Il inscrit ses pas dans ceux de Pierre Moscovici. Suppléant en 2012, Frédéric Barbier sera le candidat titulaire du Parti socialiste dans la 4e circonscription du Doubs. Une « suite tout à fait logique » estime celui dont la candidature a été contestée, un temps, en interne, par Denis Sommer. Même s’il reconnaît que « la situation est compliquée au niveau national », Frédéric Barbier reste « optimiste » et compte bien mettre en avant son bilan et son « très gros travail avec Pierre Moscovici ». « Les résultats sont là », clame le candidat, qui assure qu’ « il n’y a jamais de campagne perdue d’avance ». Interview.
Depuis la nomination de Pierre Moscovici à la Commission européenne, il n’y a plus de député dans la 4e circonscription du Doubs. La décision de vous présenter a-t-elle été facile ?
« J’ai pris cette décision logiquement. J’ai été député pendant deux ans, quand Pierre Moscovici était ministre de l’Economie et des Finances. C’est donc une suite tout à fait logique. J’ai envie de poursuivre le travail que l’on a fait. »
Au Parti socialiste, on vous a présenté comme le candidat « naturel ». Vous confirmez ?
« Quand on est, quelque part, le député sortant, même si Pierre Moscovici était redevenu député depuis le mois de mai, oui, cela me semble être une candidature naturelle pour le Parti socialiste ».
Certains observateurs considèrent cette circonscription comme perdue d’avance par le Parti socialiste. Mission impossible ?
« Cela fait 25 ans que je suis élu. J’ai déjà fait quelques campagnes. J’ai été conseiller municipal, adjoint au maire, président de syndicats intercommunaux, conseiller général, vice-président, député… Donc des campagnes électorales, j’en ai fait beaucoup. A mon sens, il n’y a jamais de campagne perdue d’avance, même si la situation est compliquée au niveau national. Il y a des choses qu’on peut mettre en avant, et au niveau local on a fait un très gros travail avec Pierre Moscovici. On a respecté tous nos engagements, de servir ce territoire, de le protéger, de garantir une sécurité à son développement et à son industrie. Aujourd’hui les résultats sont là. Il n’y a pas de raison de ne pas les mettre en avant. Cela me rend plutôt optimiste. »
Il y a eu huit législatives partielles depuis 2012. Le Parti socialiste n’en a gagné aucune. Cela vous rend-il toujours optimiste ?
« Vous êtes en train de me mettre une certaine pression. Dans une triangulaire avec Pierre Moscovici, nous avons fait quasiment 50% [49,3% exactement, NDLR. Les résultats complets ici]. Les autres candidats étaient à 24-26%. Donc nous avions fait un très bon score il y a deux ans, et le travail a été fait, je le dis. On s’est beaucoup investi. Il y a eu un travail de terrain. Tous les dossiers ont été traités, suivis, et ils le sont toujours. Ce qui me fait être optimiste pour cette élection. »
Interview réalisée le 5 novembre
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