Au premier tour, la gauche avait déjà perdu six villes dans la région, dont Dole, victoire symbolique… Hier, l’addition est encore plus salée… Les défaites à Belfort et Montbéliard étaient attendues. La gauche y était bien trop faible au 1er tour pour pouvoir espérer garder ces deux villes. En revanche, la surprise, c’est la lame de fond qui a emporté, au total, 13 maires de gauche sortants… Le Parti socialiste et ses alliés ont perdu dans la région la moitié des villes de plus de 3500 habitants qu’ils géraient depuis 2008. Le point.
En 2008, la gauche détenait 24 des 42 villes de plus de 3500 habitants en Franche-Comté.
Depuis hier soir, elle n’en a plus que 12. Quand la droite en a désormais 30.
La droite a gagné 13 villes:
Dans le Doubs:
- Montbéliard
- Bavans
- Bethoncourt
- Hérimoncourt
- Maîche
- Mandeure
- Valentigney
Dans le Jura:
- Dole
- Saint-Claude
Dans le Territoire-de-Belfort:
- Belfort
- Bavilliers
- Offemont
En Haute-Saône:
- Fougerolles
Une seule ville gérée par la droite est remportée par la gauche: Etupes, dans le Pays de Montbéliard.
A l’image de Valentigney, la ville du ministre Pierre Moscovici, la gauche n’a pas fait le plein entre les deux tours, alors même qu’elle disposait de réserves de voix. A Valentigney, le maire PS sortant, Daniel Petitjean, avait basculé en tête avec 47% des suffrages et une liste Lutte ouvrière à 9,5%… et pourtant, la liste sur laquelle Pierre Moscovici figurait en 3e position s’incline face au DVD Philippe Gautier. Entre les deux tours, c’est bien la droite qui a mobilisé les abstentionnistes.
A ce désaveu des électeurs, s’ajoute à la division de la gauche, évidemment manifeste à Belfort…
Les couteaux étaient de sortie hier soir entre socialistes et chevènementistes pour se rejeter la faute et la responsabilité de la perte de la 2e ville de la région…
Et puis finalement, hier en Franche-Comté, on a beaucoup parlé lors de cette soirée électorale de deux absents: Jean-Pierre Chevènement et Pierre Moscovici.
Deux élus locaux d’envergure nationale qui ont commenté la défaite de leur camp de loin, depuis Paris…
L’éloignement entre les électeurs de gauche et leurs élus était aussi géographique hier…