25 Avr

Visages et parcours de la migration : films, débats et témoignages

Le nom du bateau « Aquarius » ne vous est sans doute pas étranger, et pour cause, il fait souvent la une de l’actualité pour son action de secours auprès des migrants qui tentent d’arriver sains et saufs sur la côte. C’est avec ce navire que SOS Méditerranée, association européenne de sauvetage en mer créée en juin 2015, tente d’apporter une réponse humanitaire d’urgence en mer Méditerranée centrale, là où plusieurs dizaines de milliers de personnes sont mortes noyées depuis les années 2010 en tentant de fuir leurs pays.

SOS Méditerranée, avec le soutien de la Fondation Abbé Pierre, présente Visages et Parcours de la migration, cycle de films, témoignages et débats, à Nantes le week-end des 28 et 29 avril au cinéma Bonne Garde.


Ce festival présent aussi à Bordeaux et à Paris, propose de découvrir quatre films, tous liés à une étape de la migration : la traversée de la mer Méditerranée, l’arrivée en Italie et l’accueil en France.
Au travers de puissants témoignages, ces documentaires invitent le public à porter un autre regard, humain et solidaire, sur la question migratoire en montrant comment des individus, hommes, femmes et enfants, survivent dans une immense détresse en espérant un avenir meilleur. C’est aussi une manière de sensibiliser à la diversité des parcours et des réalités individuelles qui se cachent derrière le mot « migrants » et de mettre un coup de projecteur aux initiatives citoyennes qui tendent la main à ces hommes, femmes et enfants, de la mer à la terre.

// SAMEDI 28 AVRIL //

14h : Film « Les migrants ne savent pas nager » de Jean-Paul Mari et Franck Dhelens (2016)
A bord de l’ «Aquarius» pendant 3 semaines, le grand reporter Jean-Paul Mari raconte la vie à bord, l’équipage, les quarts et les tours de garde, les opérations de secours ; les premiers pas sur le pont de ceux que la mer a épargné, les corps engloutis de ceux qu’elle a fait sombrer ; l’engagement des uns face à la détresse des autres.

15h30 : Film « Un paese di Calabria » (un village de Calabre) de Shu Aiello et Catherine Catella (2016)
Riace est un village de Calabre. Par le passé, le maire décida de céder des logements vides à ceux qui avaient besoin d’un toit, quelle que soit leur origine ou la couleur de leur peau. C’est ainsi que la communauté de Riace devint la première à accueillir convenablement des réfugiés. En observant attentivement des gens de milieux différents travailler ensemble à la création de nouvelles approches et valeurs, les réalisatrices donnent une réponse imparable à ceux qui prônent la haine, le racisme ou la ségrégation.

=> 17h-18h : Témoignages et débat animé par Bérengère Matta, responsable du bureau SOS MEDITERRANEE Bretagne-Loire Atlantique, en présence de Sandrine Floc’h pour le film « Un paese di Calabria », d’un rescapé et de Julien Long doctorant en sciences sociales.

// DIMANCHE 29 AVRIL //

10h : Film « J’ai marché jusqu’à vous – Récits d’une jeunesse exilée » de Rachid Oujdi (2016)
Venus du monde entier, ces voyageurs sans bagages et sans visas, au terme d’un long périple, débarquent à Marseille pour tenter d’y construire un avenir. Ils ont moins de 18 ans, on les appelle les Mineurs Isolés Etrangers. En attendant leur majorité, ils sont soumis à la protection de l’Aide Sociale à l’Enfance. Commence alors, pour eux, un autre périple…

11h30 : Film « Les Éclats – Ma gueule, ma révolte, mon nom » de Sylvain George (2012)
Pendant trois ans, Sylvain George a filmé les migrants bloqués à Calais dans l’attente et l’espoir d’un passage vers le Royaume-Uni. Éclats de voix, éclats de rire, éclats de rage ; bribes de mots, d’images et de mémoire ; paroles du proche et du lointain, d’hier et d’aujourd’hui, d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Europe….

