Les élus du conseil municipal de Belfort, dont le maire est le député UMP Damien Meslot, ont adopté à l’unanimité hier soir une motion demandant à l’Etat de « s’engager pour Alstom ». Rappelant que Belfort est à la fois le « berceau historique d’Alstom » et le « siège européen de General Electric », les élus municipaux considèrent que l’Etat « doit impérativement entrer au capital de l’entreprise de façon significative pour peser sur les décisions à venir, sur la base d’un projet industriel crédible ». « L’Etat doit se donner les moyens de garantir le maintien de l’activité et des centres de décision d’Alstom en France », écrivent les conseillers municipaux. Le texte en intégralité.
La motion du conseil municipal de Belfort
« L’Etat doit s’engager pour Alstom
Depuis quelques jours, notre ville est au cœur de l’actualité. General Electric a présenté une offre de rachat de la branche énergie d’Alstom, numéro un mondial de la conception et de la production de centrales énergétiques, immédiatement suivie d’une offre de Siemens.
Alstom constitue le fleuron industriel de Belfort. Il est l’un des moteurs de l’emploi de notre ville et de notre département. Cette industrie permet un rayonnement national mais également international de Belfort.
L’annonce de la fusion a pris les Belfortains par surprise. Notre ville se retrouve théâtre d’une situation inédite, à la fois siège européen de General Electric et berceau historique d’Alstom, dont l’ancêtre s’est implanté en 1879 sur le territoire.
Le maintien de ce pôle industriel d’excellence est essentiel pour préserver l’indépendance énergétique de la France, mais également pour l’avenir des 3 000 salariés et de leurs familles.
L’Etat doit se donner les moyens de garantir le maintien de l’activité et des centres de décision d’Alstom en France. Il doit impérativement entrer au capital de l’entreprise de façon significative pour peser sur les décisions à venir, sur la base d’un projet industriel crédible qui s’inscrive dans le développement des activités et la préservation de l’emploi et des compétences du groupe, de ses capacités de recherche, d’innovation et de production. Par son intervention l’Etat doit soutenir la réindustrialisation en réorientant sa politique énergétique et de transport en France et en Europe.
L’Etat doit donner toutes ses chances au site belfortain de développer le formidable atout qu’est la concentration sur un même territoire d’un outil industriel exceptionnel. Il doit sans tarder soutenir les projets de plates formes de recherche technologiques et les initiatives de collaborations en matière d’énergie qui sont en cours de discussion dans le cadre du prochain contrat de plan Etat Région
En tout état de cause, toute évolution doit laisser du temps à son examen et à sa discussion, notamment avec les représentants des salariés. »
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