L’Agence France Presse annonce la mise en examen de Loup Viallet dans l’affaire des assistants parlementaires FN au Parlement européen. Candidat aux cantonales de 2015 à Audincourt puis aux législatives de juin dernier dans la 3e circonscription du Doubs (Montbéliard – Baume – Maîche), le jeune frontiste est poursuivi pour « recel d’abus de confiance ».
Alertée par le Parlement européen, la justice française soupçonne le Front national d’avoir déclaré comme assistants parlementaires à Strasbourg des permanents du parti. Des emplois fictifs en quelque sorte…
40.000 euros réclamés par le Parlement
Loup Viallet a été assistant parlementaire de la députée lorraine Dominique Bilde en même temps qu’il était délégué national à la prospective au sein du FN (voir l’organigramme). En avril 2017, la députée européenne assurait à l’Est Républicain que Loup Viallet « a travaillé pour moi pendant 10 mois et il a fait un travail remarquable sur la francophonie ». Le Parlement européen réclame à Dominique Bilde quelque 40.000 euros pour des salaires jugés indûment perçus.
Dans cette affaire, la députée européenne franc-comtoise Sophie Montel est également poursuivie par le Parlement, qui lui réclame plus de 70.000 euros.
Du chevènementisme au Front national
Loup Viallet n’est plus assistant parlementaire aujourd’hui. Âgé de 26 ans, il s’est présenté lors de la campagne des législatives comme cadre administratif.
Ancien chevènementiste, ce « patriote de gauche » a rallié le FN au printemps 2014. Désormais pleinement « frontiste et mariniste », il préside le collectif du Rassemblement Bleu Marine Comef (Mer et Francophonie), qui se présente comme « la première ONG souverainiste de France ».
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