Dans son premier journal de campagne, le maire de Besançon, candidat à sa réélection, donne la parole à six Bisontins. Ces « témoins », qu’on imagine croisés par hasard dans la rue, disent tous du bien du bilan de Jean-Louis Fousseret et de son équipe.
Bon, en fait, ces Bisontins ne sont pas tout à fait comme les autres. Plusieurs sont des militants de gauche. Certains distribuent même le tract sur lequel leur photo s’affiche.
Vous comprendrez donc aisément que leur avis n’est pas vraiment neutre. Et cela aurait mérité d’être précisé.
C’est une photo, postée par l’équipe de campagne de Jean-Louis Fousseret, qui nous a mis la puce à l’oreille, ou plutôt l’évidence devant les yeux.
Mobilisés dans le froid… mais la bonne humeur 🙂 #Besancon #JLF2014 pic.twitter.com/rWXoMLXZ5y
— JLF 2014 (@Jlf2014) 14 Décembre 2013
Certains de ces visages nous disaient quelque chose. Alors on a rouvert le journal de campagne, vous savez, celui qu’ils ont en main, sur la photo. Et on a trouvé ça:
Alors, on a cherché. Rassurez-vous, pas bien longtemps.
Sarti Hong, la jeune femme qui vante le rayonnement culturel de Besançon, « au-delà des frontières régionales », n’est pas une anonyme politique. En 2004 déjà, elle était candidate aux élections régionales sur la liste de Raymond Forni. Dans un vibrant plaidoyer sur l’engagement en politique sur les réseaux sociaux, elle ne cache d’ailleurs pas qu’elle est désormais membre du comité de soutien de Jean-Louis Fousseret.
Luc Bardi, lui aussi, affiche fièrement sur twitter comme sur facebook sa fibre socialiste. Et sur le journal de campagne de Jean-Louis Fousseret, il salue les valeurs du Raid Handi’Forts.
On a aussi trouvé parmi les six Bisontins du tract une sympathisante écologiste, Françoise Touzot, qu’une photo postée par Eric Alauzet montre au premier rang lors de la soirée de lancement de la campagne législative du candidat EELV l’an passé. Dans le journal de campagne de Jean-Louis Fousseret, elle se réjouit – évidemment – du « lancement d’Autocité et de la place grandissante du vélo en ville ».
On ne veut surtout pas brocarder ici l’engagement en politique, quel que soit le parti.
Mais si les responsables politiques veulent reconquérir les citoyens de plus en plus défiants à leur égard, un peu plus de transparence ne ferait pas de mal.
Car comme le sondage d’opinion de Jacques Grosperrin n’en est pas vraiment un, les « témoignages » de Jean-Louis Fousseret ne sont pas tout à fait neutres.
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