Jean-Michel Villaumé (DR)
A la suite des attentats de Paris, la députée chevènementiste Marie-Françoise Bechtel a lancé une pétition pour le rétablissement du service national. Une initiative soutenue par le député PS de Haute-Saône Jean-Michel Villaumé. L’élu franc-comtois milite pour « un service national obligatoire de quelques mois, pour les jeunes des deux sexes », qui pourrait associer un tronc commun théorique (éducation civique, morale républicaine, Etat de droit, laïcité, métiers de la défense…), et un stage pratique à effectuer dans le domaine militaire et/ou civil (missions actuellement proposées dans le cadre du service civique).
Pour Jean-Michel Villaumé, les attentats de Paris et Saint-Denis « interrogent forcément la capacité de la République à faire adhérer à ses valeurs, mais aussi à répondre aux quêtes identitaires. Dans nos sociétés modernes où l’individu est soumis à de multiples injonctions, les jeunes ont plus que jamais besoin de repères, a fortiori quand ils ne les trouvent pas dans leur environnement familial. »
« Ce cadre et ces repères, la République les doit à l’ensemble des jeunes, comme un socle commun sur la base duquel chacun d’entre eux construira sa propre existence. Car, comme l’a dit notre Premier ministre, « La République, c’est le patrimoine de ceux qui n’ont rien ». »
« Comment transmettre ce socle commun républicain ? Certes, l’école joue à cet égard un rôle indispensable, mais elle ne peut répondre seule à ce défi. Il est, à mes yeux, nécessaire de réintroduire un service national, pour créer un temps dédié à l’apprentissage des valeurs républicaines et à la cohésion de l’ensemble de la jeunesse autour de ces valeurs. Ce service national viendrait assurer la fonction de « rite de passage » et donner à ceux qui en ont besoin le cadre qu’ils attendent, dans un engagement positif au service de leur patrie. »
Jean-Michel Villaumé a demandé au président du groupe PS à l’Assemblée, Bruno Le Roux, de créer un groupe de travail sur le sujet. Il annonce également qu’il va écrire au Premier ministre pour lui faire part de ses propositions. Manuel Valls s’est, d’après l’élu haut-saônois, montré « ouvert à une réflexion » sur le sujet.
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