Manuel Valls a affirmé mardi que le gouvernement et la majorité choisiraient « toujours la République face l’extrême droite », en félicitant le député PS Frédéric Barbier élu dimanche de justesse face à une candidate FN lors d’une législative partielle dans le Doubs. « Quoi qu’il arrive (…) ce gouvernement- et je n’en doute pas la majorité – fera tout pour faire reculer le Front national et choisira en permanence la République contre ceux qui tournent le dos face à la République », a déclaré Manuel Valls, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.
Manuel Valls s’exprimait après une question de Frédéric Barbier, qui venait de recevoir une ovation debout par les élus socialistes. L’ancien suppléant de Pierre Moscovici siège désormais à l’Assemblée comme titulaire.
« Dans notre pays, face à la montée des populismes, en France comme en Europe, il faut choisir, et quand il faudra choisir entre la République et l’extrême droite, nous choisirons, M. Barbier, toujours la République », a ajouté le chef du gouvernement.
Lorsque M. Valls a déclaré que le gouvernement ferait « tout pour faire reculer le front national », Gilbert Collard, seul député Rassemblement bleu marine (RBM) présent dans l’hémicycle, a placé son doigt sous son oeil, comme pour dire « mon oeil ».
« Vous avez donné l’exemple devant le pays par la gravité de votre ton, et ce ton et cette gravité, elle n’abandonnera jamais l’action du gouvernement », a ajouté M. Valls, fustigeant ceux qui aujourd’hui « souhaiteraient qu’on oublie ce qui s’est passé » lors des marches républicaines du 11 janvier.
« La quatrième circonscription du Doubs est une petite France qui concentre toutes les interrogations, toutes les angoisses, mais aussi tous les espoirs que peuvent porter les Français », avait déclaré M. Barbier peu avant. Elle est « un mélange de zone rurale et de zone urbaine, un creuset industriel historique et un bassin d’emploi diversifié frappé par le chômage et les difficultés quotidiennes, cette partie du Doubs ressemble à ce qu’est notre pays », avait-il dit. (AFP)
A voir et à écouter : la question de Frédéric Barbier, député PS, et la réponse de Manuel Valls, Premier Ministre :
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