L’élimination de Charles Demouge, hier soir, plonge l’UMP dans un cruel dilemme . Certains prônent le « Ni Ni », c’est-à-dire ni vote FN, ni vote PS comme le président du parti, Nicolas Sarkozy… D’autres, beaucoup moins nombreux, appellent au Front Républicain contre le Front National. En Franche-Comté, beaucoup de parlementaires UMP attendent patiemment que le bureau politique leur donne une consigne…
Quinze parlementaires en Franche-Comté sont de droite : 8 députés, 7 sénateurs…
Je les ai joints au téléphone aujourd’hui. Je les ai eus directement ou leur ai laissé un message pour qu’ils me rappellent pour me donner leur position. Sur les 15, voici l’avis de 9 d’entre eux.
La question : « Face au duel de dimanche prochain, FN contre PS, quelle est ou serait votre consigne de vote pour le deuxième tour… » Si la question est claire, les réponses le sont moins.
Alain Chrétien, député maire de Vesoul, affirme : « Dans ce cas, je m’abstiendrais… ». Et il ajoute que « Ce procédé (de consigne de vote, ndlr) date d’il y a 20 ans. Les gens sont assez grands et personne n’est propriétaire de ses voix. »
La grande majorité attend gentiment que le bureau politique de l’UMP se réunisse demain soir et appliquera la décision prise collectivement, « après discussions internes » précise Marie-Christine Dalloz, députée du Jura.
Marie-Christine Dalloz donc, plus Marcel Bonnot, du Doubs, Jacques Pélissard, député-maire de Lons-le-Saunier, Damien Meslot, député maire de Belfort, Gérard Bailly, sénateur du Jura ou encore Cédric Perrin sénateur du Territoire de Belfort, tous attendent la décision de Paris…
Seul, pour le moment, Gilbert Barbier a une position bien tranchée et qui … tranche avec ses collègues : « J’appelle à faire barrage au Front National. Dans un cas comme celui-là, il faut voter pour le candidat qui reste. Ma philosophie est très claire. Et le cas risque de se présenter à nouveau… ».
Très clair aussi, Michel Zumkeller qui est député du Territoire de Belfort et appartient, lui, à l’UDI. Comme l’a dit dès hier soir Jean-Christophe Lagarde, de l’UDI, il répète sans aucune ambiguïté : « Il faut faire barrage à l’extrême droite et à sa démagogie xénophobe. »
Jean-François Longeot, sénateur lui aussi UDI du Doubs est sur la même ligne : » Il faut voter PS pour faire barrage au FN, ce n’est pas possible de faire autre chose…«
Pour le moment, voici le positionnement des personnalités de droite qui se sont exprimées sur le duel « FN-PS » de la 4ème circonscription du Doubs.
Pour le « Ni, ni… » :
Nicolas Sarkozy, Bruno Lemaire, Henri Guaino, Guillaume Peltier, Luc Chatel…
Pour le « Front Républicain » :
Nathalie Kosciusko-Morizet, Dominique Bussereau, Jean-Pierre Grand…
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