Le cirque de Troumouse dans les Hautes-Pyrénées est une destination appréciée des randonneurs. Désormais l’accès aux départs des balades se fait via un petit train. L’idée est de protéger le site et d’éliminer les voitures à plus de 2000m d’altitude.
La protection de l’environnement est aussi une préoccupation dans les Pyrénées. Plusieurs accès aux départs de balades sont réglementés, au Pont d’Espagne, au Néouvielle, par exemple et désormais au cirque de Troumouse. Un cirque dont la notoriété est moindre que celle du cirque de Gavarnie mais dont le décor est tout aussi majestueux en raison de sa configuration et de ses parois impressionnantes.
Durant l’été, les visiteurs sont invités à laisser leur voiture le parking du site du Maillet. 250 places situées à trois kilomètres en avant du Cirque de Troumouse. De là, un petit train touristique prend en charge les randonneurs.
La navette fonctionne jusqu’à fin septembre, de 8h30 à 19 heures. Son coût est de 5 euros par adulte et de 3,5 euros par enfant de moins de 12 ans. Le stationnement au parking du Maillet est gratuit.
Pour les randonneurs matinaux, il existe la possibilité d’un stationnement intermédiaire à 500 mètres en aval du cirque de Troumouse, avant 8h30 (horaire de démarrage de la navette). Attention, le nombre de place est limité. Il convient d’arriver tôt pour stationner.
Nous sommes allés sur place pour nous rendre compte. Reportage de Régis Cothias et d’Emmanuel Fillon
Nombreux sont ceux qui profitent des vacances pour aller chercher un grand bol d’air dans les montagnes. Les Pyrénées et ses sentiers sont prisés des randonneurs de tous niveaux. Mais avant de se chausser et de mettre le sac sur le dos, il faut respecter quelques consignes de prudence.
Partir c’est bien, mais en revenir en forme et entier c’est encore mieux. Quand, il s’agit de montagne, il ne faut pas improviser. La moyenne comme la haute montagne sont des univers où les conditions météorologiques évoluent vite et peuvent en quelques heures transformer une balade aux allures débonnaires en un véritable calvaire.
Afin de limiter les risques, les règles de bon sens doivent être mises en oeuvre. Mode d’emploi.
Rester modeste
Le choix de la randonnée doit tenir compte de son niveau mais aussi de tous les membres qui vont participer à l’escapade. Les enfants et les personnes âgées sont par moins endurants. Et le dénivelé est une des variantes dont il faut tenir compte. Plus il y en a plus on laisse d’énergie. Au-delà de 1000m, il faut être bien entraîné. Avec des débutants ont choisira un itinéraire comptant au maximum 300m de dénivelé et 5 à 10 km.
Pour bien choisir, il suffit de se renseigner. Sur internet, il existe de nombreux blogs précis et actualisés de centaines de parcours avec des niveaux de difficulté du plus facile au plus technique.
Et surtout, ne pas partir seul et on annonce à ses proches le parcours de la balade.
Devenir Météo addict
C’est une variable incontournable. On ne part que si la météo est favorable. L’orage constitue un réel danger. Il faut redescendre dès les premiers signes. Les cas de fulguration ne sont pas rares. La pluie rend les sentiers glissants donc plus accidentogènes et peut compliquer le passage d’un ruisseau. Le brouillard, dissimule le paysage, les reliefs et les différentes balises (kairn, peintures). Il est facile de se perdre par temps de brouillard et de tomber sur une barre rocheuse.
Soigner son matériel
Chaussures, sac à dos, vêtements de pluie ou gants et bonnet pour se protéger du froid ou chapeau et casquettes pour le soleil. Tout est important afin d’éviter le mal de dos, les ampoules, de se retrouver détremper à plusieurs heures de marche de la voiture. Ou gelé sur une crête ouverte au vent. Ne pas oublier la crème solaire pour se protéger du soleil qui tape fort en altitude. Le port de lunettes de soleil est indispensable sur la neige ou par beau temps.Un téléphone chargé peut être utile. Dans de nombreuses zones, le réseau fonctionne.
Tout doit être préparé avec soin et adapté à l’environnement montagne.
