Le maire socialiste sortant de Montbéliard accumule les faux pas, bévues et autres grosses conneries… N’ayons pas peur des mots. Avec seulement 20 % des voix au premier tour, Jacques Hélias a été battu au deuxième largement. Dimanche soir, il a rendu l’un de ses adversaires, Ilker Cifcti responsable de sa défaite et il l’a traité de « saloperie de turc »… Les socialistes montbéliardais sont catastrophés. On les comprend.
Décidément, Jacques Hélias n’est pas très fair play dans la défaite. Il a trouvé facilement sa tête de turc : Ilker Ciftci ! Un peu d’humour, allez en ces temps difficiles où le racisme se porte jusque dans les rangs des socialistes….. Comme disait Beaumarchais : « Je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer. »
Au premier tour, le dimanche soir, il laisse sa première adjointe, Myriam Chiappa-Kiger, proclamer les résultats. Ils sont très mauvais pour le maire sortant : seulement 20 %. Et il disparaît durant trois jours… Son équipe assure l’entre deux tours sans lui.
Au deuxième tour, rebelote, Myriam Chiappa-Kiger se retrouve devant les citoyens et les journalistes pour annoncer la défaite de son camp. Pas facile.
Puis, les militants se retrouvent à la permanence du PS de la ville. Peut-être pour se remonter le moral.
Jacques Hélias s’en prend alors au candidat sans étiquette Ilker Ciftci qui s’est maintenu au deuxième tour et responsable, selon lui, de sa défaite. Il le traite de « saloperie de turc… ».
Inutile de dire que ces propos ont jeté un froid sur une soirée déjà glaciale…
Aziz Sekri, l’un de ses adjoints, quitte alors la salle « bouleversé », raconte-t-il, joint par téléphone : « J’ai ressenti de la honte et de la colère. Jacques Hélias aurait dû assumer cette raclée plutôt que de trouver un bouc-émissaire. Trop facile… On a quelle crédibilité face au FN et à l’extrême droite ? C’est un déshonneur… » On sent l’homme encore très choqué par les propos de l’ancien maire.
Mêmes sentiments pour l’ex-première adjointe, Myriam Chiappa-Kiger : « C’est vraiment douloureux pour nous. Déjà, c’était une semaine très difficile… Là, on a l’impression de boire le calice jusqu’à la lie… »
Quelle différence avec un autre battu, socialiste lui aussi : Jean-Claude Wambst. Au soir du premier tour, alors qu’il venait de perdre sa mairie à Dole, il a déclaré : « J’assume totalement cette défaite. Les victoires sont collectives, les défaites sont personnelles… » La classe, quoi !
En retraite politique, Jacques Hélias a maintenant le temps de méditer ces propos…
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