Il est des sommets qui ont une situation géographique avantageuse. C’est le cas du Pic Saillant dont la situation un peu en retrait de la chaîne offre au randonneur un panorama exceptionnel vers la plaine toulousaine et les 3000 luchonnais. L’autre particularité de ce sommet est qu’il est facilement reconnaissable de la vallée car une grande croix en béton y est implantée. Son mauvais emplacement sur la carte IGN le place là où il n’est pas; une inversion entre le Saillant (1756mètres) et la Gar (1785mètres) qui trompe le randonneur non averti.
Une ascension variée
Départ depuis le village de Bezins-Garraux. La progression se fait juste au-dessus du village à travers une forêt de hêtres et de noisetiers parfois remplacés par de somptueux chênes plus que centenaires. On y rencontre des cervidés : biches, cerfs et chevreuils et également en saison des champignons éponges, langue de bois, bolets satan et bien d’autres encore…
La lisière supérieure de la forêt débouche contre la paroi rocheuse. Celle-ci impressionnante se contourne via une cheminée d’accès facile mais tout de même pentue. Arrivé à un col, on redescend sur un autre versant boisé. Les arbres y sont splendides et anciens. Enfin il faut de nouveau monter sur plusieurs mètres à découvert où l’on peut rencontrer les premiers moutons. La suite et la fin de l’ascension se font sur des alpages raides jusqu’au col séparant le pic de Saillant et le Pic du Gar. Vous choisirez à gauche le Pic du Gar (le plus élevé) ou le chemin de droite pour les ultimes mètres jusqu’à la croix du Saillant.
Les clichés de l’ascension
Un point de vue intéressant et odorant
La présence des moutons en nombre sur les prairies du pic Saillant et du Pic du Gar se rappelle à tous les instants. Les nombreuses déjections y sont pour quelque chose. Au-dessus des troupeaux planent quelques vautours en quête de nourriture à l’affut du moindre cadavre. Ils règnent sur cette partie du massif où l’on trouve de nombreuses parois rocheuses pièges pour les brebis mais également pour les promeneurs qui s’écartent du sentier.
Tour d’horizon à 360° avec le bruit et sans les odeurs
Panorama 360° au Pic Saillant
Un spécimen des terres lointaines
Vu sur le chemin de la descente, une tâche colorée aux formes inquiétantes sur la végétation du sous-bois. Bizarre non ? C’est un Anthurus d’Archer. Eminemment non comestible et mal odorant. Cette espèce de champignon nous vient d’Australie. Arrivée au siècle dernier par des spores contenues dans la laine des moutons. Il pousse en été et en automne. Il s’est adapté très facilement et a même dépassé nos frontières. Sa forme étonnante capte le regard.