Frédéric Barbier a été officiellement investi par le PS (©f3fc)
L’affaire a été réglée au plus vite. La direction du Parti socialiste a investi Frédéric Barbier pour être son candidat lors de l’élection législative partielle qui désignera le successeur de Pierre Moscovici dans la 4e circonscription du Doubs. Le vice-président du conseil général du Doubs était le député suppléant du nouveau commissaire européen. C’est lui qui pendant deux ans a siégé à l’Assemblée quand Pierre Moscovici était ministre. Le vice-président du conseil régional Denis Sommer, maire de Grand-Charmont, avait lui aussi demandé l’investiture.« C’est la campagne la plus courte de ma vie », regrette-t-il ce soir.
Hier encore, les deux candidats à la candidature imaginaient un vote des militants pour les départager. « Il y aura un appel à candidatures, et il y aura un débat », affirmait Frédéric Barbier. « Il y a des statuts dans notre parti », renchérissait Denis Sommer, précisant que « les candidatures naturelles, ça appartient à des régimes politiques bien anciens ».
Solférino a tranché. Pas de vote des militants. Ou plutôt, pas de vote maintenant, celui de 2012 suffit. « La Direction nationale du Parti a décidé d’investir sans tarder Frédéric Barbier », écrit Christophe Borgel, le secrétaire national aux élections, à Nicolas Bodin, le premier secrétaire fédéral du PS dans le Doubs, dans un courriel envoyé à la mi-journée.
« Une droite haineuse et un Front national en embuscade »
« Pierre Moscovici ministre, moi député »: le vote des militants était clair, et il est valable cinq ans, estime aujourd’hui Frédéric Barbier. Hier, il nous disait espérer convaincre les militants et obtenir l’investiture « tout naturellement, parce que j’ai été député ». « J’espère ensuite qu’on saura se rassembler pour gagner cette élection », poursuivait-il.
« Dans un contexte politique et socio-économique très difficile, face à une droite haineuse et à un Front national en embuscade, il nous faut mettre en place notre plan de bataille pour conserver ce siège », préconise dans son courriel la direction du PS.
« Ils n’appliquent pas les statuts du PS, d’habitude c’est à l’UMP que ça se passe comme ça ». Denis Sommer a expliqué sa démarche à Christophe Borgel au téléphone ce matin. En vain. Le vice-président du conseil régional ne se présentera en dissidence, à cause du « danger » représenté par le Front national. « Je ne suis pas fou. Je ne veux pas faire n’importe quoi, affirme-t-il. C’est la campagne la plus courte de ma vie ».
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