Il assure qu’il n’était au courant de rien, jusqu’au dernier moment. Frédéric Barbier est le suppléant de Pierre Moscovici. Depuis sa nomination à Bercy en mai 2012, c’est lui qui siège à la place du ministre à l’Assemblée nationale. Un siège de député que le désormais ex-ministre pourrait choisir de reprendre. Mais Frédéric Barbier l’assure: pour l’instant, rien n’est décidé. « Je suis comme vous, je suis dans l’attente », nous dit-il au téléphone, dans le train qui le ramène en Franche-Comté.
Comment avez-vous appris le départ de Pierre Moscovici du gouvernement ?
« Je n’avais pas plus d’infos que cela. Le gouvernement se forme jusqu’au dernier moment. Ce qui est sûr, et cela a toujours été clair entre Pierre Moscovici et moi, c’est qu’à partir du moment où il n’est plus ministre, il a un mois pour décider ce qu’il fait. S’il choisit de revenir à l’Assemblée, il n’y a pas de problème. Il retrouvera tout naturellement son mandat de député. Mais je ne sais pas du tout ce qu’il a décidé ».
Avez-vous eu un contact avec Pierre Moscovici depuis l’annonce du nouveau gouvernement ?
« On s’est appelé très rapidement ce matin, pour savoir comment ça allait. On se parlera plus tard. Il n’y a pas eu de discussion sur ce qu’il ferait. »
Les commentateurs parlent d’un poste de commissaire européen à Bruxelles. Qu’en pensez-vous ?
« Je ne tire jamais de plan sur la comète. Je ne sais pas ce que veut faire Pierre Moscovici. C’est lui qui peut le dire. Il a du temps pour décider. Vous parlez de la Commission européenne, j’imagine qu’il peut y avoir d’autres réflexions, d’autres propositions ».
Vous ne savez donc pas si vous serez toujours député dans un mois…
« Cela ne change pas fondamentalement les choses. Je suis aussi vice-président du conseil général du Doubs. Ce n’est pas parce qu’on n’a pas de mandat parlementaire qu’on ne peut pas faire de politique. Mais je suis comme vous, je suis dans l’attente ».
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