21 Mai

Pyrénées : la leçon de vie, et de paysages, d’Olivier Garance

Qui n’a pas rêvé d’avoir son havre de paix, à portée de main, mais coupé du monde. Sa cabane de berger « campée comme un balcon sur la vallée encore sauvage de la Barousse », ce géographe originaire du Tarn en a fait un conte mais aussi le récit d’une expérience de vie. Un grand bol d’air frais dont on ne ressort pas sans quelques bleus à l’âme.

Raconter un endroit, le rendre public, cela signifie s’en priver à jamais. Olivier Garance devait sans doute le savoir en écrivant ce livre. Ligne après ligne, celui qui fut un enfant à jamais marqué par la séparation de ses parents, et la perte de la maison familiale au bord du Tarn à Couffouleux, a sans doute cherché, à travers cette cabane, à retrouver un havre de paix mais aussi à se retrouver lui-même.

« J’aurais dû garder secret, juste pour moi, le bien qu’elle me faisait »

Celui qui « a toujours détesté la foule » va pourtant, à travers ses pages, lui livrer son mystère. « J’aurais dû garder secret, juste pour moi, le bien qu’elle me faisait » écrit vers la fin de son récit Olivier Garance. Mais auparavant il aura aussi avoué : « à force de ne voir personne, j’en viens à douter que j’ai une existence ».

Evoquant ses relations amoureuses compliquées et éphémères, l’auteur confie : « On ne vit pas continuellement avec un type qui marche sur une ligne de crête, dans les excès de l’euphorie ou de la détresse ». Parce que cette cabane, et la solitude qui va avec, le coupent du monde réel et des relations qu’il pourrait y nouer ou du moins consolider.

Ce monde réel c’était celui de sa mère, pas celui de son père qui l’emmenait voir les isards pendant des heures. Longtemps, il en voulut à la réalité maternelle préférant la chimère paternelle. D’ailleurs la narration suit ce rythme, alternant les souvenirs d’enfance difficile ou d’escales toulousaines au goût anxiolytique, et les longs passages descriptifs de sa vie autour de la cabane.

« Un paysage n’existe que parce qu’il est observé avec ses propres émotions »

Parce que ce récit est aussi celui de paysages tout autant que d’une quête personnelle. Ce n’est pas une coïncidence si son auteur est maître de conférences en aménagement de l’espace à l’université Jean Jaurès. « Un paysage n’existe que parce qu’il est observé avec ses propres émotions » explique-t-il au lecteur comme il le ferait à ses étudiants.

« Ma cabane » nous fait découvrir les Pyrénées sous un autre point de vue, « loin des funiculaires et des remonte-pentes de Saint-Lary ou de Luchon », avec « une couleur que je n’ai vue que dans les livres d’enfants » comme s’enthousiasme à nous les décrire l’auteur. Olivier Garance situe ainsi, dès la première page de son livre, l’écrin dans lequel se niche son paradis perdu (ou retrouvé) :

« De là-haut, on ouvre une fenêtre sur cent kilomètres de ciel. On domine le cratère immense où se cache la cabane et on embrasse le panorama. Au nord, le pays de Comminges, la ville de Saint-Gaudens, la zone du piémont ; au sud, le massif du luchonnais et sa ligne d’horizon dentelée par ses nombreux pics enneigés comme des morceaux de sucre au soleil, le Perdiguère, le Maupas ou les Gourgs Blancs ».

« Ma cabane » d’Olivier Garance avec Delphine Saubaber, éditions L’Iconoclaste, sortie le 29 mai.

 Patrick Noviello

©Iconoclaste récit

 

03 Fév

Explications sur le projet de développement des liaisons entre Luchon et l’Espagne

Luchon © EG / France 3 Occitanie

Luchon
© EG / France 3 Occitanie

A l’occasion du festival de Luchon, l’émission 9h50 le matin est revenue sur le projet de développement (POCTEFA) des liaisons entre le luchonnais et l’Espagne. Marina Consul Cabanis vous explique tout en détail en compagnie du maire de Luchon Louis Ferré.

