Ils soutiennent le même candidat à la présidentielle, mais n’en finissent pas de se déchirer. Entre la France Insoumise, le mouvement des pro-Mélenchon, et le Parti communiste, qui s’est lui aussi rangé derrière le député européen (après un vote de ses militants), rien en va plus. FI et le PCF présentent même des candidats concurrents pour les législatives de juin à Besançon.
Christophe Lime, adjoint au maire et figure du PCF à Besançon, a annoncé sa candidature aux législatives sur la 2e circonscription du Doubs le mois dernier. « Votons Jean-Luc Mélenchon », préconise-t-il sur son site de campagne.
Cette semaine, la France Insoumise a fait savoir qu’elle investissait Claire Arnoux (titulaire) et Daniel Conversy (suppléant) sur cette même 2e circonscription. « Ce sont les candidats soutenus par Jean-Luc Mélenchon » précise le communiqué, comme si cela n’a rien d’évident…
Comment expliquer une telle division?
Le PCF et la France insoumise roulent pour le même candidat, mais sans emprunter le même chemin. Si Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent, le patron du PCF, se sont encore rencontrés ce vendredi, sur le terrain la communication entre les deux mouvements est difficile, quasi inexistante.
Il y a quelques jours, France 3 Franche-Comté avait été accusée par des représentants de la France insoumise de faire de la « désinformation au service de la caste », simplement parce qu’un communiste était invité sur notre plateau pour représenter Jean-Luc Mélenchon.
Force est de constater qu’entre rivalité et défiance, les troupes de Jean-Luc Mélenchon manquent cruellement de cohésion. Un attelage dont on se demande comment il va tenir jusqu’aux prochains scrutins.
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