Le gouvernement a annoncé au début du mois de juillet que le nombre de vaccins obligatoires pour les enfants passerait de 3 à 11 l’an prochain. Dans un communiqué, le député Eric Alauzet regrette « une réponse démesurée et inappropriée ». Médecin acupuncteur, l’élu écologiste a rejoint les rangs de la majorité République en Marche.
Pour Eric Alauzet, « si le taux de vaccination en France reste faible , il ne faut pas céder à la tentation de l’obligation qui apparaît à la fois comme une réponse démesurée et inappropriée. La vraie réponse à cette situation d’insuffisance de couverture vaccinale qui reste un réel problème pour neutraliser certaines maladies ou endiguer leur progression, c’est bien celle du dialogue et non de l’obligation comme c’est le cas dans la plupart des pays voisins ».
« De force et de manière sournoise »
Le député rappelle qu’en mars 2015, lors de l’examen du projet de loi santé, il avait présenté deux amendements pour que soient à nouveau produits des vaccins contenant seulement les valences obligatoires (diphtérie, tétanos et poliomyélite), « afin de ne pas imposer la vaccination contre d’autres maladies », et pour que les patients puissent choisir des vaccins « sans adjuvant contenant de l’aluminium », mais plutôt du phosphate de calcium. Ces deux amendements avaient été rejetés.
Le député réitère également « sa profonde opposition » à la stratégie des pouvoirs publics, qui « consistait à administrer subrepticement un certain nombre de valences aux jeunes enfants, souvent sans le consentement éclairé des familles ». Eric Alauzet constate qu’ « il était impossible de vacciner son enfant contre le tétanos, la poliomyélite et la diphtérie sans lui administrer simultanément une, voire deux ou trois valences non obligatoires, à savoir la coqueluche, l’hépatite B et l’haemophilus influenzae (Bacille de Pfeiffer). Cette attitude de l’administration et de l’Etat était totalement inadmissible car elle consistait à administrer de force et de manière sournoise des valences non obligatoires ».
Le Conseil d’Etat ayant dénoncé cette situation en février dernier, le gouvernement a changé de stratégie et décidé d’augmenter le nombre de vaccins obligatoires. Sans convaincre le député-médecin du Doubs.
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