29 Mar

Pyrénées : les bouquetins vont faire leur retour dans le Béarn le 11 avril

Le Bouquetin ibérique n’avait plus été vu en Béarn à l’exception du passage de deux mâles Arfi et Rico en 2016.
©Sylvain Doussine/ Parc national des Pyrénées

Le plan de réintroduction du bouquetin dans les Pyrénées se poursuit. Le 11 avril, des bouquetins ibériques seront lâchés dans le Haut-Béarn sur une initiative pilotée par le Parc national. L’objectif : créer un quatrième noyau sur le massif. Et à terme, généraliser la présence des caprinés.

Le lâcher doit se dérouler dans la commune d’Accous dans le haut-Béarn le 11 avril 2019 à 10h30. Comme les fois précédentes des bouquetins capturés en Espagne en Sierra de Guadarrama seront libérés sous les yeux du public. Ce sera le retour de l’animal en vallée d’Aspe, d’où il avait disparu depuis le Moyen Age. Ce lâcher est le premier pas vers la création d’un nouveau noyau. Le nombre de bouquetins concernés ne sera connu que le 2 avril.

Il existe 3 autres noyaux. Deux dans les Hautes-Pyrénées, basés dans les secteurs de Cauterets et Luz-Gavarnie sur le territoire du parc national avec environ 140 individus. Un autre en haute-Ariège dans le secteur d’Ustou, sur le territoire du parc régional avec 80 individus environ.

La viabilité d’une population dépend entre autres de son nombre estimée à 200 animaux.

Devenir parrain permet de lâcher plus d’animaux

La Parc National des Pyrénées fait un appel à contribution pour financer les réintroductions. La capture, le transport coûtent cher. Aussi, pour soutenir, l’opération, chacun, chacune peut faire un don par l’intermédiaire d’une plateforme. Ce don ouvre une réduction fiscale. Chaque parrain est invité à assister au lâcher de son filleul.

02 Jan

Kalune chante l’histoire de la dernière ourse de souche pyrénéenne et fait le buzz

Capture d'image

Capture d’image

L’artiste Kalune, originaire des Pyrénées raconte avec force et émotions la disparition de la dernière ourse de souche pyrénéenne « Cannelle ». Un texte bouleversant, une interprétation poignante, le tout mis en images dans les splendides paysages de la vallée d’Aspe dans les Pyrénées-Atlantiques. En une dizaine de jours, le clip a été visionné des centaines de millier de fois.

C’est l’histoire de l’ourse l’ourse « Cannelle » abattue par un chasseur le 1er novembre 2004. Elle était la dernière représentante de son espèce a être de souche 100% pyrénéenne. Une disparition brutale et injuste que l‘artiste chanteur alternatif Kalune, fervent défenseur de la cause des ours dans les Pyrénées a mis en musique et en images. Kalune, béarnais d’origine, a mis tout son cœur et sa culture occitane dans son morceau. Et ça marche ! Sa vidéo militante a immédiatement trouvé un écho favorable auprès du public.

« Cannelle » le second titre de Kalune a trouvé une belle résonance sur les réseaux sociaux :

 

16 Avr

Dernières nouvelles du gypaéte barbu secouru par les gardes du Parc national des Pyrénées

Le 9 avril dernier, les gardes-moniteurs du Parc national des Pyrénées sont venus au secours d’un gypaète barbu adulte blessé  dans le secteur du Portalet, en vallée d’Aspe. L’oiseau a été récupéré et est désormais soigné au centre de soins d’Hegalaldia. Voici son sauvetage et les dernières nouvelles du volatile.

@Parc National des Pyrénées Didier Peyrusqué

@Parc National des Pyrénées Didier Peyrusqué

L’animal était perché sur une vire au-dessus du gave et de la route frontalière, il semblait inaccessible.  Un garde- moniteur encordé a tenté vers 19h  de l’attraper pendant que deux autres agents s’occupaient de la surveillance. tentative qui a échoué car l’oiseau a réussi à s’envoler malgré une patte cassée. Pendant la nuit, le gypaète a été suivi et à nouveau repéré. Il a pu être capturé à Cette-Eygun en vallée d’Aspe. Il a ensuite été transféré au  centre de soins d’Hegalaldia.