Tenir compte de l’avis des professionnels
Les conditions évoluent suivant les saisons et les années. Les professionnels de la montagne ont constaté que de nombreux éboulements s’étaient produits. Et des parois entières sont fragilisées. Outre les chutes, la cause la plus fréquente de blessures, la chute de pierres est un risque inhérent à la pratique de la montagne. Notamment, les effets chaud-froid ont déstabilisé des pierriers des barres rocheuses.
Explications avec Régis Cothias et Emmanuel Fillon
Emporter ce qu’il faut pour boire et manger
Ni trop, ni pas assez. Se charger peut compliquer la randonnée en raison du poids du sac à dos. Et à l’inverse ne pas prendre assez, c’est prendre le risque de la déshydratation ou du coup de fringale qui vous laisse sur place.L’idéal est de partir tôt le matin, pour éviter les grosses chaleurs et se laisser une marge de sécurité pour le retour en cas de pépin. On ne laisse rien derrière soi qui pourrait polluer ou être disgracieux, et on laisse les animaux sauvages se débrouiller seuls pour leur trouver pitance. Ils n’attendent pas après nous.
Le glacier d’Ossoue, au pied du Vignemale fond. Comme d’autres, sa fonte est inexorable et sa disparition est prévue vers 2050. Effet du réchauffement climatique, il a déjà perdu les 2/3 de sa surface. Explications avec le glaciologue Pierre René.
La chaleur surprend les randonneurs en altitude. Didier Lacaze, ancien gardien du refuge de Baysselance évoque de rares mois de juin où la neige avait disparue autour du refuge. C’est le cas cette année en 2019, où une période précoce de canicule vient de se produire.
Les souvenirs, les anecdotes des anciens sont un des indicateurs du changement climatique. Mais pas seulement, Pierre René, glaciologue, étudie de façon plus scientifique le recul des glaciers, dont la fonte est inexorable. En 2050, il ne devrait plus subsister aucun glacier dans les Pyrénées.
A l’aide de balises fixées dans la neige, le glaciologue évalue le recul année après année. Il est formel.
La tendance va vers une diminution du glacier
Depuis le milieu du 19ème siècle, le glacier d’Ossoue, l’un des plus hauts de la chaîne des Pyrénées a perdu 2/3 de sa surface.
Le Vignemale est l’un des sommets emblématiques des Pyrénées. Avec ses 3298m d’altitude, c’est le plus haut sommet des Pyrénées françaises. Et pour l’aborder, la halte au refuge de Baysselance est recommandée, avant de se lancer dans l’assaut final. Cela fait 120 ans que le bâtiment accueille des randonneurs.
Point de départ pour la voie normale du Vignemale
Le refuge de Baysselance est le point de ralliement pour aborder le Vignemale. Soit par la vallée de Gaube, soit par la vallée d’Ossoue. C’est le point de départ de la voie normale du Vignemale, situé au coeur du Parc National, étape essentielle du GR10 ou de la Haute Route Pyrénéenne. Avec l’engouement pour l’alpinisme, et sa situation (il est le plus haut refuge gardé de la chaîne), la fréquentation est forte, et les réservations plusieurs semaines en avance sont obligatoires pour être assuré d’avoir l’un de ses 58 couchages.
Le bâtiment géré par le club alpin de Bordeaux depuis plus d’un siècle a été rénové et agrandit en 2003 mais garde tout son charme de bâtisse en pierres de granit érigée en 1899. Avec son toit en cuivre et sa structure en voûte, il s’intègre au paysage de haute montagne.
Ça vient d’un maire de Bordeaux, en 1880 et quelque chose, Adrien Baysellance, qui était pyrénéiste, président du club alpin d Bordeaux et il a impulsé la construction du refuge sur le chemin du Vignemale.
indique Patrick Lamarque, président du CAF Aquitaine.
A quelques centaines de mètres du refuge, qui en ce mois de juin particulièrement chaud, est entièrement dégagé des névés qui l’entourent habituellement, début le sentier sur la moraine, puis le passage par le glacier d’Ossoue, en voie de disparition sous l’effet du rechauffement climatique.
