Reconduit maire de Besançon dimanche soir, le socialiste Jean-Louis Fousseret, dès lundi, a lancé un appel sur notre antenne à Jacques Grosperrin, son rival UMP, battu de trois points dans une triangulaire avec le FN: « J’ai vu que dans les listes adverses, on avait des personnes très compétentes qui voulaient faire venir des entreprises sur Besançon, constatait Jean-Louis Fousseret dans l’émission Lendemain d’élection. Je proposerai très rapidement à mon principal opposant de rencontrer avec lui ces entreprises pour qu’elles viennent s’installer ici à Besançon, et je ne doute pas qu’il le fera parce que ce qui compte, c’est l’intérêt général de la capitale régionale ». L’ancien député UMP salue ce mardi cette « volonté d’ouverture et de travail en commun » et demande, au nom de la cohérence des compétences de chaque collectivité, la présidence de la communauté d’agglomération.
Joint par téléphone, Jacques Grosperrin veut « être pragmatique »: Mais il le sait: « A ce jour, la Présidence de la Communauté d’Agglomération du Grand Besançon dépend d’un règlement qui voit le Maire de la ville-centre nommé de facto Président de l’Agglomération. » Or il espère être le prochain patron de l’agglo, malgré la défaite de dimanche: « Soit M. le Maire propose d’ouvrir cette nomination au vote à bulletin secret et je me porterais candidat, soit M. le Maire me désigne comme Président du Grand Besançon ». Ce qui ne manquerait pas, reconnaît-il, de « grandeur d’âme ». Il revendique même une « gouvernance de salut public ».
Jean-Louis Fousseret, lundi, a tendu la main.
Jacques Grosperrin veut bien la prendre, à condition qu’elle lui apporte l’agglo sur un plateau.
Pas sûr que la cogestion, ce soit pour demain…
Extrait du communiqué de Jacques Grosperrin:
« Les compétences permettant à notre territoire de changer de modèle de développement ne se trouvent pas à la ville, mais au Grand Besançon : développement économique, commercial et touristique, équipements culturel et sportif, voiries et transports, aménagement territorial. Or dès 2017, le cumul des mandats ne sera plus possible et l’Agglomération ne pourra plus être tenue par le maire de Besançon. Anticipons ! Pour que la gouvernance commune qu’il propose soit établie sur un contrat de transparence et de confiance, pour que l’efficacité prime en me permettant d’initier et de suivre mes actions, il doit me donner la compétence adéquate. »