22 Oct

Palmarès du Festival International du Film de La Roche : vis ma vie de festivalier

Dimanche 21 octobre : Clap de fin pour le Festival International du Film de La Roche-sur-Yon

Après une semaine de cinéma, de rencontres, de découvertes, d’avant-premières, la cérémonie de clôture du festival a révélée le palmarès de cette 9ème édition :

  • Grand prix du jury international : « What you gonna do when the world’s on fire ? » documentaire de Roberto Minervini – chronique sur la communauté afro-américaine de Baton Rouge en Louisiane face à une série de meurtres violents, durant l’été 2017. Une réflexion sur la question raciale, un portait intime de celles et ceux qui luttent pour la justice et la dignité.
  • Prix spécial du jury international : « Profile » de Timur Bekmambetov – thriller sur fond d’enquête sur les réseaux de recrutements sur internet de l’Etat islamique, et « La favorite » de Yorgos Lanthimos avec Emma Stone et Rachel Weisz –  déjà récompensé à la Mostra de Venise.
  • Prix nouvelles vagues : « D’un château, l’autre » d’Emmanuel Marre et une mention spéciale pour « Ne coupez pas! » de Schinichiro Ueda – qui avait retenu l’attention de nos envoyées spéciales et « Le discours d’acceptation glorieux de Nicolas Chauvin » de Benjamin Crotty
  • Prix du jury lycéen et prix du public : « Les drapeaux de papier » de Nathan Ambrosioni – un très jeune cinéaste à suivre.

Retour sur cette semaine, avec nos envoyées spéciales Armelle, Christine et Magali, programmatrices du cinéma Bonne Garde, qui nous racontent leur festival, leurs impressions de spectatrices…

Jour 1 : arrivée au Festival


Leur coup de cœur du jour : « Silvio et les autres » de Paolo Sorrentino, le biopic sur Silvio Berlusconi, avec Toni Servillo dans le rôle titre.

Jour 2 : on prend ses marques

A retenir : « Heavy Trip », un premier film finlandais, une comédie déjantée sur un groupe méconnu de heavy metal.

Jour 3 : Grosse journée, 6 films !

Gros coup de cœur pour « les drapeaux de papier » de Nathan Ambrosioni :

Jour 4 : Changement d’équipe …

« Museo » d’Alonso Ruizpalacios, un film original qui a séduit nos festivalières :

Jour 5 : de drôles de zombies, des skateuses et des volleyeuses pourchassées…

Beaucoup d’éclats de rires avec « Ne coupez pas! » de Schinichiro Ueda :

Dernier jour : 3 films, pour 3 styles

Tout d’abord  « L’heure de la sortie », en présence de son réalisateur Sébastien Marnier. L’histoire est celle d’un prof remplaçant dans un collège privé, qui prend la suite d’un enseignant ayant fait une tentative de suicide. On passe d’un school movie plutôt drôle (la salle était hilare !) à une lente contamination vers le film de genre, entre fantastique et horreur. Le film parle à merveille de l’adolescence et des peurs qui lui sont liées (personnellement mais aussi par rapport au monde dans lequel ils grandissent). Laurent Laffite et Emmanuelle Bercot sont excellents, ainsi que les adolescents, absolument angoissants !
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Un sandwich plus tard et destination l’Inde, avec « Maya », le dernier film de Mia Hansen-Løve. Le film suit le parcours initiatique de Gabriel, dans sa lente reconstruction après avoir été otage en Syrie. Il retourne alors en Inde, pays dans lequel il a vécu enfant, dans le but de retaper une maison familiale. La réalisatrice a voulu ce film comme une réponse à son précédent, L’avenir, où ici c’est l’amour qui permet au personnage d’avancer. Les images sont sublimes et la musique a quelque chose d’envoûtant.
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Et enfin mon coup de cœur du jour, le dernier film de Valeria Bruni-Tedeschi, « Les Estivants ». C’est ici l’adaptation d’une pièce, mais la réalisatrice y mélange de nombreux éléments de sa vie (sa mère y joue d’ailleurs !) et de ses sentiments. Elle souhaitait mettre les pieds dans le plats et il est certain qu’elle a réussi, puisque tout le monde en prend pour son grade, en particulier le milieu bourgeois. Les dialogues sont savoureux et le film nous émeut et nous touche encore plus par les différents niveaux de lecture qui y sont superposés.
Enfin pour finir, voici, si vous n’avez pas été convaincus par nos comptes-rendus cette semaine, des arguments pour vous donner envie de faire un tour au Festival du Film de La Roche-sur-Yon l’année prochaine :
– Il est proche de nous géographiquement.
– L’ambiance est sympa.
– C’est abordable niveaux prix, le pass illimité est à 50 euros (vite rentabilisé si on reste plusieurs jours).
– Facile d’accès en train depuis Nantes et la gare est à 5 minutes à pied du Cyel.
– On voit plein de films de tous styles, toutes nationalités et tous formats : en bref il y en a pour tous les goûts.
– Plutôt bien positionné sur le calendrier : mi-octobre il ne fait pas trop chaud, mais pas trop froid entre les séances.

