

L’occasion d’explorer un art cinématographique à part, qui dévoile des trésors d’inventivité et de technique pour tous les âges.

Affiche ExtrAnimation ©Jeanne Girard

Pour cette deuxième édition, ExtrAnimation a voulu une programmation exigeante et éclectique.

  • Jeudi 12 décembre

La soirée d’ouverture au Cinématographe à partir de 20h30, avec une séance dédiée aux talents de la région. L’opportunité de découvrir 15 films écrits, réalisés ou produits en Pays de la Loire et de rencontrer ces artistes aux univers et aux techniques multiples.

  • Vendredi 13 décembre :

Les professionnels sont à l’honneur avec 2 ateliers qui se déroulent au Lieu Unique : un speed dating de l’AGRAF (Auteurs Groupés de l’Animation Française) à destination d’auteurs, scénaristes ou réalisateurs, et un atelier de l’AFCA (Association Française du Cinéma d’Animation) autour du financement d’un court-métrage d’animation.

17h au Lieu Unique : rencontre avec Sébastien Laudenbach, réalisateur de clips pour Daho ou Dominique A et de films d’animation comme le très beau « La jeune fille sans mains »

Affiche du film « la jeune fille sans mains » de Sébastien Laudenbach

A partir de 18h30 au Cinématographe : soirée spéciale Satochi Kon, le maître de l’animation japonaise, avec la projection de deux de ses œuvres : « Tokyo Godfathers » et « Millenium actress »

  • Samedi 14 décembre :

11h au Lieu Unique : focus sur la série d’animation « Les cahiers d’Esther« , adaptation de la célèbre BD de Riad Sattouf, avec la présence de Mathias Varin, co-réalisateur.

11h et 14h au Lieu Unique : atelier d’initiation à l’animation et rencontre avec des auteurs en cours de création.

14h au Cinématographe : les trésors de Michel Ocelot, le papa de Kirikou et de Dilili, sera présent pour accompagner ses premiers contes en papier découpé.

16h au Cinématographe : avant-première de « L’extraordinaire voyage de Marona » de Anca Damian, en présence de Pablo Rico, compositeur.

16h30 au Lieu Unique : conversation avec le réalisateur Michel Ocelot

18h30 au Lieu Unique : projection des courts-métrages réalisés pendant les 24h de l’animation. Un marathon de 24h, durant lequel les étudiants de l’école Pivaut réalisent un court-métrage d’animation à partir d’un storyboard de l’auteur de BD Cyril Pedrosa.

►ExtrAnimation est porté par La Plateforme, pôle cinéma audiovisuel des Pays de la Loire, et la NEF Animation, association professionnelle dédiée à la recherche et à la création pour le film d’animation, basée à Fontevraud.

08 Déc

Sélection au Festival Premiers Plans d’Angers pour le court-métrage « L’héritage », un western tourné à Nantes !

Il faut avoir de l’audace pour réaliser un western à Nantes !

Pari relevé par le réalisateur Pierre-Alexandre Chauvat et son association MIST Films avec la réalisation du court-métrage « L’héritage ».

Et pari réussi.

Le film a récemment obtenu le Prix du meilleur court-métrage à Almeria Western Film Festival Oficial en Espagne. Il a été sélectionné hors compétition pour le prochain Festival Premiers Plans d’Angersdans le cadre des Films d’ici, organisé par l’association Cinéma Parlant. Une belle récompense pour ce jeune réalisateur installé à Nantes depuis quelques années et passionné par le film de genre.

Plutôt qu’un film de western classique, avec duel au pistolet et boules de foin qui roulent au vent, Pierre-Alexandre souhaite proposer une comédie avec comme personnage principal, un antihéros alcoolique, sorte de John McClane de l’Ouest.

L’histoire : « Après plusieurs années à l’état sauvage, un trappeur endurci accepte un poste de shérif dans un bled paumé. Rendez-vous donné au Saloon avec le maire de la ville pour conclure l’affaire. Malheureusement, c’est le shérif actuel lui-même qui débarque, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’a pas l’intention de lui céder sa place. Il y a des jours où la loi est de votre côté, pas aujourd’hui. »

Rencontre avec Pierre-Alexandre, pour nous dévoiler toutes les étapes de la réalisation de son film.

