15 Mai

Terrorisme: la députée du Doubs Annie Genevard demande un volet sécuritaire dans la réforme constitutionnelle

Annie Genevard, députée LR du Doubs et secrétaire générale Les Républicains (©f3fc)

La secrétaire générale des Républicains et députée du Doubs Annie Genevard a demandé lundi « d’intégrer un volet sécuritaire dans la prochaine révision constitutionnelle », dans un communiqué, au surlendemain d’une attaque au couteau qui a fait un mort et quatre blessés à Paris.

« Nous demandons officiellement à Emmanuel Macron d’intégrer un volet sécuritaire dans la prochaine révision constitutionnelle », alors que se pose, selon la vice-présidente
de l’Assemblée nationale, « une nouvelle fois la question de l’adaptation de notre arsenal juridique face à la barbarie islamiste déployée par Daesh ».

Internement des fichés S « les plus dangereux »

La députée du Doubs estime notamment que « le gouvernement serait bien malvenu, comme il le fait si souvent, d’écarter, sans en débattre sur le fond et de manière responsable, (les) propositions de (LR), dont certaines nécessitent une réforme de la Constitution« .

Les Républicains suggèrent notamment l’expulsion des étrangers fichés S, la création d’un délit d’incitation à la haine passible d’expulsion pour les étrangers ou l’internement de manière préventive des fichés S « les plus dangereux ».

Renforcer « la protection de nos compatriotes »

« Profitons de cette opportunité pour retravailler ensemble, gouvernement et assemblées, ce texte afin qu’il comprenne un volet substantiel destiné à renforcer la protection
de nos compatriotes », poursuit la députée du Doubs, selon qui « cette initiative pourrait s’inscrire dans la démarche proposée par Laurent Wauquiez à Emmanuel Macron de réunir tous les chefs de parti pour définir conjointement une lutte efficace contre le terrorisme ».

Le projet de révision constitutionnelle, premier volet de la réforme des institutions voulues par l’exécutif, a été présenté mercredi en Conseil des ministres.

L’attaque au couteau survenue samedi soir dans le centre de Paris, dans laquelle un passant a été tué, a été revendiquée par le groupe État islamique. Son auteur présumé, abattu par la police, est un Français de 20 ans né en Tchétchénie et fiché pour radicalisation islamiste.
(AFP)