09 Mai

J’ai voté pour le Nom de ma Région

Lundi 9 mai, 12H. C’est l’ouverture de la consultation sur le nom de la région organisé en Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon. Je tape l’adresse http://www.regionlrmp.fr/ On me demande si je veux aller vers le site de la région ou directement vers la consultation. Va pour la consultation. Ca rame un peu mais la page finit par s’ouvrir.

Là il faut s’inscrire en donnant une adresse mail. Va pour la professionnelle. J’ai 72H pour aller consulter mes mails et valider mon adresse. j’y vais de suite. Oui, c’est bien moi ! Je suis redirigé vers la page d’accueil mais avec le nom que j’ai bien voulu donner. Tiens, il y a déjà 1776 participants… Là, j’ai bien accès aux 5 noms proposés mais je ne peux pas les classer : OUI IL FAUT DÉSORMAIS UN NUMÉRO DE PORTABLE pour recevoir un code de participation. Je le rentre. C’est bien un numéro à 10 chiffres donc IMPOSSIBLE de VOTER depuis l’étranger. Ça c’est pour tous ceux qui me gonflent depuis ce matin dans les médias avec « le lobby catalan qui s’est organisé depuis l’Espagne ! Mon impatience grandit… Le site me signale que le code a bien été envoyé…Toujours pas affiché sur mon portable. Une minute après, c’est fait : un numéro à 6 chiffres que je rentre immédiatement.

Je suis redirigé et je peux voter. Il faut aussi remplir un questionnaire : nom, prénom, ville, département. On peut choisir de voter de manière anonyme ou publique. Là, je peux classer les 5 noms en fonction de mes préférences. Car il s’agit bien d’un classement et non d’un vote pour un seul nom. On évite de par ce système dit « de Condorcet » la dispersion des votes sur une même dénomination comme celle d’Occitanie. Et comme en plus OCCITANIE figure 2 fois, PYRÉNÉES aussi, LANGUEDOC c’est l’équité entre les items. Tout va bien. Il suffit maintenant de faire glisser chaque nom l’un après l’autre pour faire le classement. On peut toujours le modifier tant que nous ne l’avons pas validé. 

Quelques secondes (voire même une bonne minute!) de patience et je vois sur mon écran : « Votre participation a bien été enregistrée ». L’écran m’indique : 2009 participants dont 957% anonymes. Oui c’est bien un petit bug. Il ne s’agit pas d’un pourcentage mais d’un nombre. Rien de grave, c’est fait ! Comme je suis joueur -ou alors c’est une déformation professionnelle de journaliste- je me reconnecte pour vérifier… Et là on m’indique :

 

Vous avez jusqu’au vendredi 10 juin minuit pour en faire autant ! Vous pouvez aussi retrouver des coupons de participation dans la Presse Quotidienne Régionale. Une campagne de pub dans ces médias mais aussi sur France 3 va bientôt commencer.

Lo Benaset

L’ESTIVADA se dévoile

Après de multiples changements et des tergiversations nombreuses, l’édition 2016 de l’Estivada se dévoile enfin. Le pré-programme « En attendant l’Estivada » vient de commencer et s’étendra jusqu’à fin juillet. L’Estivada se déroulera du 21 au 23 juillet avec 2 créations annoncées. La programmation complète devrait être connue à la fin du mois.

2 creacions per 2016

Et tout d’abord, une prime à la jeunesse avec le duo : Alidé Sans & Paulin Courtial. Nous vous avons déjà parlé de ce duo à l’occasion de leur tournée qui passait par Toulouse. Alidé était venue à l’Estivada l’an dernier. Paulin Courtial est aveyronnais et possède plusieurs groupes. Ils se sont rencontrés l’an dernier à l’Estivada et travaillent ensemble depuis. Pour la soirée d’ouverture, ils vont co-écrire de nouveaux morceaux qu’ils joueront en duo. Le spectacle sera en plusieurs parties. Ce sera l’occasion de découvrir aussi le nouveau groupe de Paulin « Nascut », sur fond de rock occitan. Alidé sera là aussi avec ses nouveaux musicien (dont Paulin) pour jouer de nouveaux morceaux. Paulin et Alidé inviteront des artistes occitans et catalans à les rejoindre sur scène pour cette ouverture le 21 juillet.