La neige et la glace, il y en a de moins en moins, il reste le rocher, pas toujours en bon état quand la glace et la neige se retirent. On adapte nos formes de pratique mais il y a beaucoup de gens qui sont intéressés par l’alpinisme dans les Pyrénées. Une activité qui leur apporte cette confrontation avec le milieu naturel
Reportage de Régis Cothias qui s’est rendu sur place pour l’événement :
Chaque été le GR 10, est parcouru par des milliers de randonneurs, le plus souvent en tronçon. Ce chemin de grande randonnée traverse les Pyrénées de part en part. Un homme Pascal Blanc, champion de trail va lui parcourir le sentier le plus vite possible pour établir un nouveau record.
900Km et 55.000m de dénivelé en moins de 12 jours
L’objectif de Pascal Blanc est de parcourir le plus vite possible la distance qui sépare Banyuls dans les Pyrénées-Orientales à Hendaye dans les Pyrénées-Atlantiques. Soit un parcours de 900km sur le sentier de montagne balisé rouge et blanc.Un défi préparé avec des repérages en compagnie d’autres coureurs qui vont l’accompagner durant sa tentative de record.
Nous l’avons rencontré dans les Hautes-Pyrénées, l’on d’une séance d’entraînement :
A 54 ans, ce champion de trail veut établir un nouveau record pour la traversée des Pyrénées. A son actif, un temps de référence établi en 2015 dans les Alpes sur le GR 5, 620 km parcourus en 7 jours.
D’expérience, je savais que je pouvais dormir 3 fois ½ heure sur 24 heures. Ca convenait. On s’est rendu compte que la perte de temps sur la traversée des Alpes était importante donc je pense faire des sommeils de 1 h 30 par nuit, plutôt en fin de nuit pour avoir la sensation de repartir pour une nouvelle journée à chaque fois.
explique le trailer.
Sur le GR 10 de Banyuls et Hendaye, 900 km et 55.000 m de dénivelé positif l’attendent. Pascal Blanc sera toujours accompagné d’un autre coureur. Des amis et spécialistes de la course en montagne se relaient à ses côtés, déjà présents lors des repérages.
Le record à battre a été établi en 2018 : 12 jours et 10 h. Pascal Blanc s’élance de Banyuls le 24 juillet, des balises GPS qu’ils portent inamovibles permettent de suivre sa progression… et de garantir sa performance.
Depuis les premières réintroductions en 2014, la population des bouquetins, ibériques, introduits dans les Pyrénées s’agrandit chaque année. Et 2019, est un excellent cru, puisque 31 naissances ont déjà été répertoriées ce printemps dans le Parc National des Pyrénées.
Un cabri en 2015, 12 en 2016, 21 en 2017, 15 en 2018 et 31 en 2019 et d’autres pourraient être encore repérés. Les chiffres sont de bon augure pour les animaux qui au fil des ans ont montré leur capacité d’adaptation dans les Pyrénées. 27 naissances ont été observées dans le secteur de Cauterets, lieu des premiers lâchers, 4 dans le secteur de Gavarnie-Luz.
Les gardes moniteurs en charge du suivi des animaux ont observé une harde dont l’ensemble des individus est né dans les Pyrénées, avec notamment une femelle de 3 ans. C’est le signe de la réussite du plan de réintroduction. Les bouquetins ibériques deviennent pyrénéens.
Des images montrent leur bonne santé. Comme ici, dans le Val d’Azun, le 3 juin 2019.
Rando-éditions propose deux ouvrages pour les insatiables des Pyrénées. Le premier consacré à la flore est une encyclopédie à lui seul sur les essences de la chaîne. Le deuxième s’adresse aux amateurs de grimpe et de vertige.
Découvrir la flore des Pyrénées – 400 espèces dans leur milieu. ce livre de Françoise Laigneau est une mine d’or. 400 plantes des Pyrénées, y sont recensées, photographiées, expliquées. Pour chacune d’entre elles, on y découvre ses caractéristiques principales.
Françoise Laigneau est également accompagnatrice en montagne. Elle scrute la flore au gré de ses randonnées et en a fait une de ses spécialités.
