26 Avr

Le PCF demande à l’Etat de « priver les patrons d’Alstom de leur droit divin »

Alstom et General Electric emploient près de 4200 salariés à Belfort

Alstom et General Electric emploient près de 4200 salariés à Belfort

Alors que l’Américain General Electric envisage de racheter tout ou une partie du Français Alstom, les communistes du Territoire de Belfort, où les deux groupes emploient près de 4200 salariés, estime dans un communiqué qu’ « Alstom est un outil incomparable pour notre indépendance et pour développer des coopérations avec tous les pays qui le souhaitent. »  Le PCF propose notamment l’entrée au capital de « grands clients du groupe comme EDF, la SNCF, la RATP, AREVA ».

Le communiqué du Parti communiste

« ALSTOM / GE : une nouvelle opération financière !

En urgence, le PDG d’Alstom veut céder ce week end à Général Electric  les  3/4 du groupe !  

Pendant des années, en refusant de développer suffisamment les salaires, les qualifications, en faisant la chasse aux emplois,  les dirigeants successifs ont accumulé un profit facile, alimenté par les commandes publiques. Rappelons nous aussi qu’ en 2004, les contribuables français ont mis 2 milliards d’euros  pour sauver Alstom !

Avec Alstom nous ne sommes pas face à des activités en fin de vie. Les besoins dans les domaines de l’énergie  existent dans notre pays, dans le monde, y compris en développant des technologies nouvelles.

Les financiers de General Electric  connaissent bien cette situation. Ils connaissent bien également  les hauts niveaux de compétences des ouvriers, techniciens et  ingénieurs d’Alstom et celles ci iront alimenter la machine à pomper les profits dégagés par la productivité.

L’État doit prendre ses responsabilités et priver les patrons de l’Alstom  de leur droit divin, car Alstom est un outil incomparable pour notre indépendance et pour développer des coopérations avec tous les pays qui le souhaitent.

 Nous n’en serions pas là si les salariés  possédaient des droits d’intervention et de décision sur les choix opérés. Si ces droits existaient, jamais les ouvriers, employés, techniciens, ingénieurs de ce groupe n’auraient permis  le gouffre des fusions successives avec l’anglais GEC ou le suisse ABB et maintenant celle qui se prépare avec GE.

Le travail et les compétences, les savoir faire des dizaines de milliers de salariés de ces entreprises sont utiles à tous et toutes et il est vital que celles-ci ne restent pas entre les mains du privé et des financiers.

Nous avons besoin pour notre pays d’un grand pôle public de l’énergie et des transports

Une vision d’avenir pour Alstom doit se construire nationalement à partir des deux piliers Energie et Transport qui ont toujours été les pôles d’excellence de l’entreprise.

Simultanément de grands clients du groupe comme EDF, la SNCF, la RATP, AREVA, pourraient souscrire au capital d’Alstom dans le cadre de nouvelles conventions de coopérations stratégiques, industrielles et financières favorables à l’emploi et à l’efficacité sociale.

Cela permettrait ainsi de s’émanciper d’une logique financière. Ce serait là une conception nouvelle de nationalisation qui prend en considération l’indispensable nécessité de démocratie sociale.

C’est dans ces choix que résident le réel avenir d’Alstom et une véritable politique de « redressement productif »

Belfort le 26/04/2014

La fédération du PCF 90 et les communistes d’Alstom

Le comité régional PCF de Franche-Comté »

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