L’affiche de « L’héritage » de Pierre-Alexandre Chauvat

Un lieu … un film

Pour faire un film, il faut avoir une idée, un propos, une réflexion…et coucher tout ça sur le papier. C’est la première étape : le scénario

Pour Pierre-Alexandre tout a commencé par un lieu : le Morning-City Saloon, situé à Thouaré-sur-Loire près de Nantes.

« Quand j’ai vu cet endroit, ça a été le déclic. Je me suis dit qu’il y avait la possibilité d’avoir de la crédibilité pour faire un film de genre, d’époque (…) ce lieu est un vrai décor de cinéma. »

Le Morning-City Saloon ©Mist Films

Et le gros avantage pour le réalisateur, c’est que les gérants des lieux sont des passionnés de western, qui ont, non seulement le décor, mais aussi des costumes et des revolvers criants de vérité.

En avant pour l’aventure

L’idée première du jeune réalisateur est de faire un sketch, une petite vidéo tournée avec 3-4 personnes dans ce décor.

Finalement, le projet devient plus ambitieux. Pierre-Alexandre comprend qu’il va falloir qu’il fasse ses preuves pour montrer que son projet tient la route. Il se lance donc dans la réalisation d’un teaser avec l’accord des patrons des lieux, pour montrer ce qu’il a en tête.

« Ça me tenait à cœur de le faire dans les meilleurs conditions, avec les vrais costumes, les vraies balles à blanc. La réalisation de ce teaser était une première étape pour rechercher des techniciens.»

Il était une fois… un scénario

Ce lieu typique d’un western va inspirer le scénario et c’est surtout un détail qui va donner le ton du film : la table centrale

« Tout de suite je me dis, il faut que ça tourne autour de l’alcool et que ça soit léger. »

La table centrale du saloon ©Gary John Heteau

Après une 1ère version pas très aboutie, Pierre-Alexandre se tourne vers un ami, scénariste, Hugo Malpeyre, qui comprend les faiblesses de cette première version.

« Avec Hugo, on a échangé pendant 6 mois, on a les mêmes références. Globalement, j’étais décideur du truc, mais lui emmenait toute sa connaissance en dramaturgie, en scénario, des astuces pour soutenir un propos. Par exemple, le héros est un chasseur, il cherche sa proie, il faut donc que son lexique tout au long du film soutienne ça. »

Le scénario en cours de finition, il faut passer à l’étape de la production et au financement.

La bourse ou la vie

Le financement c’est le nerf de la guerre. Plusieurs solutions existent pour aider au financement d’un film :

– Les aides régionales : pour les obtenir, il faut mettre en valeur la région et/ou employer des personnes de celle-ci.

– Le CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée) : c’est un établissement public administratif placé sous la tutelle du ministre chargé de la culture. Pour cette aide, le projet doit être extrêmement solide

– Le GREC (Groupe de Recherches et d’Essais Cinématographiques) : considéré plutôt comme un producteur, la sélection se fait là aussi sur dossier.

– Le crowd-funding ou financement participatif, c’est une bonne solution pour se lancer.

Des pistolets plus vrais que nature ©Mist Films

Pierre-Alexandre a choisi de déposer une demande de financement auprès de la Région Pays de la Loire. Cette partie très administrative, n’a pas été simple. Il lui a fallu tout d’abord élaborer un budget prévisionnel et remplir un dossier : « C’est déjà toute une épreuve de comprendre comment cela fonctionne ! »

La réponse se fait attendre… le couperet tombe : la Région n’accorde pas son aide : « Elle refuse sous prétexte que c’est le sujet qui doit inspirer le scénario et non le lieu. Mais moi j’ai envie de leur dire : qui aujourd’hui fait un western sur le papier et passe 4 ans à trouver le lieu? (…) pourtant le casting et l’équipe technique était pourtant à 90% des Pays de la Loire (…) mais ils ont jugé le projet trop ambitieux. »

En parallèle, le réalisateur lance une campagne de financement participatif sur KissKissBankBank qui a largement atteint son objectif premier de 3 000€. Il a récolté en tout 3500 euros, pour un budget estimé à 15 000 euros.

« J’espère que c’est la première et dernière fois que je fais ça. (…). Le reste du financement, s’est fait avec de l’argent personnel, je me paye un peu mon CV, mais je préviens, c’est un one shot, je ne le referai pas à chaque fois ! »

Une fois le scénario écrit et découpé, il faut s’occuper du repérage, casting, recherche de l’équipe technique, élaboration du plan de travail, découpage technique,…

Distribution des rôles : le bon, la brute et …

Le casting s’est fait par des annonces classiques sur les réseaux sociaux et par le bureau d’accueil des tournages de la Région. « J’étais déjà passé par eux pour le tournage d’un clip. Il te demande quelques renseignements pour savoir si tu es sérieux et si ton projet tient la route ».

