Les Bisontins en ont ras-le-bol de Jean-Louis Fousseret. Croyez-nous sur parole, c’est scien-ti-fi-que. Voilà ce que laisse entendre le document de campagne de Jacques Grosperrin distribué dans les boîtes aux lettres de Besançon. Le candidat UMP a publié les résultats de son questionnaire, auquel ont répondu plus de 2500 Bisontins. Conclusion sans appel: les Bisontins ont attribué la note de 3,8 sur 10 à la gestion municipale. « Les résultats nous livrent donc, de manière fiable, l’opinion de la population bisontine », affirme le tract, qui va un peu vite en besogne pour aller dans le sens de son candidat.
Dans le communiqué de presse diffusé pour accompagner ces résultats, Jacques Grosperrin s’étonne du nombre d’« avis tranchés » qu’il a reçu: « Quel fatalisme, quelle résignation dans les témoignages ! Il est grand temps que les Bisontines et Bisontins reprennent confiance et qu’ils soient à nouveau fiers de leur ville ! »
Car les résultats sont clairs et nets: 90% considèrent que les impôts locaux ont trop augmenté, 79% sont favorables à une présence policière accrue, et 66% estiment que le tramway n’améliorera pas la circulation…
Oui mais voilà, il est un tantinet malhonnête de considérer qu’il s’agit, « de manière fiable », de « l’opinion de la population bisontine ».
En effet, même si « les retours sont bien répartis géographiquement sur l’ensemble des quartiers » et si « le nombre de répondants dépasse les échantillons traditionnels à 1000 », cette enquête n’a rien à voir avec un sondage.
L’échantillon, si important soit-il, n’est en effet pas représentatif de la population bisontine.
On peut même considérer que ceux qui ont fait la démarche de répondre aux 35 questions posées par Jacques Grosperrin, sont plutôt proches du candidat UMP et de ses idées.
Constituer un échantillon représentatif d’une population donnée n’est pas à la portée du premier questionnaire venu. C’est même pour cela que les instituts de sondage sont grassement payés. Il faut prendre en compte de nombreux critères: l’âge, la profession, le niveau de formation…
La seule conclusion que l’on peut tirer de cette enquête, c’est que Jacques Grosperrin a des partisans dans l’ensemble des quartiers de Besançon, et que ces personnes ne sont pas satisfaites du bilan de Jean-Louis Fousseret. Autant dire que c’est tout, sauf un scoop !
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