Résultats du 1er tour des élections régionales en Bourgogne Franche-Comté (©psulocha)
« Et bien sûr, la Bourgogne Franche-Comté… » Dimanche soir, à l’heure du bilan de ces élections régionales, les Français risquent d’entendre beaucoup parler de la plus petite des grandes régions. Car quel que soit le résultat du scrutin, la Bourgogne Franche-Comté apparaîtra comme la cerise sur le gâteau pour le parti qui l’emportera.
Si le Front national l’emporte
Toute la semaine, les projecteurs ont été braqués sur le Nord Pas-de-Calais Picardie et Provence Alpes Côte d’Azur, où les candidates Le Pen, Marine et Marion, ont dépassé la barre des 40% au premier tour, entraînant le retrait des listes PS. A la télévision et à la radio, il fut aussi beaucoup question cette semaine d’Alsace Champagne Ardennes Lorraine, et de Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, où se présentent les vice-présidents du FN Louis Alliot et Florian Philippot. Aujourd’hui, la Bourgogne Franche-Comté est dans un angle mort médiatique. Et pourtant… Ce pourrait bien être dimanche soir la seule région FN de France. L’eurodéputée Sophie Montel est en effet arrivée largement en tête du 1er tour avec 31,5% des suffrages. Elle est devant dans 7 des 8 départements de la région (voir infographie).
Si le Parti socialiste l’emporte
Si Solférino n’a pas demandé à Marie-Guite Dufay, 3e du 1er tour, de retirer sa liste, c’est pour une raison simple: la seule femme présidente sortante de Région pourrait bien le rester. Devant la droite au premier tour dans la moitié des départements, elle compte maintenant sur les reports de voix des communistes et des écologistes, 8,5% à eux deux. Symboliquement, ce peut être LA région « sauvée » du FN par l’union de la gauche…
Si la droite l’emporte
Dimanche dernier, le visage fermé des représentants de l’union LR-UDI en disait plus qu’un long discours. Beaucoup étaient KO debout. Avec 24% des suffrages, loin derrière le FN et un point seulement devant le PS malgré la division de la gauche, la droite a raté le premier round. Mais elle peut encore espérer remporter le match, en cas de tassement du vote FN et de mauvais reports à gauche… Les ténors nationaux se féliciteraient alors de la réussite de l’union LR-UDI, d’autant plus qu’elle est menée par un membre du parti du centre-droit, en l’occurrence François Sauvadet.
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