30 Avr

Plan d’économies de Manuel Valls: la PS Barbara Romagnan et l’UDI Michel Zumkeller s’abstiennent

Qu'ont en commun la socialiste Barbara Romagnan et le centriste Michel Zumkeller ? Leur abstention sur le pacte (DR)

Qu’ont en commun la socialiste Barbara Romagnan et le centriste Michel Zumkeller ? Leur abstention sur le programme de stabilité (DR)

L’Assemblée nationale a adopté hier soir le programme de stabilité budgétaire 2014-2017, qui prévoit notamment 50 milliards d’économies, par 265 voix pour, 232 contre et 67 abstentions. La députée du Doubs Barbara Romagnan fait partie des 41 députés PS qui se sont abstenus. C’est aussi le cas de Michel Zumkeller, qui a suivi la position majoritaire du groupe UDI. Les socialistes Jean-Michel Villaumé et Frédéric Barbier ont eux soutenu le plan Valls, tout comme l’écologiste Eric Alauzet, qui lui, va à contre-courant de la majorité du groupe EELV. Les sept députés UMP de la région ont voté contre.

Elle s’était déjà abstenu lors du vote de confiance au nouveau gouvernement. Sans surprise, Barbara Romagnan fait une nouvelle fois partie des « députés frondeurs ». Ils sont 41 au Parti socialiste à ne pas avoir voté en faveur du programme de stabilité budgétaire de Manuel Valls. La députée du Doubs considère sur les réseaux sociaux que « d’autres choix économiques sont possibles ». Il y a quelques jours, elle avait publié une tribune soulignant que les efforts demandés aux Français pénaliseraient particulièrement… les Françaises.

Contrairement à Barbara Romagnan, les deux autres députés PS de Franche-Comté ont voté le texte présenté par le gouvernement: Frédéric Barbier (Doubs) et Jean-Michel Villaumé (Haute-Saône), qui considère ce choix comme celui du « courage ».

Autre député à approuver le plan du Premier ministre, l’écologiste bisontin Eric Alauzet. Dans le groupe Europe Ecologie-Les Verts, il ne sont que trois à avoir fait ce choix, 2 ont opté pour l’abstention et 12 « contre ».

L’opposition « constructive » de l’UDI et de Michel Zumkeller

Dans l’opposition, la position du groupe centriste a été novatrice. La majorité des députés UDI s’est en effet abstenue (17 sur 29). C’est le cas de Michel Zumkeller, élu du Territoire de Belfort. Il renvoie à la déclaration du président du groupe, Philippe Vigier, qui défend une opposition constructive.

A l’UMP, en revanche, le rejet du texte est largement majoritaire (192 « contre » sur 198 élus). A l’image du député-maire de Vesoul Alain Chrétien, qui dans l’après-midi dénonçait lors des questions au gouvernement un « terrible aveu d’échec de la politique que vous conduisez depuis 2012 », tous les élus UMP de Franche-Comté ont rejeté le texte: les Jurassiens Jacques Pélissard, Marie-Christine Dalloz et Jean-Marie Sermier, les Doubiens Annie Genevard et Marcel Bonnot, ainsi que le Belfortain Damien Meslot.

Les autres groupes parlementaires n’ont pas de députés de Franche-Comté.

Les radicaux de gauche ont en majorité approuvé le texte, tandis que les communistes et les non-inscrits (dont les députés FN) l’ont pour la plupart rejeté.

Le détail du vote est ici.

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