L’ancien ministre de la Défense et actuel sénateur du Territoire de Belfort Jean-Pierre Chevènement appelle à la prudence sur le dossier syrien. « Il faut absolument privilégier les voies de la paix », estime le président d’honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) dans un entretien au Parisien ce dimanche. « Je ne pense pas que la France ait intérêt à entrer dans une guerre de religion », affirme celui qui avait démissionné du gouvernement de Michel Rocard en janvier 1991 pour protester contre l’engagement des troupes françaises en Irak.
Pour Jean-Pierre Chevènement, « il eût mieux valu privilégier une posture de négociation et faire de la France un intermédiaire entre les camps qui s’opposent dans ce qui est une véritable guerre civile intercommunautaire avec, à l’arrière-plan, une rivalité entre sunnites et chiites. »
« Autrefois, il y avait le droit. Aujourd’hui, on a remplacé le droit par la morale. Et de la morale on passe à la punition. C’est plus facile, mais c’est très dangereux, car le fameux «droit d’ingérence», c’est toujours le droit du plus fort », prévient le sénateur franc-comtois, qui rappelle néanmoins qu’il a été « tout à fait en pointe sur le Mali ».
Il y a quelques jours, un autre parlementaire du Territoire-de-Belfort, le député UMP Damien Meslot, a pris position contre un engagement des troupes françaises en Syrie.
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