Pierre Moscovici a quitté Bercy aujourd’hui, laissant le ministère à Michel Sapin et Arnaud Montebourg
Pierre Moscovici, désormais ex-ministre de l’Economie, lorgne ouvertement sur un poste à Bruxelles (voir son interview exclusive hier sur ce blog). Si François Hollande le désigne, comme il l’espère, candidat de la France à la Commission européenne, Pierre Moscovici sera contraint de démissionner de son siège de député. Comme l’explique Le Figaro, et contrairement à une nomination au Gouvernement, « le poste de commissaire européen ne rentre en effet pas dans les conditions lors desquelles un député peut transmettre son mandat à son suppléant ». Frédéric Barbier, le suppléant de Pierre Moscovici, qu’il remplace à l’Assemblée depuis juin 2012, ne pourra donc pas poursuivre sa tâche parlementaire. A moins de repasser par les urnes.
Pierre Moscovici nous l’a dit hier: il entend reprendre « naturellement » son siège de député.
Comme tout ministre, il dispose d’un mois pour retrouver le siège transmis depuis sa nomination au gouvernement à son député suppléant.
Néanmoins, ce siège de député, Pierre Moscovici pourrait ne pas l’occuper longtemps. Son ambition désormais affichée, c’est Bruxelles et la Commission européenne.
Une promotion qui passe par une démission de l’Assemblée nationale, et donc une élection partielle à haut risque pour le Parti socialiste.
En juin 2012, Pierre Moscovici avait remporté la 4e circonscription du Doubs avec 49,2% des suffrages au 2e tour, dans le cadre d’une triangulaire avec l’UMP Charles Demouge et Sophie Montel (FN).
Deux ans plus tard, la situation politique est bien différente. Dans cette 4e circonscription, les villes d’Hérimoncourt et surtout de Valentigney, où Pierre Moscovici figurait en 3e position sur la liste du maire PS sortant, ont été par exemple conquises par la droite.
Hier, ni Pierre Moscovici, ni Frédéric Barbier n’ont souhaité évoquer la possibilité d’une élection partielle. Il fut dire qu’à l’heure où la majorité PS ne tient qu’à un fil, ce n’est pas forcément un argument en faveur de l’exil européen de Pierre Moscovici.
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