►Un grand merci à nos envoyées spéciales Christine, Armelle et Magali et rendez-vous l’année prochaine pour une nouvelle édition du Festival International du Film de La Roche-sur-Yon…

19 Oct

Cinéma Le Beaulieu : 60 ans de passion…

60 ans de cinéma, 60 ans de rencontres, 60 ans d’échanges, … ça se fête !

 

Le cinéma associatif Le Beaulieu de Bouguenais est un cinéma de passionnés et c’est peu de le dire, les habitants l’ont construit eux-mêmes !

De 1938 à 1955, les projections avaient lieu dans la salle Françoise d’Amboise, devenue vétuste, les bouguenaisiens décident de construire une salle de cinéma et pour limiter les coûts se lancent dans la fabrication de parpaings pendant plusieurs mois. Grâce au concours de 65 bénévoles, 15 000 parpaings sont fabriqués par des équipes qui se relaient chaque samedi.

Leurs efforts sont payants et le 20 décembre 1958, c’est l’inauguration de la salle avec la projection de « Michel Strogoff ».

Le Beaulieu se veut un cinéma qui s’engage, dès 1961 mise en place des premiers ciné-clubs et ciné-débats, suivront les programmations pour enfants, pour le 3ème âge, l’obtention du label Art et Essai et enfin en 2003 le label Jeune Public.

Toutes ces années ont été marquées par des événements : des débats sur l’écologie, la société, l’éducation …, des ateliers, des expositions. Des rencontres avec des représentants d’associations, des réalisateurs comme Agnès Varda, Jean-Pierre Mocky, Yves Boisset ou encore Jean-Pierre Jeunet.

Pour honorer ce bel anniversaire et fêter cet événement, les 80 bénévoles du Beaulieu vous ont concocté un programme de choix en plusieurs épisodes d’octobre à décembre. Des événements éclectiques et chaleureux, reflets de la programmation et des animations qui ont fait l’identité de ce cinéma depuis toutes ces années.

 

► Samedi 20 octobre à partir de 17h30 : Soirée Comédies Cultes.

Le cinéma met à l’honneur des comédies  :

17h30 –  « Qui veut la peau de Roger Rabbit ? » de Robert Zemeckis (1988)

20h00 – « Les Bronzés » de Patrice Leconte (1978)

22h30 – « Le dîner de cons » de Francis Veber (1998)

L’après-midi : première grande vente d’affiches du Beaulieu ! Plus de 10 000 affiches de films : du film grand public à l’art et essai, en passant par le film d’animation. Des pépites à dénicher en perspective !

Dimanche 18 novembre à 15h00 : ciné-bal

Venez guincher !

Projection du documentaire « Le grand bal » de Laetitia Carton. L’histoire d’un bal où chaque été, plus de deux mille personnes affluent de toute l’Europe dans un coin de campagne française.

Venez découvrir ce film, avant de danser dans le hall du cinéma, transformé en salle de bal pour l’occasion !

Mercredi 5 décembre à 19h30 : ciné-rencontre avec Bernard Ménez

« La nuit américaine » de François Truffaut avec Bernard Ménez en accessoiriste maladroit ! L’occasion d’une rencontre avec le comédien qui évoquera ses souvenirs du tournage.

Samedi 8 décembre à 20h00 : Soirée russe, spéciale anniversaire !

« Michel Strogoff » de Carmine Gallone. Premier film projeté au Beaulieu, pour son ouverture en décembre 1958.

D’après le célèbre roman du nantais Jules Verne, une curiosité du film d’aventures tout public. Après la projection, dans une ambiance russe, dégustation de spécialités dans le hall du cinéma.

Dimanche 9 décembre à 15h00 – Le ciné-goûter des petits cinéphiles

« Mon voisin Totoro » de Hayao Miyasaki. C’est aussi l’anniversaire de Totoro ! Pour ses trente ans, venez (re)découvrir ce chef d’œuvre de Miyasaki, en version restaurée et sur grand écran.

►Exposition : Portraits de bénévoles, événements marquants de l’année 1958, histoire de la construction de ce cinéma associatif racontée en images, etc… seront à retrouver dans le hall pendant toute la période des festivités.

15 Oct

Festival International du Film de La Roche-sur-Yon… Action !

C’est parti pour une semaine de cinéma du 15 au 21 octobre, avec le Festival International du Film de La Roche-sur-Yon. Un programme éclectique pour les passionnés du 7ème art, où chacun pourra trouver son bonheur :

Des avant-premières, des découvertes :

Pour cette 9ème édition, le festival propose 80 films à voir et revoir, dont 50 avant-premières françaises. Et ça commence dès ce soir avec « Le jeu » le dernier film de Fred Cavayé qui réunit autour d’un repas Bérénice Bejo, Stéphane De Groodt, ou encore Vincent Elbaz.

