C’est le retour des beaux jours qui a fait sortir l’ours de sa tanière. Et pour preuve cette photo de Yohan Terraza, prise mardi 21 avril dans les Pyrénées-Atlantiques sur les contreforts de l’Ossau.
Au cours d’une promenade vers le lac de Bious Artigues, Yohan Terraza est tombé sur des empreintes d’ours dans quelques centimètres de neige. L’ours des Pyrénées a laissé sa trace. Une trace bien visible et bien identifiable. Pas de doute, l’ours est de nouveau en vadrouille sur son territoire dans les Pyrénées béarnaises. La population d’ursidés détectée dans ce secteur du massif est composée de deux ours mâles.
Sur les traces de l’ours des #Pyrénées. On sent sa présence. Magique! #montagne #ours #bear #bearprint #outdoor pic.twitter.com/tP23mhtSOq
— Yohan Terraza (@drinkdrivedrop) April 25, 2015
La période d’hibernation est donc belle et bien terminée pour l’un des 31 individus identifiés dans les Pyrénées.
Il faut savoir que le comportement de l’ours pendant l’hibernation varie d’un individu à l’autre en fonction de son statut d’ours reproducteur ou non, de son sexe, de son âge, et de son état d’engraissement. Généralement les mâles adultes restent le moins longtemps en tanière, alors que les femelles accompagnées d’oursons nouveau-nés quittent la tanière tardivement. Les dates de début sont également différentes en fonction des conditions climatiques. Pendant son hibernation, l’ours ne s’alimente généralement pas. Il peut régulièrement sortir et effectuer des petits déplacements autour de la tanière (observations régulières effectuées dans les Pyrénées par les membres de l’équipe technique ours pendant deux hivers consécutifs sur le même ours). Certains ours peuvent même avoir plusieurs tanières dans l’hiver, cas de l’ours Pyros dans les Pyrénées centrales pendant l’hiver 1998-99. Dans les Pyrénées, les observations indirectes (indices de présence) et directes démontrent clairement une forte baisse d’activité hivernale de novembre – décembre à mars – avril, même si certains individus n’hibernent pas.