Les liens entre l’Espagne et Luchon ont toujours été forts que se soit vers le Val d’Aran ou le Robargorce. Deux territoires frontaliers du Luchonnais, l’un aranais, l’autre catalan. Dans le cadre du projet européen POCTEFA, les liens entre les provinces espagnoles et la France doivent être développés.

Explications dans l’émission 9h50 le matin

02 Jan

Une « vraie » fausse piste de ski de 10km à Luchon-Superbagnères

©Thierry Sentous / France 3 Midi-Pyrénées

©Thierry Sentous / France 3 Midi-Pyrénées

A Luchon-Superbagnères, il n’est pas tombé un flocon depuis un mois et demi. Afin de pallier la pénurie de neige, les équipes de la station ont créé une piste de ski de 10km avec de la neige artificielle sur le secteur du Céciré.

Les vacances de Noël s’achèvent sans que la neige ne soit tombée. A la station de ski de Luchon-Superbagnères, une piste a été entièrement enneigée grâce à de la neige de culture. Un travail pharaonique qui permet de relier la station dans le secteur du lac et d’ouvrir la piste bleu du Céciré soit 10km de piste. Un chemin de neige que les skieurs peuvent emprunter depuis le 26 décembre. L’idée était d’apporter un peu de glisse et donc de compenser, partiellement, les conséquences de l’absence de neige sur l’économie locale.

©Thierry Sentous / France 3 Midi-Pyrénées

©Thierry Sentous / France 3 Midi-Pyrénées

02 Déc

Quels enjeux pour les refuges des Pyrénées ?

Refuge d'Espingo, Haute-Garonne Cc : Richard Allaway

Refuge d’Espingo, Haute-Garonne
Cc : Richard Allaway

Les 1er et 2 décembre se tenait à Bagnères de Luchon un colloque pour parler du développement des refuges pyrénéens. Sur le plateau de l’émission « Occitanie Matin » deux acteurs de la dynamique touristique des Pyrénées : Julien Militon, gardien de refuge et Bruno Sezraz, vice Président du comité Midi-Pyrénées du tourisme.

Quelles pistes pour développer l’économie des refuges ?

  • faire des refuges une destination touristique
  • créer des parcours d’itinérance de refuge en refuge
  • intégrer le refuge dans la promotion du tourisme de montagne
  • adapter l’offre des refuges à la demande (aggrandissement de certains établissements, rénovations des structures, développement des services…)

Voici un extrait de l’émission diffusée, jeudi 1er décembre :

Occitanie matin : colloque des refuges des Pyrénées

28 Sep

Travaux spectaculaires pour l’installation d’un nouveau télésiège à Luchon-Superbagnères

Le super puma d'Heliswiss en charge du transport des pylônes et des pièces les plus lourdes

Le super puma d’Heliswiss en charge du transport des pylônes et des pièces les plus lourdes ©Luchon-Superbagnères

Les stations préparent activement la saison de ski. Cette année Luchon-Superbagnères (Haute-Garonne) se dote d’un nouveau télésiège. Les pylônes et les pièces les plus lourdes sont héliportées. Une opération dangereuse et spectaculaire réservée à des spécialistes.

Installation des Pylônes ©Luchon-Superbagnères

Installation des Pylônes
©Luchon-Superbagnères

Les conditions météo étaient optimales ce vendredi 25 septembre. L’héliportage des pièces du nouveau télésiège 6 places de la station de ski Luchon-Superbagnères a pu être réalisé. Ce ne sont pas moins de 27 pylônes à implanter sur 3.5 km dans une noria d’aller-retour de l’hélicoptère Puma entre la vallée et la piste de ski.
L’opération est dangereuse et exige coordination et précision entre le pilote et les techniciens au sol.

Le nouveau télésiège « le Céciré express » permettra aux skieurs de se rendre au point le plus haut de la station (2200 m) en seulement 8 minutes. Au total, 8 millions d’euros pour ses travaux auxquels s’ajoutent la rénovation d’une autre télésiège. La station se donne un coup de neuf avant le début de la saison qui devrait démarrer si les conditions d’enneigement le permettent le 5 décembre.

VIDEO / Thierry Sentous et Eric Foissac se sont rendus sur place :

Pour voir d’autres photos, la page Facebook Luchon-Superbagnères