=> 13h-14h : Témoignages et débat en présence de Rachid Oujdi, réalisateur du film « J’ai marché jusqu’à vous », de Timothée Coanet pour le film « Les Eclats », de Laure Leray Patillot du collectif des hébergeurs solidaires, et des équipes de SOS Méditerranée.

Visages et Parcours de la migration, le week-end des 28 et 29 avril au cinéma Bonne Garde à Nantes – entrée libre dans la limite des places disponibles.

SOS Méditerranée

Fondation Abbé Pierre

Cinéma Bonne garde

22 Avr

Un beau programme pour les vacances !

Un lapin plein d’espièglerie, un Gaston gaffeur, un homme des cavernes courageux, …. voilà les nouveaux compagnons de vos vacances de printemps !

Avec une programmation pour petits et grands, les salles de cinéma de la région vous promettent des moments d’éclats de rires et d’émotions avec ces nouveaux amis.

  • Ciné Loustic, c’est LE rendez-vous des petits cinéphiles en Loire-Atlantique. Du 25 avril au 13 mai, assistez à une programmation spéciale jeunesse dans 5 cinémas associatifs membres d’Ecran 44 :  Eden à Ancenis, La Malouine à St Malo de Guersac, Victoria à Campbon, Le Hublot au Croisic, Le Connétable à Clisson

► Toute la programmation de Ciné Loustic

  • La semaine buissonnière, au cinéma Caméra 5 à Montaigu en Vendée du 25 avril au 1er mai, une semaine qui va plaire aux adolescents mais aussi à toute la famille avec une programmation variée : action, aventure, comédie, science-fiction… avec Avenger : Infinity war, Gaston Lagaffe ou Love addict

►Tout sur la semaine buissonnière

  • CinéMaJ, le cinéma Le Club à Challans en Vendée propose 13 films à voir ou revoir pour toute la famille de Charlot sur la route de Charles Chaplin, au plus récent Cro Man de Nick Park ou Tout le monde debout de Franck Dubosc

►Le programme de CinéMaj

  • Cinéma et théâtre c’est au Bonne Garde de Nantes, avec une belle programmation pour tous et un stage de théâtre par la compagnie l’Atelier du livre qui rêve.

►Toutes les infos sur le Bonne Garde

Bonnes vacances …

 

11 Avr

Cinéma Saint-Paul de Rezé, 80 ans ça se fête …

80 ans d’éclats de rires, de pleurs, de frissons, …. d’émotion.

Le cinéma Saint-Paul de Rezé souffle ses bougies du 13 au 15 avril, tout un programme !

Dès vendredi à 20h30 plongez dans l’univers du théâtre d’improvisation mis au service du cinéma avec « Le petit détournement ». Le principe : des extraits de films doublés en improvisation par des comédiens en direct, un vrai tour de force, à ne pas manquer !

Le temps fort de cet anniversaire, c’est samedi avec la présence du réalisateur nantais Jean-Loup Hubert pour la projection de « La reine blanche » sorti en 1990 et tourné à Nantes et à Trentemoult. L’occasion de voir ou revoir la fameuse scène de la dispute entre Catherine Deneuve et Bernard Giraudeau dans le célèbre passage Pommeraye, et de partager un moment d’échanges avec le réalisateur.

Dimanche, c’est retour vers le passé avec une projection façon « cinéma permanent » de documentaires liés à l’histoire du cinéma Saint Paul : 1er film projeté dans le cinéma Notre Dame de la Mouise de Robert Péguy (1940)des documentaires, des courts métrages du dernier Festival Montre ton court … une véritable plongée dans l’âme de ce cinéma associatif.

►Toute la programmation sur le site du cinéma

 

 

 

09 Avr

Palmarès du Festival du Cinéma Espagnol : la maladie du dimanche a enfiévré le public !

Clap de fin pour le Festival du Cinéma Espagnol de Nantes.

Hier soir avait lieu la soirée de clôture du festival avec le palmarès des différentes catégories.

La maladie du dimanche (La Enfermedad del domingo) de Ramón Salazar, a reçu le prix du public ET le prix Jules Verne. C’est donc un réalisateur heureux qui est monté sur la scène du théâtre Graslin pour recevoir ces récompenses et remercier ses deux actrices formidables sans qui le film n’aurait pu se faire. Tournée en partie en France, cette histoire de retrouvailles entre deux femmes, une mère et sa fille a particulièrement touchée le public et le jury.

