24 Mai

Cinépride, un festival sous le signe de l’engagement

Le cinéma Le Katorza de Nantes accueille du 29 mai au 2 juin : Cinépride, le festival du film Gay, Lesbien, Bi, Trans et Intersexe (LGBTI)

Pour cette quinzième édition, CinéPride affiche plus que jamais sa volonté d’échange, d’engagement et de découverte autour d’une sélection de films évoquant chacun à sa manière, la pluralité de la représentation LGBTI+. Parmi les sujets évoqués, celui de la famille se retrouve au centre de plusieurs récits pour illustrer sa diversité.

Certes, Cinépride se veut un événement militant, mais c’est aussi un festival d’ouverture, avec une programmation qui parle au public LGBTI+ et qui sait piquer la curiosité des cinéphiles. Ainsi, des avant-premières sont proposées au public comme le très attendu « Désobéissance » de Sebastián Lelio (auteur de « Une femme fantastique », Oscar 2018 du Meilleur Film Étranger), un drame sombre et lumineux porté par Rachel Weisz et Rachel McAdams.

Des réalisateurs ont répondu présent pour venir rencontrer et échanger avec les festivaliers, à l’image de Yann Gonzales, pour son dernier film « Un couteau dans le cœur » avec Vanessa Paradis. Autre moment  fort, la projection du documentaire de Régine Adabia « Entre deux sexes », qui donne la parole aux personnes intersexes, il est présenté ici en version sous-titrée pour sourds et malentendants, suivi d’un débat traduit en langue des signes par TIC44.

Cinépride, c’est du cinéma mais c’est aussi des rencontres avec l’espace Simone de Beauvoir, l’association CONTACT et AIDES. Sans oublier les incontournables nocturnes du vendredi et du samedi qui explorent d’autres territoires avec la projection de « The Misandrists », le nouveau projet radical de l’éternel cinéaste underground Bruce LaBruce et la soirée des courts-métrages ouvrant les portes de la soirée CinéPride proposée par Usées Coutumes avec pas moins de trois DJ sets !

Petite nouveauté cette année : le public est invité à décerner un prix pour un court et un long-métrage.

►Tout sur le festival Cinépride

►Association CONTACT

►Association AIDES

Espace Simone de Beauvoir

21 Mai

Les nuits en or 2018

Venez voir les meilleurs court- métrages mondiaux de l’année !

Qui n’a jamais rêvé de découvrir Jane Campion ou David Lynch à leurs débuts quand personne ne soupçonnait encore tout à fait la carrière qui les attendait ?

Le temps d’une soirée, l’Académie des César, propose un voyage autour de la planète cinéma, à la découverte des cultures du monde et des cinéastes de demain. La collection c’est une séance exceptionnelle pour découvrir une sélection de courts-métrages (fiction ou animation) primés dans le monde entier.

Ainsi, aux côtés des deux courts-métrages césarisés de l’année, les cinémas participant à l’événement proposent leur coup de cœur parmi les oeuvres primées entre avril 2017 et 2018, l’occasion de découvrir l’Oscar ou le Magritte 2018 du meilleur court-métrage. 

Cette sélection présentée dans 25 salles de cinéma en France, s’arrête dans la région :

Jeudi 24 mai au cinéma Les 400 Coups d’Angers

Soirée présentée par Violaine Bougère, de l’association Cinéma Parlant

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Vendredi 25 mai au cinéma Le Katorza de Nantes
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03 Mai

« Mes frères », la famille au cœur du premier film de Bertrand Guerry

C’est un réalisateur heureux qui revient des Etats-Unis.

Bertrand Guerry avec son film « Mes frères » vient de remporter deux awards au Festival RIFF de Richmond : prix du meilleur scénario et prix d’interprétation pour l’ensemble de la distribution, et la semaine prochaine, direction la côte d’Azur pour une sélection aux Cannes Écrans Juniors 2018.

Un véritable coup de projecteur sur le premier long métrage de ce réalisateur manceau, avant sa sortie nationale prévue le 4 juillet.

