Le nom du bateau « Aquarius » ne vous est sans doute pas étranger, et pour cause, il fait souvent la une de l’actualité pour son action de secours auprès des migrants qui tentent d’arriver sains et saufs sur la côte. C’est avec ce navire que SOS Méditerranée, association européenne de sauvetage en mer créée en juin 2015, tente d’apporter une réponse humanitaire d’urgence en mer Méditerranée centrale, là où plusieurs dizaines de milliers de personnes sont mortes noyées depuis les années 2010 en tentant de fuir leurs pays.
SOS Méditerranée, avec le soutien de la Fondation Abbé Pierre, présente Visages et Parcours de la migration, cycle de films, témoignages et débats, à Nantes le week-end des 28 et 29 avril au cinéma Bonne Garde.
Ce festival présent aussi à Bordeaux et à Paris, propose de découvrir quatre films, tous liés à une étape de la migration : la traversée de la mer Méditerranée, l’arrivée en Italie et l’accueil en France.
Au travers de puissants témoignages, ces documentaires invitent le public à porter un autre regard, humain et solidaire, sur la question migratoire en montrant comment des individus, hommes, femmes et enfants, survivent dans une immense détresse en espérant un avenir meilleur. C’est aussi une manière de sensibiliser à la diversité des parcours et des réalités individuelles qui se cachent derrière le mot « migrants » et de mettre un coup de projecteur aux initiatives citoyennes qui tendent la main à ces hommes, femmes et enfants, de la mer à la terre.
// SAMEDI 28 AVRIL //
14h : Film « Les migrants ne savent pas nager » de Jean-Paul Mari et Franck Dhelens (2016)
A bord de l’ «Aquarius» pendant 3 semaines, le grand reporter Jean-Paul Mari raconte la vie à bord, l’équipage, les quarts et les tours de garde, les opérations de secours ; les premiers pas sur le pont de ceux que la mer a épargné, les corps engloutis de ceux qu’elle a fait sombrer ; l’engagement des uns face à la détresse des autres.
15h30 : Film « Un paese di Calabria » (un village de Calabre) de Shu Aiello et Catherine Catella (2016)
Riace est un village de Calabre. Par le passé, le maire décida de céder des logements vides à ceux qui avaient besoin d’un toit, quelle que soit leur origine ou la couleur de leur peau. C’est ainsi que la communauté de Riace devint la première à accueillir convenablement des réfugiés. En observant attentivement des gens de milieux différents travailler ensemble à la création de nouvelles approches et valeurs, les réalisatrices donnent une réponse imparable à ceux qui prônent la haine, le racisme ou la ségrégation.
=> 17h-18h : Témoignages et débat animé par Bérengère Matta, responsable du bureau SOS MEDITERRANEE Bretagne-Loire Atlantique, en présence de Sandrine Floc’h pour le film « Un paese di Calabria », d’un rescapé et de Julien Long doctorant en sciences sociales.
// DIMANCHE 29 AVRIL //
10h : Film « J’ai marché jusqu’à vous – Récits d’une jeunesse exilée » de Rachid Oujdi (2016)
Venus du monde entier, ces voyageurs sans bagages et sans visas, au terme d’un long périple, débarquent à Marseille pour tenter d’y construire un avenir. Ils ont moins de 18 ans, on les appelle les Mineurs Isolés Etrangers. En attendant leur majorité, ils sont soumis à la protection de l’Aide Sociale à l’Enfance. Commence alors, pour eux, un autre périple…
11h30 : Film « Les Éclats – Ma gueule, ma révolte, mon nom » de Sylvain George (2012)
Pendant trois ans, Sylvain George a filmé les migrants bloqués à Calais dans l’attente et l’espoir d’un passage vers le Royaume-Uni. Éclats de voix, éclats de rire, éclats de rage ; bribes de mots, d’images et de mémoire ; paroles du proche et du lointain, d’hier et d’aujourd’hui, d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Europe….
=> 13h-14h : Témoignages et débat en présence de Rachid Oujdi, réalisateur du film « J’ai marché jusqu’à vous », de Timothée Coanet pour le film « Les Eclats », de Laure Leray Patillot du collectif des hébergeurs solidaires, et des équipes de SOS Méditerranée.
Visages et Parcours de la migration, le week-end des 28 et 29 avril au cinéma Bonne Garde à Nantes – entrée libre dans la limite des places disponibles.