Pour le rôle principal, le comédien angevin Thomas Drelon s’est tout de suite imposé.

Séance maquillage pour Thomas Drelon ©Gary John Heteau

« Il a tout de suite capté ce que je voulais, un personnage des années 80. Je suis un gros fan des films style L’arme fatale ou Le dernier samaritain, des références avec lesquelles j’ai grandi. Un truc un peu, je prends une droite mais je vais tendre l’autre joue comme une blague, style Mel Gibson, Bruce Willis. »

« Pour le rôle du méchant, le shérif, je voulais un truc un peu à l’ancienne, style « Le bon la brute et le truand ». Pendant tout le tournage, je lui disais il faut que tu gueules, il faut que ça postillonne« .

Christophe Hamon dans le rôle du shérif ©Gary John Heteau

« Globalement tout le monde était hyper emballé par le projet, malgré le peu de moyens. La phrase que j’entendais tout le temps c’était : j’ai toujours rêvé de faire un western. »

Une équipe prête à faire feu

Pour l’équipe technique, Pierre-Alexandre a contacté 2 chefs opérateurs Anne-Charlotte Henry et Arthur Bourdaud, qui sortent de l’école Ciné Créatis de Nantes avec qui il avait déjà travaillé. Ils se sont ensuite chargés de recruter l’équipe image : assistant caméra, chef électricien, chef machiniste.

« Pour le reste de l’équipe, j’ai présenté mon teaser et à peu près 250 photos du lieu et des costumes pour être crédible. »

Cow-boys de la tête aux pieds ©Mist Films

2 mois avant le tournage, Pierre-Alexandre se consacre exclusivement aux préparatifs du film « je vis, je mange, je rêve du film »

Premières répétitions avec les comédiens principaux, essayage des costumes,… et mise au point avec le régisseur pour caler le transport, le catering (cantine) ou encore les différents points de sécurité.

Essayage des costumes ©Mist Films

« J’ai fait plein de tableaux : pour les horaires, les défraiements, le matériel. Quand tu tournes pendant 4 jours avec 30 personnes, tu joues ta vie. En gros les 6 mois qui se passent avant, c’est pour faire en sorte que tu ne perdes pas une seconde au tournage, que tout soit optimiser. Tu mets 6 mois à préparer 4 jours. »

Silence, on tourne !

Silence… moteur… action ! Ces 3 petits mots représentent le saint Graal pour tout réalisateur.

1er clap pour Pierre-Alexandre Chauvat avec le tournage de la scène finale, la seule séquence en extérieur du film, mais avec une belle difficulté : un cheval, quoi de plus normal pour un western !

« Ça se tourne à Châteaubriant, et heureusement mon acteur savait faire du cheval. C’était bien de commencer par une journée light. Ça m’a permis de me rendre compte que toute mon équipe était pro et que ça s’enchaînait bien »

Tournage de la première scène ©Maxime Rouxel

Pour le reste du tournage, tout se passe en huis clos dans le saloon autour de la fameuse table.

« Ensuite, le tournage s’est fait dans l’ordre chronologique, car l’ouverture du film est le moment où il y a le plus de personnes, on était 32. Pour le reste, on est 25-26, ce qui est une équipe standard de court-métrage. »

La difficulté principale était de tourner une scène de dialogue de quasiment 12 minutes : « C’était très dur car même dans un long-métrage, c’est assez rare d’avoir des scènes aussi longues de dialogue. Il fallait donc bien rester toujours dans le ton, on y a veillé avec la scripte. »

Répétition pour Thomas Drelon avec Pierre-Alexandre Chauvat ©Gary John Heteau

Un western comme si on y était

Le décor, les accessoires, les costumes, c’est une chose, mais pour faire comme si… il y a parfois besoin d’avoir recours au numérique ou à la débrouille.

« Tourner un western, en français, c’est déjà un gros pari, il fallait donc être très crédible, c’était donc important de passer du temps sur les détails. »

Pour transformer un champ à Châteaubriant en une plaine avec montagnes dignes de la dernière scène de Lucky Luke, Pierre-Alexandre a eu recours au numérique.

