C’est sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter qu’il a choisi, ce matin, d’annoncer sa candidature. Un an et demi avant les élections municipales, Pascal Bonnet prend de vitesse ceux qui auraient des prétentions à droite. Lui-même le reconnaît: ils pourraient être nombreux à vouloir relever le drapeau de l’UMP après la débâcle des législatives. Élu conseiller municipal en 1995, réélu deux fois par la suite, le médecin veut croire que la capitale comtoise, jamais dirigée par un maire de droite depuis 1953 et le gaulliste Henri Regnier, peut basculer en 2014. Interview.
Pourquoi vous déclarez si tôt?
« Il faut commencer dès maintenant si l’on veut gagner en 2014. Il faut travailler sur un projet, constituer une équipe. Il y aura certainement d’autres candidats à la candidature. A court terme, l’UMP va choisir son nouveau président. Ensuite, assez vite, il faudra entrer dans une phase de reconquête. »
Est-ce un avantage sur les autres candidats à la candidature de tirer le premier?
« Je ne me détermine pas en fonction des autres. Chacun s’exprime quand il veut. Des amis, des militants, m’ont convaincu de présenter ma candidature. »
Auriez-vous été candidat si les deux députés UMP bisontins avaient conservé leur siège en juin?
« Ma décision est indépendante de cette défaite. Avec la question du cumul, les députés n’auraient peut-être pas été en situation de se présenter. Au delà de ma propre initiative, des cadres locaux de l’UMP mettent en place les bases d’une reconstruction. Nous avons perdu toutes les dernières élections. Il faut gagner les prochaines. »
Quels seront les axes d’une candidature Bonnet aux municipales?
« J’ai la volonté de travailler en équipe, en lien avec la ville. Du fait de mon attachement à Besançon et de mon expérience d’élu, je me mets à la disposition de ma famille politique. »
Besançon est une ville profondément ancrée à gauche. Croyez-vous sincèrement qu’elle puisse basculer à droite?
« Oui, comme toute ville. Amiens, par exemple, était une ville très rouge. Gilles de Robien a profité d’un essoufflement de la gauche et a proposé une vraie alternance. A nous de donner envie d’une alternance aux Bisontins. »
Les travaux du tramway, qui ne sera pas encore en service en 2014, attisent les rancœurs à l’encontre de la municipalité actuelle. Comptez-vous sur un effet tram pour l’emporter?
« Je n’ai pas envie de faire campagne là-dessus, mais sur ce qu’on proposera aux Bisontins. C’est clair que les travaux compliquent la vie, mais en 2014… Je ne veux pas être uniquement dans la critique. Car critiquer, c’est parler des autres. »
Quel est votre agenda désormais?
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