La part belle est faite aussi au cinéma de genre, avec une programmation de séances spéciales hautes en couleur, avec des propositions singulières et accessibles.

►2 compétitions pour 2 prix : 

Avec une sélection internationale, le Grand Prix du Jury Ciné +, sera l’occasion pour le public de découvrir l’actualité du cinéma contemporain à travers des formes de narration innovantes, comme le très étonnant « Touch me not » de Adina Pintilie ou le très attendu « La favorite » de Yorgos Lanthimos avec Emma Stone.

Quant à la compétition nouvelles vagues, elle présente des films inattendus, sans contrainte de genre ni de durée, qui ont le goût du risque et présentés ici en avant-première française.

►Une programmation pour les enfants et le jeune public : 

Partez à la découverte du Paris de la Belle Epoque avec « Dilili à Paris » le dernier film de Michel Ocelot, ou des cités incas avec « Pachamama » de Juan Antin. L’occasion de retrouver des grands noms du cinéma d’animation mais aussi de nouveaux talents lors de séances spéciales, d’avant-premières ou des ciné p’tits déj’

Des rencontres :

Avec une invitation à Karine Viard, c’est la plus éclectique des actrices françaises que le Festival veut mettre à l’honneur. Une occasion de redécouvrir les multiples univers cinématographiques de cette grande actrice de « Haut les cœurs ! » à « Polisse » en passant par « Lulu femme nue ».

05 Oct

Avec le documentaire « Au-delà du regard – oser le désert », vivez une expérience unique

Le désert, le silence, le vent,… une aventure hors du commun pour de jeunes mal-voyants, à découvrir dans un documentaire, le temps d’une séance de cinéma étonnante.

Le film « Au-delà du regard – oser le désert » de Luc Maréchaux relate l’expérience d’un groupe d’adolescents voyants, non-voyants et malvoyants partis vivre ensemble l’expérience et l’émotion du désert au milieu des bédouins. Une véritable découverte du dépassement de soi, de la vie en communauté, de la tolérance.

Une expérience unique de vie, pour une expérience unique de cinéma lors d’une avant-première vendredi 12 octobre à 20h30 au cinéma Eden d’Ancenis.

Cette séance aura la particularité d’être accessible à tous avec des sous-titrages pour les malentendants et une audio-description pour les personnes handicapées visuelles. Une manière de partager ensemble le même film, les mêmes sensations…

Le film sera suivie d’un échange avec le réalisateur et des participants du film, l’occasion de prolonger cette expérience inoubliable du désert pour les jeunes comme pour leurs accompagnateurs.

Ces randonnées dans le désert organisées depuis 12 ans par l’association « Au-delà du regard », sont un challenge dont le but est la mixité sociale et la rencontre interculturelle. Un message de tolérance, de respect, de générosité et d’ouverture aux autres.

 

Plus d’informations sur l’association et sur le film

02 Oct

Un personnage de dessin animé, messager de l’UNICEF

Dilili, l’héroïne du dernier film de Michel Ocelot, devient messagère de l’UNICEF pour défendre le droit des filles.

A la veille de la journée internationale de la fille et à l’occasion de la sortie du nouveau film de Michel Ocelot « Dilili à Paris », le 10 octobre, la jeune héroïne devient messagère de l’UNICEF. La petite kanake prend la parole pour revendiquer au nom de toutes les petites filles le pouvoir s’épanouir librement et en paix : « Nous, les filles, avons le droit de grandir, de découvrir le monde et d’étudier en sécurité. La curiosité des filles ne doit connaître aucune limite. Avec l’UNICEF donnons aux filles le pouvoir d’inventer l’avenir. Nous délivrerons toutes les filles pour qu’elles puissent vivre leur enfance », promet-elle. Un vrai plaidoyer pour soutenir l’UNICEF contre les mariages précoces et pour le droit des filles à l’éducation.

Michel Ocelot qui a fait ses études à l’école des Beaux-Arts d’Angers, a souhaité aborder le sujet de la maltraitance des femmes dans son film et engager son héroïne aux côtés de l’UNICEF, pour aider les filles et les femmes à inventer leur avenir.

L’auteur de « Kirikou » ou de « Azur et Asmar » explique : « On a le choix entre deux cultures : une société ouverte où les hommes et les femmes se développent ensemble et apportent leur pierre à l’édifice, et une société fermée où la moitié de la population piétine l’autre. Sur ce sujet de la maltraitance des femmes, j’ai franchement réduit tout ce que j’avais prévu, pour que mon film reste un conte pour tous, mais sans éviter un moment dur »

►Avant-première de « Dilili à Paris » au cinéma le Grand Palace de Saumur, dimanche 7 octobre à 14h30, une séance exceptionnelle en présence du réalisateur.

site de l’UNICEF