100 plus belles voies des Pyrénées occidentales. Le livre propose une 100 aine de topos de grandes voies, des classiques aux plus sauvages sur les deux versants français et espagnols. L’ouvrage est le fruit d’un collectif de montagnards passionnés qui ont testés chacun des itinéraires. Le livre est parfait pour qui veut s’engager dans une voie car enrichi de nombreuses descriptions, de photos et de tracés précis.
L’image est rare sans être toutefois exceptionnelle. Ce mercredi matin, 12 juin 2019, l’hiver s’est imposé dans les Pyrénées. La neige tombée la veille et le froid, ont apporté une jolie couche blanche sur les reliefs. Pour le bonheur des photographes et plus ou moins celui des randonneurs.
Après-midi remarquablement froide pour juin hier dans les Pyrénées Orientales, avec 15.2°C de maximale à Perpignan (record passé une première décade de juin) + de 10°C sous la norme !
Juin 1992 était pas mal non plus : 14.9°C le 10, 15.6°C le 22 !
-depuis 1924
(via @meteofrance) pic.twitter.com/mSLXqAx0kM
☃ 15 cm de neige sont tombés hier au dessus de 2000m dans les Pyrénées ! Photo depuis le refuge du Rulhe en Ariège. (via @Meteo_Pyrenees) pic.twitter.com/TfUKsogSig
Pour la 5ème année consécutive le festival Eldorando revient à Arrens-Marsous (Hautes-Pyrénées) du 8 au 10 juin avec une foultitude d’animations et de randonnées. Car conformément à son nom, il ne s’agit pas seulement d’un festival de montagne, mais d’un festival qui met à l’honneur la randonnée.
Chaque jour offre son lot de parcours nature. Des randonnées thématiques comme par exemple celle dédiée au chant des oiseaux ou encore celles consacrées à méditation et au bien être, au yoga ou encore à l’aquarelle. Mais pas seulement, de nombreux autres parcours invite à la promenade. Le choix est large. Tous les niveaux sont proposés. Il suffit de choisir et d’être à l’heure au point de départ. Tôt le matin. Elles peuvent être réalisées en famille. C’est l’une des multiples invitations du festival d’Eldorando.
Conférences, expositions, projections de film composent aussi le menu de ces 3 jours du printemps.
Exposition Eldorando
Le public est invité à découvrir une destination hors des frontières. L’édition 2019 a sollicité le Maroc pour être son invité d’honneur. Le Maroc, une destination de trek.
Si vous êtes tenté par la marche nordique ou la pratique du trail, des initiations sont organisées. Impossible donc de faire la liste complète des activités, dont voici l’étendue.
Les prévisions météorologiques ne s’étaient pas trompées. Dans le courant de la nuit et ce vendredi matin, la neige est tombée sur le relief des Pyrénées dès 1600m. Le col du Tourmalet a dû être déneigé. Dans l’après-midi, les averses neigeuses devraient descendre à 1200m d’altitude.
Tous les 5 ans environ
La neige au printemps dans les Pyrénées cela n’arrive pas tous les ans. Mais cela n’a rien d’exceptionnel. En mai 2015, la neige s’était invitée en quantité sur le relief des Pyrénées. C’est à nouveau le cas 4 ans plus tard. Entre 5 et 10cm en cumulé sont déjà tombés à 2115m.
La limite pluie neige devrait descendre aux alentours de 1200m sur la partie ouest des Pyrénées.
Les cols du Tourmalet comme celui du Pourtalet ont été déneigés tôt ce vendredi
Des cumuls importants sont attendus sur les Pyrénées-Atlantiques environ 20 à 30cm. Sur le reste de la chaîne les cumuls seront plus « raisonnables » avec en moyenne 10 à 15cm au dessus de 1800m, indique Météo Pyrénées. Sur l’est de la chaîne, de l’Ariège aux Pyrénées-Orientales, les précipitations pourront prendre un caractère orageux avec parfois de fortes averses, sous forme de neige au dessus de 1700m.
Le thermomètre en chute libre
Le mauvais temps est accompagné d’une baisse impressionnante du mercure. On a perdu en quelques heures un dizaine de degrés. Et le décor est composé de vent et de brouilard. Ce qui renforce l’impression d’un retour en hiver. Ce vendredi matin, il faisait -1 degrés au col du Tourmalet.