La Bisontine Cécile Prudhomme a été désignée ce dimanche pour mener la liste d’Europe Ecologie-Les Verts aux prochaines élections régionales en Bourgogne-Franche-Comté. Farouche partisane d’une liste EELV autonome, elle défend la spécificité du parti écologiste: « On n’est pas une motion du PS; on n’est pas le même parti; on ne défend pas le même modèle de société ». Et cette collaboratrice d’élus, originaire de l’Yonne, prévient: « J’ai envie de faire une campagne super positive et dynamique, qu’on arrête de dire qu’on s’engueule tout le temps et qu’on n’a rien à proposer ».
Elle est inconnue du grand public et espère incarner « un vrai renouvellement ». Jamais élue, Cécile Prudhomme ne s’est frottée au suffrage universel pour la première fois qu’en mars dernier. Aux élections départementales, elle obtient avec Pierre Chupin 7,7% des suffrages dans le canton de Besançon-2 (les résultats ici).
A 39 ans, Cécile Prudhomme est attachée au groupe d’élus EELV à Besançon. Elle a passé son enfance dans l’Yonne, du côté d’Auxerre, et fait ses études à Dijon, où elle est toujours investie dans la vie associative. Elle est secrétaire de l’association Zutique Productions dans la capitale bourguignonne.
Lors des débats internes au sein de son parti, elle défend l’autonomie par rapport au PS. Et pourtant, elle travaille pour des élus EELV qui font partie de la majorité municipale à Besançon. « Notre programme est différent de celui des socialistes, explique-t-elle. Et puis, si on ne se présente pas à une élection à la proportionnelle comme les régionales… C’est le moment de nous faire connaître et de faire connaître nos idées. »
« Avoir des élus, mais pas à n’importe quel prix »
Lors de cette campagne, elle entend donc jouer sa petite musique sur l’air de « Ma différence ».
EELV a pourtant 13 élus sortants (6 en Bourgogne, 7 en Franche-Comté), qui siègent au sein des majorités des socialistes Marie-Guite Dufay et François Patriat. « On est toujours minoritaire de la majorité. Nos idées ne sont jamais portées suffisamment loin », estime-t-elle.
Bien sûr, « ce n’est pas un bilan à zéro » pour les présidents sortants. Mais, par exemple, elle juge que le conseil régional de Franche-Comté a adopté un schéma de cohérence écologique « au rabais ».
Et puis, évidemment, il y a les transports, et ces subventions à l’aéroport de Dole-Jura qui ne passent pas. « Il faut tout miser sur les navettes domicile-travail, si possible en TER, et sur un réseau hyper-performant entre Dijon et Besançon », propose-t-elle.
Pour autant, ne comptez pas sur elle pour taper plus souvent qu’à son tour sur le grand frère socialiste. « On ne fera pas une campagne anti-PS, mais une campagne EELV », précise-t-elle. Car dans un contexte politique « plus difficile » qu’en 2010, « l’objectif est bien sûr d’avoir des élus, mais pas à n’importe quel prix ». Prendre ses distances avec le grand frère, oui, mais surtout, ne pas se fâcher avec lui…
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