Tu as envie de te mettre à l’épreuve et le besoin de diversifier tes sensations autres que celles de la rando et ou du footing. On a testé la rando – course à pieds. Direction l’Andorre et un circuit autour du pic et du lac de Montmalus, un itinéraire sans surprise déjà réalisé l’hiver en ski de randonnée. Mais pourquoi ce besoin soudain d’explorer les Pyrénées autrement ? Début d’explications.
Tu te dis que les autres y arrivent et ont l’air d’aimer, alors, pourquoi pas toi. L’engouement pour les trails explose à tel point qu’il est « presque » devenu difficile de s’inscrire à une compétition. Alors sans se prendre pour un athlète de haut niveau, et avec un tout petit peu d’entraînement, on ose se lancer. A cette étape, tu ne sais pas encore combien tu vas en baver !
Tu te rends vite compte de tes limites physiques. La course en montagne a peu de point commun avec le footing en plaine. Le dénivelé et l’altitude calment tout de suite tes ambitions. Souffle court, cœur au bord de l’implosion et mollets en feu, malgré toute la force de ton mental (quand tu en as), la montagne te met vite au diapason.
Tu profites du paysage quand tu peux te permettre de ne pas regarder où tu dois poser les pieds. Impossible d’avancer sans regarder le chemin. Pierres, trous, pentes sont autant de pièges pour les chevilles et les genoux. Mais à courir en montagne autant profiter du paysage. Alors débutant ou pas, les pauses s’imposent pour se remplir des beaux paysages et de ses jeux de lumière uniques.
Tu sais que tu vas faire du bien à tes poumons, certes, mais surtout à ta tête. Loin de la circulation, tu peux enfin enlever le casque de tes oreilles pour écouter le vrai bruit de la nature. Et ainsi te reconnecter avec un environnement naturel pur et brut et retrouver un sens à courir et plus encore.
Tu vas de surprise en surprise. Chaque sortie est unique, en fonction de la saison, de la météo. Chaque course apporte sa part de nouveauté. Et tu trouveras même la plage de sable fin paradisiaque et l’eau limpide que l’on te fait miroiter dans les catalogues de vacances pour les Caraïbes.
Tu te sens léger et libre. Au placard les lourdes et rigides chaussures de montagne et le sac de 15kg. Tu pars léger et « court vêtu » pour une course rapide. Et là, tu remercies Kilian Jornet d’avoir révolutionné la façon dont tu peux aborder la montagne.
Si ta première tentative côté plaisir et expérience sportive est réussie. Tu seras volontaire pour renouveler l’expérience tout en restant lucide sur tes ambitions. Car ce qui compte c’est avant tout de courir pour te faire plaisir et non de courir pour courir après… on ne sait quoi.