La Bourgogne Franche-Comté va-t-elle rester la Bourgogne Franche-Comté ? Le conseil régional élu en décembre a jusqu’à l’été 2016 pour faire une proposition au Conseil d’Etat. Celui-ci fixera par décret le nom (et le chef-lieu) de chaque région fusionnée avant le 1er octobre. La présidente PS Marie-Guite Dufay a décidé de consulter les habitants sur internet, pour leur demander leur avis. La patronne de la Région n’a jamais caché sa préférence pour Bourgogne Franche-Comté, qu’elle appelle d’ailleurs régulièrement dans ses discours Franche-Comté Bourgogne.
« La présidente Marie-Guite Dufay nous a indiqué qu’elle allait lancer une petite consultation auprès des habitants sur les réseaux sociaux ». C’est sur France 3, à l’occasion d’une émission spéciale consacrée à la 20e Percée du Vin Jaune, que Patrick Ayache, vice-président chargé des fonds européens et du tourisme, a révélé que les habitants seront consultés sur le nom de la grande région.
« Ne pas confondre la marque et le nom »
Le débat portait alors sur la force des marques Bourgogne et Jura. Un spécialiste de marketing territorial, Joël Gayet, de l’université d’Aix-Marseille, a en effet souligné que « si vous faites une étude de perception internationale, Franche-Comté est quatre fois moins puissant que Jura. Donc il faudrait appeler la région Bourgogne-Jura, pas Bourgogne-Franche-Comté », développe-t-il (lire ici).
« Il ne faut pas confondre les marques et le nom de la région », a estimé pour sa part Patrick Ayache.
Pendant la campagne, l’UDI, François Sauvadet, désormais président du principal groupe d’opposition au conseil régional, n’avait pas caché ses réticences concernant le nom « Bourgogne Franche-Comté », et le sigle qui en découle, BFC (lire ici).
Reste que Bourgogne Franche-Comté possède aujourd’hui une telle longueur d’avance que ses éventuels concurrents auront bien du mal à s’imposer.
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