Jean-Pierre Chevènement (MRC) conseille à Cécile Duflot, qui a détourné sa formule sur le ministre qui démissionne ou « ferme sa gueule », d’« apprendre le sens de l’Etat » qui, selon lui, lui fait défaut aujourd’hui. L’ancien candidat à l’Elysée était interrogé par l’AFP sur la sortie de la ministre du Logement qui a fait florès aux journées d’été de son parti , en lançant : « Une ministre, ça agit, ça ouvre sa gueule et ça ne démissionne pas ».
Qu’en pense l’auteur de la formule originelle (« Un ministre, ça ferme sa gueule. S’il l’ouvre, il quitte le gouvernement ») ? En voyage en Russie, il a tranché : « Il y a le principe de la solidarité gouvernementale ». Au nom de l’État, « on doit s’exprimer autant que possible en manifestant son unité. C’est une condition de l’efficacité ».
« Un ministre peut avoir des divergences », a observé le président d’honneur du Mouvement Républicain et Citoyen. « Mais il ne doit démissionner que si ces divergences ont un caractère stratégique ».
« Si elle n’a aucune divergence d’ordre stratégique avec le gouvernement, elle peut y rester », a poursuivi le sénateur du Territoire de Belfort.
Mais pour lui, la responsable EELV « manifeste une absence du sens de l’Etat ».
« Elle devra l’apprendre, ce dont elle est capable, car c’est une femme intelligente et par ailleurs sympathique » .
« Elle doit faire l’effort de comprendre ce qu’est l’État. Probablement que c’est un problème qui la dépasse », un problème qui est aussi « celui des Verts », selon le « Che ».
« Le désordre dans l’expression des positions gouvernementales n’est pas une chose saine », a-t-il conclu.
Lui-même a par trois fois claqué la porte d’un gouvernement, en 1983 (contre la gestion des entreprises nationales), 1991 (guerre du Golfe) et 2000 (Corse). (AFP)
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