Le prix Jury Jeune a récompensé Selfie de Víctor García Léon.

L’occasion de demander à Paul, membre de ce jury jeune que nous avions rencontré avant le festival, de nous donner ses impressions : « Participer à ce festival en tant que jury a été une expérience enrichissante, j’ai mis ma vie entre parenthèse pendant ces 10 jours« . A l’issue des projections les jeunes membres de ce jury, devaient faire une liste des 2 films qui avaient retenu leur attention pour ensuite commencer les délibérations. Le choix n’a pas été facile, Paul nous confie que tous les films avaient au moins une voix, mais au final c’est Selfie qui a fait la différence. Le jury a particulièrement aimé le thème traité, la manière de filmer en apostrophant directement face caméra le public, l’humour corrosif. Pour Paul « récompenser ce film a aussi été une manière de mettre en avant un film à petit budget mais très innovant ». Une expérience à refaire pour ce jeune passionné de cinéma.

Le prix opéra prima qui récompense un premier film, va à Pieles de Eduardo Casanova, les membres de ce jury composé de journalistes, ont souligné l’audace toute espagnole de cet ovni.

Le prix des courts-métrages a récompensé El escarabajo al final de la calle de Joan Vives et le prix du documentaire a été attribué à La Chana de Lucija Stojevic

Tous ces films primés sont projetés au cinéma Katorza lundi 9 et mardi 10.

La soirée était suivie de la projection en avant-première du dernier film d’Isabel Coixet « La Libreria » (the bookshop) en présence de la réalisatrice. Auréolée de 3 Goya reçus en février dernier pour ce plaidoyer en faveur de la littérature, Isabel Coixet est devenue la réalisatrice espagnole la plus primée en Espagne. La Libreria sortira dans les salles françaises en novembre.

Cette 28ème édition a été un beau succès. Le public, la qualité des débats, les rencontres, … ont prouvé que Nantes était bien la plus espagnole des villes françaises! Rendez-vous l’année prochaine …

Adiós y al año próximo !

05 Avr

Des bobines au Bonne Garde !

La pellicule n’est pas morte … vive la pellicule !

Le numérique est devenu depuis les années 2 000 la norme pour la projection des films au cinéma, mais certaines salles ont conservé et entretenu leur projecteur de 35 millimètres.

Exemple avec le Cinéma Bonne Garde de Nantes, qui propose vendredi 6 avril à 20h30, la projection en 35mm du film belge et déjanté « Dikkenek » de Olivier Van Hoofstadt.

Mais la mise en place de ces bobines n’est pas simple et demande un certain savoir-faire. Eric, Reynal et Patrick, bénévoles au cinéma ont pris les choses en main.

Arrivée des bobines que l’on appelle des galettes, il en faut 5 pour un film de 1h24 !

Atelier assemblage : cela se fait à l’aide de bandes adhésives (scotch) et d’un petit appareil, la colleuse ou scotcheuse, qui assure que le film est bien en place, coupe le papier adhésif et le perfore. Il faut s’assurer que les bandes son soient du même côté, et qu’il n’y ai pas de décadrage.

Attention à ne pas se mélanger les pinceaux sous peine de ne pas voir le film dans le bon ordre !

A la fin de l’assemblage, le film est entièrement regroupé sur une seule et même grande bobine, qu’il faut mettre en place sur le projecteur.

Dernières vérification, test sur l’écran … tout est ok.

Rendez-vous vendredi 6 avril à 20h30 pour « Dikkenek » dans le cadre du cycle Un film, une mousse. Le concept : tout les mois, un film populaire, décalé ou kitch à voir ou revoir sur grand écran. La projection est suivie d’un verre au bar du cinéma, pour un moment convivial, histoire de refaire le film … et avec « Dikkenek » ça promet !