Mais pour faire un duel plus vrai que nature, c’est monsieur débrouille qui est intervenu. Pour faire l’effet de recul d’un impact de balle, le comédien était accroché avec une corde que deux personnes devaient tirer en arrière. « On avait mis plusieurs couches de matelas pour amortir sa chute, mais ils ont tiré tellement fort qu’il est tombé derrière ! C’est la partie que j’adore le plus, bricoler, trouver la manière de faire. »

Le montage et Cie

C’est dans la boîte ! Place au montage. Et pour son film, Pierre-Alexandre a troqué sa casquette de réalisateur pour celle de monteur.

« Normalement on attend quelques semaines pour passer au montage, mais là j’étais trop impatient. J’ai donc commencé quasiment tout de suite (…) Financièrement le fait que ça soit moi qui monte, ça n’était pas négligeable.

La postproduction ©Mist Films

Ensuite, vient le période de la post production : le son, la lumière, l’étalonnage et la musique, élément très important dans un western et ce n’est pas Ennio Morricone qui nous contredira.

« Étape super importante : la bande originale. Elle a été composée entièrement par un groupe de musique nantais qui s’appelle Moustache Museum, qui fait du folk. »

Il est maintenant temps de présenté « L’héritage » au public.

Version grand écran

« Mon équipe étant de la région, pour moi la priorité c’était diffuser le film dans un cinéma des Pays de la Loire. La première, c’est déroulée au mois de mars au cinématographe à Nantes. »

Avant-première au Cinématographe à Nantes ©Mist Films

Pour de nombreux réalisateurs de courts-métrages, la solution pour voir son film projeté sur grand écran, ce sont les festivals. Il en existe plusieurs dans la région, consacrés uniquement à la mise en avant des formats courts : le Festival des 24 courts dans la Sarthe, Montre ton court à Rezé ou le Hotmilk Film Makers à Cholet.

Et partout en France : Festival Tous Courts d’Aix en Provence, Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand,  Short Film Corner du Festival de Cannes, Festival Coté Court de Pantin, pour ne citer qu’eux.

Là encore, il faut réussir à être sélectionné. Et « L’Héritage » n’est pas facile à placer en festival. Tout d’abord, sa durée de 20 minutes peut être un handicap « même si ton film n’est pas un chef-d’œuvre, un court-métrage de 5 minutes a plus de chance d’être présent à un festival, car les organisateurs peuvent facilement en projeter 4 ou 5 dans une soirée. »

Et le genre comme le western, est peu représenté « Il y a 2 types de festival de courts-métrages : le drame social ou les festivals de genre comme le BIFF (Brussels International Fantasy Fantastic) ou l’étrange festival. Mais si on te demande une participation de 40 euros, il vaut mieux savoir à l’avance s’ils sont intéressés par un western ! »

« En ce moment, je suis dans une phase marketing pour essayer de placer mon film, après mon prix en Espagne, j’espère que d’autres suivront »

Ce qui semble bien être le cas avec la première sélection française au Festival Premiers Plans d’Angers et bien d’autres à venir…

A suivre

Avec « L’héritage », Pierre-Alexandre Chauvat estime avoir « une belle carte de visite, qu’on aime ou qu’on n’aime pas le film, je suis fier d’avoir porté un projet aussi ambitieux. « 

Son prochain projet est en cours d’écriture, « c’est un drame social, un thriller sur deux frères qui volent un scooter une nuit, et pour qui ça se passe mal. A côté de mon western, ça sera des vacances. L’idée est de déposer un dossier pour ça au parcours d’auteur de la plateforme, de trouver une production pour si possible un tournage pour 2021, c’est donc très rapide. »

Après avoir fait des pubs et des clips, Pierre-Alexandre c’était déjà lancé dans l’aventure d’un court-métrage en 2013, avec un film d’horreur comique « Guys vs Zombies ».

L’association Mist Films

Pierre-Alexandre a créé en 2017 l’association Mist Films avec des amis.

« L’idée est de créer un collectif. Tu as un projet, on le fait. Par exemple, moi je suis monteur, je peux te donner un coup de main. C’est aussi de mettre en relation des gens sur des projets qui peuvent venir d’ailleurs. Quand tu veux faire des trucs pros ça prend du temps.

Le but est d’être plus productif qu’on ne l’est, car pour le moment je suis le seul initiateur de projet.  »

 

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