10 Juin

Trois ministres en dix jours à Besançon: "ça ne nuit pas" reconnaît Jean-Louis Fousseret

Jean-Louis Fousseret a accueilli Delphine Batho, Michèle Delaunay et Marisol Touraine à Besançon

Et un, et deux, et trois ministres. En dix jours seulement, Besançon prend des allures de passage obligé pour les membres du gouvernement Ayrault en quête de visite provinciale. Une aubaine pour Besançon, placé sous le feu des projecteurs, et pour son maire PS Jean-Louis Fousseret, qui assure pourtant qu’il « n’en tire pas une fierté particulière ». L’opposition dénonce pour sa part une opération de com’ « ridicule ».

Un élu de la majorité municipale l’assure : il ne s’agit que d’un « hasard de calendrier ». Un heureux hasard qui a fait apparaître trois fois le nom de Besançon sur les agendas ministériels : ces dix derniers jours, Marisol Touraine, Michèle Delaunay et Delphine Batho ont toutes fait un détour par la capitale comtoise. « Le hasard, on n’y croit pas, dénonce le camp de Jacques Grosperrin, le candidat UMP aux municipales. En politique, on sait comment cela se passe ».

Pour la droite bisontine, pas de doute, Jean-Louis Fousseret est entré en campagne. Le maire socialiste certifie pourtant qu’il n’a rien demandé. « Ce n’est pas moi qui ai sollicité la venue des ministres. Je n’ai pas levé le doigt pour dire: « Venez à Besançon ». », confie-t-il (interview ci-dessous).

Chacune des trois ministres a donc pris la direction de la capitale comtoise pour « voir des projets qui se développent à Besançon. » « Elles viennent voir ce que des mairies socialistes font de bien dans leur domaine respectif, détaille Jean-Louis Fousseret. Ça ne nuit pas. C’est bien de pouvoir être entendu. Je suis à la tête d’une équipe de gauche qui a fait du bon boulot. »

L’attractivité de Besançon, un enjeu de campagne

Evidemment, ce défilé de ministres n’est guère du goût de l’opposition bisontine, quand bien même la capitale comtoise serait mise en valeur par lesdites ministres. Le conseiller municipal UMP Michel Omouri s’en amuse et veut y voir le signe d’une « difficulté » du maire sortant.

« L’attractivité économique et culturelle de Besançon ne se compte pas en nombre de visites de ministres, dénonce pour sa part Ludovic Fagaut, le porte-parole de Jacques Grosperrin. Plutôt que des ministres, les Bisontins préféreraient voir des entreprises s’implanter, des familles s’installer et des touristes affluer. »

L’attractivité de la capitale régionale, ce sera à n’en pas douter l’un des enjeux de la campagne électorale. Avec le pôle de cancérologie, les initiatives en matière d’accompagnement des personnes âgées ou de développement durable, Jean-Louis Fousseret veut montrer aux ministres – et surtout aux Bisontins – que la ville possède des atouts dans bien des domaines.

Il va maintenant falloir attendre un mois pour voir un nouveau ministre à Besançon. Et cette fois, ce sera un homme, Stéphane Le Foll, en charge de l’Agriculture, et donc spécialiste des campagnes…

L’interview de Jean-Louis Fousseret (Catherine Eme-Ziri, Fabienne Le Moing)
A lire aussi:
Tramway: « la politique d’indemnisation ne résout pas tout » pour Jacques Grosperrin
Jean-Louis Fousseret: « La sécurité des Bisontines et des Bisontins est une priorité »
Municipales: l’UMP Jacques Grosperrin lance la campagne à Besançon
Jean-Louis Fousseret: « Le rôle d’un maire, c’est de prendre des risques »
Jacques Grosperrin: « On peut s’interroger sur la fonction électoraliste de ce tram »
Municipales: Jacques Grosperrin sera le candidat UMP à Besançon
Jean-Luc Mélenchon veut des listes autonomes à Besançon, Dole et Lons
Jean-Louis Fousseret, l’autre vainqueur des législatives