@Parc National des Pyrénées

@Parc National des Pyrénées

Le gypaète présente d’importantes blessures :

Pris en main par les soigneurs du centre de soin Hegalaldia, dès le lendemain vendredi 10 avril, l’oiseau a été radiographié, pas de fracture au niveau d’une des pattes, mais plusieurs blessures nécessitant des soins appropriés :

  1. A la patte gauche : au niveau du tibia et tarso-métatarse, un arrachement des tissus sur environ 15 cm de longueur sur la moitié de sa circonférence. Il y a un écoulement purulent au niveau de l’articulation, et des tissus nécrosés. Le Gypaète ne présente plus de sensibilité aux niveaux des doigts de cette patte, qui sont chauds et gonflés.
  2. La deuxième patte présente plusieurs éraflures, mais celles-ci sont superficielles.
  3. Au niveau des côtes : deux plaies avec arrachement des tissus de surface.
  4. Au niveau de l’abdomen : deux trous superficiels, d’un diamètre de 1cm et d’une profondeur de 12cm. Cette blessure semble avoir engendrée une lésion pulmonaire.

    L’oiseau se serait blessé en 
     percutant une ligne électrique qui aurait crée cette lésion importante au niveau du tibia et tarso-métatarse gauche. Il a tenté à plusieurs reprises de s’envoler, mais ne pouvant atterrir convenablement, s’est perforé l’abdomen avec des corps étrangers. 
Le gypaéte secouru l’oiseau vit bien sa captivité et ses multiples soins © Hegalaldia

Le gypaéte secouru l’oiseau vit bien sa captivité et ses multiples soins© Hegalaldia

Etat de la population du rapace dans les Pyrénées

29 couples ont été recensés dans le massif des Pyrénées, constituant le noyau le plus important de la population de ce grand rapace en France qui compte en tout et pour tout 59 couples. Cette année, les trois couples reproducteurs présents en vallée d’Aspe ont désertés leur nid en raison des mauvaises conditions météo
L’animal sera relâché dès que son état de santé se sera amélioré.

Pour suivre l’évolution de la récupération du gypaète consulter la page facebook du centre de soins Hegalaldia

27 Mar

Il n’y aura pas de petits gypaétes barbus ce printemps en vallée d’Aspe

Gypaète Barbu ©MaxPPP

Gypaète Barbu©MaxPPP

Le Parc National conduit depuis plusieurs années une surveillance rapprochée de 3 couples qui nichent en vallée d’Aspe. Cette année, les 3 nids étaient occupés par des oeufs. Mais les conditions climatiques de cet hiver n’ont pas permis à la couvaison d’aller jusqu’au bout. Il n’y aura donc pas de petit ce printemps.

Ce n’est pas une bonne nouvelle pour cette espèce fortement menacée de disparition. Les quelques spécimens observés dans les Pyrénées font l’objet d’un suivi particulier mené par les agents du Parc National des Pyrénées. Trois couples ont été identifiés en vallée d’Aspe. Un suivi a donc été effectué pendant l’hiver.

La couvaison dans les trois nids semblait bien engagée, mais elle n’a pu aller jusqu’au bout. Les conditions climatiques difficiles de cet hiver et la grande quantité de neige qu’a reçu le massif ont été un frein à l’aboutissement de la couvaison. La neige a recouvert les nids.
Il n’y aura pas de petits gypaétes en 2015 dans la vallée d’Aspe (Pyrénées-Atlantiques).

Reportage de France 2

Le gyapète barbu menagé

Le gypaète barbu est le plus grand rapace d’Europe. Il mesure de 110 à 115 cm de longueur et a une envergure pouvant aller jusqu’à trois mètres. Ce rapace est en danger, il ne reste que 53 couples en France, dont 39 dans les Pyrénées. Et c’est dans les Pyrénées, qu’il se trouve en plus grand nombre.

Depuis 2010 et jusqu’à 2020, un plan d’action de protection de l’espèce a été engagé par le ministère de l’écologie. Plusieurs mesures ont été décidées, entre autres : l‘interdiction pour l’armée de l’air d’effectuer  ses activités d’entraînement, de liaison, d’exercice et d’essai dans les Pyrénées et les autres massifs montagneux des Alpes et Corse, pendant la période de reproduction de l’espèce, du 1er novembre au 15 août.

Certains rapaces étant très sensibles au dérangement, il est nécessaire de disposer d’une cartographie des zones de sensibilité majeure. Le Parc national des Pyrénées les communique, pour son territoire, aux unités de l’armée de l’air.