►Tout le programme du cinéma Bonne Garde

 

03 Avr

Festival du Cinéma Espagnol, paroles de Présidente

Une envie de soleil dans la grisaille nantaise ? Rendez-vous sous les projecteurs du Festival du Cinéma Espagnol. Jusqu’au 8 avril, c’est l’occasion de découvrir des films inédits, d’assister à des masterclass, d’échanger avec des réalisateurs … tout un programme pour cette 28ème édition qui promet aussi une belle compétition !

Après notre entretien avec Paul, membre du jury Jeune Public, rencontre avec Madame la Présidente du Jury Jules Verne, Miren Arzalluz, directrice du Palais Galliera, le musée de la mode de la ville de Paris.

Quelle cinéphile êtes-vous ?

J’imagine que je vis le cinéma comme presque tout ce qui m’intéresse : passionnément. Je consomme des films de tout genre, de toute époque et de toute origine. On pourrait dire que je suis une cinéphile éclectique et passionnée.

Quel regard portez-vous sur le cinéma espagnol ?

Le Festival de Nantes comme le Festival de San Sebastián offrent dans leurs programmations respectives une image très plurielle du cinéma produit dans l’État espagnol : tant du point de vue des genres que de celui des auteurs, des langues… C’est l’une des cinématographies les plus riches d’Europe (…)

Vous êtes originaire de Bilbao, vous devez être très attentive au cycle « la fenêtre basque » du festival, qui depuis 18 ans propose de découvrir les plus grands cinéastes basques ?

En tant que basque, je suis avec grand intérêt « La Fenêtre basque » et le parcours des films qui y sont présentés. L’an dernier, j’ai eu l’occasion d’assister au festival comme directrice de l’Institut Basque Etxepare qui, en tant qu’institution chargée de la promotion de la culture basque à l’étranger, soutient ce cycle historique. La Fenêtre basque du Festival de Nantes est le cycle de cinéma basque le plus vétéran et complet hors des frontières du Pays basque, ce n’est pas rien !

Cette section, qui fête sa majorité, a permis aux principaux cinéastes basques des dernières décennies de visiter la ville de Jules Verne et de présenter leurs travaux devant le public français. J’ai l’impression que ce travail de longue haleine a familiarisé les cinéphiles français aux filmographies de nos auteurs, a souvent favorisé leur distribution en France et leur a permis de parler de notre histoire, de notre culture et de notre langue basque ou euskara.

-Quelle présidente allez-vous être ? Est-ce une première pour vous ?

Effectivement, c’est la première fois que je suis présidente, même si j’ai déjà fait partie d’un jury récemment. Lors de la dernière édition du Festival de San Sebastián, j’étais membre du jury du Prix Irizar au meilleur film basque, une expérience vraiment extraordinaire. J’ai donc appris de l’écrivaine Itxaro Borda, présidente de notre jury, qu’il n’y a rien de plus sage que de présider avec responsabilité et beaucoup de respect envers les opinions du reste des membres. J’espère pouvoir mettre ça en pratique.

-Qu’attendez-vous d’un film ?

Qu’il m’émeuve, qu’il me provoque, qu’il me fâche, qu’il me trouble. J’attends qu’il me fasse entrer dans l’histoire qu’il veut raconter, quelle qu’elle soit.

Par votre parcours lié à l’art,  votre regard sur l’esthétisme du film va-t-il être primordial ?

Par déformation professionnelle, je ne peux pas éviter de prêter une attention toute particulière aux costumes d’un film. Mais je ne m’arrête pas seulement à la rigueur historique, dans les films d’époque par exemple, ou à leur plus ou moins grande virtuosité technique, qui est importante bien sûr.

Je suis fascinée par la capacité d’un costume à nous transmettre la personnalité, les intentions ou les frustrations d’un personnage. Quoi qu’il en soit, au-delà des aspects esthétiques, c’est l’ensemble du film qui m’attrape et auquel j’accorde de l’importance.

Votre dernier coup de cœur cinématographique ?

“Phantom Thread”, de Paul Thomas Anderson

Retrouvez dimanche 8 avril à 18h30 au Théâtre Graslin, Miren Arzalluz et tous les autres membres du jury pour la remise des prix aux lauréats.

Toutes les infos sur le festival

►Retrouvez ici l’article sur Paul, membre du Jury Jeune