Sophie Montel le 21 septembre 2017 (©f3fc)
Députée européenne et conseillère régionale de Bourgogne-Franche-Comté, Sophie Montel a démissionné du Front national ce jeudi. « Je ne peux pas être plus mariniste que Marine », regrette celle qui a été écartée de la présidence du groupe FN à la Région: pour l’élue comtoise, c’est un fait: « on dégage tous les proches de Florian Philippot », lui aussi démissionnaire aujourd’hui. Sophie Montel s’explique dans un long entretien à France 3 Franche-Comté.
Sophie Montel s’explique sur sa démission du Front national (extrait)
Pour Sophie Montel, qui fut l’un des symboles de la dédiabolisation du Front national, les ex-mégrétistes sont de retour et veulent imposer une ligne plus identitaire au parti. Après l’échec de la présidentielle, Florian Philippot a été pris pour « bouc-émissaire », cible des critiques de Gilbert Collard, Nicolas Bay ou Bernard Monnot.
Elle dénonce une « dérive », se dit « consternée par un changement de ligne »: « On parlera beaucoup moins de souveraineté nationale » au Front national, qui va se « recentrer sur la thématique de l’immigration », prédit-elle.
Elle décrit une Marine Le Pen « visiblement sous influence »… « Il y a dans l’entourage de Marine des gens qui ont pris le pouvoir et qui ne partagent pas la ligne de Marine »…
Marine Le Pen « se retrouve entourée de gens qui lui sont hostiles »
Dans le viseur de la conseillère régionale comtoise: les soutiens de Marion Maréchal-Le Pen, qui auparavant critiquaient « de manière ordurière Marine Le Pen et sa ligne » et « sont devenus par un coup de baguette magique des marianistes frénétiques ». Des tenants de la « rediabolisation » qui pour Sophie Montel s’en prendront bientôt à Marine Le Pen elle-même: « c’est une technique courante: on s’en prend au principal lieutenant avant de s’en prendre au chef. Elle se retrouve entourée de gens qui lui sont hostiles ».
Pour Sophie Montel, il faut maintenant se trouver un nouvel horizon politique, sans doute dans le sillage de Florian Philippot: « Florian a suffisamment de surface et d’envergure politique pour se lancer » , assure-t-elle, soulignant « les relations qui existent entre Florian Philippot et Nicolas Dupont-Aignan »
« Le souverainisme a un avenir », se persuade-t-elle, précisant qu’elle va garder ses mandats (députée européenne et conseillère régionale) et réglant ses comptes avec ses anciens collègues FN à la Région, « femme de », « qui ne veulent pas travailler » pour qui la Région, « c’est le club Med »…
L’entretien exclusif et intégral de Sophie Montel avec Jérémy Chevreuil et Denis Colle:
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