Jean-Louis Fousseret le 7 janvier 2019 à Besançon (©f3fc)
La question semblait entendue: depuis longtemps, Jean-Louis Fousseret avait annoncé que son troisième mandat de maire de Besançon serait le dernier. Pourtant depuis quelques jours, l’élu en marche (ex-PS) n’exclut plus totalement de se représenter, en cas de « danger » ou de « catastrophe annoncée ».
Il assure que la situation est très claire. On a pourtant du mal à décrypter le message.
Pour sa conférence de presse de rentrée, Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon depuis 2001, a une nouvelle fois assuré qu’il ne sera pas candidat à un quatrième mandat. Ce que l’on savait déjà. Sauf que désormais, l’élu LREM rajoute un « sauf si » à sa sentence.
Quelles pourraient donc être les conditions d’une nouvelle candidature?
Jean-Louis Fousseret évoque un « danger » ou une « catastrophe annoncée ». Mais encore? si « l’ADN de cette ville était remis en cause », l’actuel maire n’exclut pas de tenter de prolonger son bail de 19 ans à la tête de la capitale comtoise.
Pourtant, Jean-Louis Fousseret assure dans le même temps qu’il soutiendra le candidat investi par son parti, La République en Marche, au mois de juin. Il répète qu’il a d’ailleurs « toute confiance » dans la commission d’investiture de LREM. Mais si tel est le cas, quel « danger » guette donc alors Besançon?
Finalement, le maire semble vouloir montrer à ceux qui en doutaient qu’il reste au centre du jeu. Malgré sa majorité écartelée entre marcheurs, socialistes, communistes et écologistes, malgré les ambitions des uns et des autres, malgré un contexte politique national pesant… « Le maire actuel n’est pas indifférent à sa succession », prévient-il.
Il aura fallu insister un peu pour qu’il annonce qu’il soutiendra Eric Alauzet, député, élu municipal LREM et déjà candidat déclaré, si ce dernier est investi par le parti présidentiel.
Au fond de la pièce, Alexandra Cordier, patronne départementale de LREM (et toujours attachée de presse du maire selon l’organigramme officiel), à qui l’on prête des ambitions municipales, n’a pas moufté.
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