Le sénateur de Haute-Saône Jean-Pierre Michel n’a pas été choisi par le groupe PS pour être candidat à la vice-présidence du Sénat. La sénatrice du Rhône Christiane Demontès lui a été préférée. Cette dernière va ainsi succéder à Didier Guillaume, qui a quitté son poste pour remplacer François Rebsamen, désormais ministre du Travail, à la tête du groupe PS. Le sénateur UMP du Doubs Jean-François Humbert reste donc le seul élu franc-comtois membre du bureau du Sénat, au poste de secrétaire.
Cette défaite, Jean-Pierre Michel l’explique par son indépendance: « Je n’avais pas mesuré qu’étant indépendant, ne faisant partie d’aucun clan ou courant, c’était rédhibitoire. Cela a joué en ma défaveur », explique-t-il à nos collègues du Lab, dénonçant des pratiques dignes d’ « House of Cards », la série qui montre l’envers de la vie politique américaine.
A Public Sénat, l’élu haut-saônois reconnaît qu’un poste de vice-président l’aurait aidé à conserver son siège en septembre prochain: « On n’a pas cherché à savoir si ça pouvait être plus utile à l’un qu’à l’autre pour assurer un siège au Sénat. Or Christiane Demontès n’est pas inquiétée dans le Rhône. Mon but n’est pas que le Sénat repasse à droite ».
Sénatrice du Rhône depuis 2004, maire de Saint-Fons depuis 2008, Christiane Demontès est très engagée sur les problèmes sociaux. Elle est vice-présidente de la Délégation sénatoriale aux droits des femmes et présidente du Conseil national de l’insertion par l’activité économique.
Mme Demontès rejoint ainsi les sept autres vice-présidents qui secondent le président du Sénat Jean-Pierre Bel (PS). (avec AFP)
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