« Mes frères » c’est une histoire de famille, celle de deux frères, Eddy et Rocco, anciennes gloires de la scène « Rock Indé » à la fin des années 90. Dix ans plus tard, ils défilent en tête de la fanfare locale d’une île isolée. Et isolés ils le sont à plus d’un titre, l’un est atteint d’une maladie incurable et l’autre s’enferme dans le mutisme. Un soir, leur sœur Lola réapparaît dans leur vie. Les souffrances humaines ont brisé les cœurs, meurtri les corps et enfoui la parole, mais la joie va renaître de la fraternité.

Ce film traite des relations particulières entre frères et sœurs, de la maladie et de son rapport au corps, d’une amitié naissante entre deux enfants, d’un souffle de liberté, le tout porté par une BO volontairement très présente.

Pour moi, Mes Frères, c’est un hymne à la vie !

Bertrand Guerry

Le réalisateur raconte : « J’ai écrit une première version de scénario à quatre mains avec mon frère, Thomas Guerry, mais le projet est resté inachevé. C’est en 2015 que Sophie Davout, qui partage ma vie, décide de reprendre l’écriture du scénario. Il était important pour moi que le film ait une couleur féminine. L’aventure reprend et une première version voit le jour en septembre 2015. S’en suivent alors des repérages qui confirment le choix de l’île d’Yeu, des rencontres, des essais. »

« J’ai voulu traiter d’un sujet qui me passionne dans mon quotidien comme au cinéma : la fratrie. Cette relation toute particulière que des frères et sœurs peuvent partager me fascine. L’élaboration de ce scénario est donc basée sur les liens forts, délicats et singuliers des fratries. Ce qu’il en résulte me captive tout autant : les non-dits ».

Une histoire de famille, faite en famille, on peut presque dire en bande. A l’origine, il y a les frères Guerry, le réalisateur et le comédien-danseur, ils ont embarqué la famille (femme et enfants), des professionnels du cinéma, des amis fidèles, et les habitants de l’île d’Yeu, dans une volonté d’aller au bout d’un rêve : faire un film.

Participatif c’est le maître mot de cette aventure.

Participatif dans sa conception. C’est suite à une rencontre avec un jeune malade atteint de la maladie de l’homme de pierre (FOP) que Bertrand a porté ce projet. Le film s’est monté en partenariat avec l’association FOP France et la moitié des bénéfices seront reversés intégralement à la recherche sur cette maladie. Bertrand explique : « au-delà du désir artistique, je souhaitais apporter une légitimité profonde ». Pour cet engagement le film a reçu le label « cinéma équitable » initié en 2013 par la société de distribution Wayna Pitch.

Participatif au tournage avec l’implication des habitants de l’île d’Yeu pour l’aide logistique, la figuration, la fanfare de Saint-Hilaire, le club de Twirling, … de vraies rencontres et un engouement pour le projet. « L’île d’Yeu, est plus qu’un décor, c’est un personnage à part entière du film Mes Frères« .

Participatif en terme financier avec un appel à financement pour la distribution via la plateforme Ulule, pour donner au film une vraie chance d’être vu, de vivre.

Participatif par la forme de la communication avec la mise en place d’un site internet dédié au film qui fonctionne comme un journal de bord. Une vraie originalité là où en général les infos d’écriture, de tournage, sont données au compte-goutte. Ici tout est raconté, partagé, presque vécu … ainsi le lecteur devient déjà spectateur. Des anecdotes, des fous rires, des portraits… Sophie Davout, la scénariste du film à l’origine du site, nous fait entrer dans les coulisses de « Mes frères » et nous donne l’envie de voir sur grand écran le résultat. A découvrir !

 

De nombreuses avant-premières sont déjà prévues dans la région avant la sortie nationale le 4 juillet, et notamment le 4 mai avec une projection très attendue au Ciné Islais de l’Ile d’Yeu. A noter que Bertrand Guerry met un point d’honneur à être présent dans toutes les salles pour présenter « Mes frères » et échanger avec le public.

Site du film « Mes Frères »

Et la suite … « Déjà un autre projet de long-métrage en développement… pour l’instant, on reste discret quant au sujet mais c’est une nouvelle fois Sophie Davout qui l’a écrit. Un tournage en automne 2019 est prévu en Pays de la Loire. Je pense que nous repartirons avec la même équipe et une belle partie de ce casting. Une famille de cinéma s’est créée. On voudra l’enrichir mais garder nos bases (…) encore de belles années d’image et de sensations à venir… On ne lâche rien… On avance… »