04 Oct

La Corse inscrite dans la Constitution? Pourquoi pas le Territoire de Belfort, ironise Jean-Pierre Chevènement

chevenementjtJean-Pierre Chevènement, président d’honneur du MRC, a exprimé son « effarement » face à la demande d’inscription de la Corse dans la Constitution. « J’apprends, non sans effarement, que l’Assemblée de Corse demande l’inscription du mot « Corse » dans la Constitution », écrit l’ancien ministre dans un communiqué. Alors que François Hollande est aujourd’hui en Corse pour célébrer le 70e anniversaire de la libération de l’île, cette assemblée avait adopté le 27 septembre à une large majorité de 46 voix sur 51, un projet de réforme prévoyant d’accorder une place spécifique à la Corse dans la Constitution de la République.

Actuel sénateur du Territoire de Belfort, Jean-Pierre Chevènement évoque deux hypothèses : « soit il s’agit de faire passer des revendications inconstitutionnelles, telle la coofficialité du corse et du français pour couvrir une politique d’exclusion de l’emploi au détriment des continentaux, ou bien de geler le corps électoral à la mode calédonienne, ou bien encore de réserver l’appropriation du foncier aux autochtones, ou bien enfin de déléguer une compétence législative à la Corse ».

Mais « le référendum de 2003 a clairement écarté tout ce qui pouvait séparer le destin de la Corse de celui de la France », poursuit le sénateur de Belfort. « Deuxième hypothèse, certains veulent nous faire croire que l’inscription du mot « Corse » dans la Constitution n’aurait qu’une portée purement symbolique. A quoi alors rimerait-elle ? Il faut donc l’écarter ».

Sinon, conclut le sénateur, « pourquoi ne pas inscrire le Territoire de Belfort dans la Constitution ? » C’est sur le dossier corse que le responsable souverainiste avait quitté en 2000 le gouvernement de Lionel Jospin. Il a depuis souvent rompu des lances contre ce qu’il dénonce comme de « l’endoctrinement » nationaliste ou des « liens » entre banditisme
et nationalisme insulaires. En juillet 2003, lors d’un référendum organisé par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, et proposant de fusionner les deux conseils départementaux corses, le non l’avait emporté de justesse dans l’île. (AFP)

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