Autre création : une carte blanche à Lionez Suarez, accordéoniste talentueux, lui aussi de Rodez. Celui qui a joué sur le dernier album de Claude Nougaro va réunir un plateaux d’artistes pour interpréter des chansons de leur répertoire en occitan mais également des chansons du répertoire actuel et traditionnel occitan. Les artistes n’ont pas encore été dévoilés mais il se murmure que des membres de Zebda pourraient être de la partie… Lionel Suarez aura carte blanche sur les 2 soirées de vendredi et samedi.

Lionel Suarez Photo : dossier de presse Estivada

Lionel Suarez
Photo : dossier de presse Estivada

Celle du samedi sera réservée à un grand balèti occitan toute la soirée. La programmation complète sera annoncée d’ici la fin du mois. Pour le reste, l’Estivada reste sur une configuration qui se veut identique aux éditions précédentes. A savoir : scène principale sur l’Esplanade des Ruthènes, d’autres lieux de concert en ville, du cinéma occitan a Cap cinéma, des débats, un village du livre…Tout ceci à partir de 10H le matin jusque tard dans la nuit.

L’Estivada se fa esperar

Comme annoncé également, plusieurs animations sont prévues dès à présent « En attendant l’Estivada ». Une exposition sur Jean Boudou est en place à l’Hôtel de Ville. Des animations sont prévues Places du Bourg et de la Cité autour des marchés et de l’opération Al Canton menée par Christian-Pierre Bedel en Aveyron. Florian Vernet, Luc Aussibal, René Duran et même Michel Onfray sont aussi programmés.

« C’est au pied du mur que l’on juge le maçon« , avions-nous écrit en février. La première pierre vient d’être posée; on commence à connaître les contours du mur. Mais il est beaucoup trop tôt pour savoir si l’édifice sera solide. En tous cas la 2 CV relookée par des jeunes des accueils de loisirs est prête.

Lo Benaset

Photo : Twitter de l'Estivada

Photo : Twitter de l’Estivada

07 Mai

Palancas musicalas entre Cèl e Tèrras

Aquesta setmana, avèta benlèu ausit aquel mescladís de musicas tradicionalas de China e d’Occitània ambe de salsa jazz. Se sona « Entre Cèl e Tèrras », un projèct palancas menat per un crane compausitor de jazz presentat diluns a Tolosa e en concèrt a Pavia dins Gèrs pel festenal Tard’Envie. Aquí lo reportatge que lor avèm consacrat pel jornalet de la 3. Podètz tanben legir la presentacion de la creacion sul blòg.

 

Jean-Christophe Cholet es sortit de Cantal mas demòra a Montargis, una vila qu’a fòrça ligams ambe lo provincia del Hunan que se tròba al centre de China. Cal dire que Deng Xiaoping i demorèt quauques temps. A donc imaginat « Entre Cèl e Tèrra » per far lo reclam de las musicas tradicionalas de las minoritats Tujia e Miao ambe de borrèias d’Auvèrnha e tanben las compausicions de Guilhèm Lopez. Tot aquò amb una seccion ritmica jazz : Gildas Boclé a la contrabassa, son filh a la batariá e el al piano.

Un pauc de timidat a la debuta, lo temps de se conéisser, de s’escotar, entre monde pas acostumat d’improvisar tals coma los de China e una musica jazz que vira a l’entorn d’aquò. Aprèp un viatge en China e la venguda dels Chineses en Occitània, los artistas s’endevenon plan.

En vistalha a Tolosa, lo parat d’ausir d’enstruments tradicionals, classics o naturals…

Lo Ehru, una mena de violon ambe sonque doas còrdas, jogat per Xia Xunmin un musicaire classic

Lo cant de las montanhas de Dòna Wu Labao acompanhat per Zhang Kaisheng, dit « A-jun » que jòga de la fuèlha. Per la pichòta istòria, aquesta fuèlha ven del ficus de l’òrt de Guilhèm !

Zhang Kaisheng que jòga tanben de l’òrgue a boca, un pauc l’aujòl de l’acordeon en China sul plan de la sonoritat…

Per ara, los artistas chineses s’en van deman. En setembre, Jean-Christophe Cholet e Guilhèm Lopez anaràn un còp de mai en China per d’autres rescontres e maites concèrts Entre Cèl e Tèrras.

Lo Benaset

 

04 Mai

Quand l’acadèmia verdejarà…

« Al cap dels sèt cent ans, verdejera lo laurel », au bout de 700 ans reverdira le laurier…Cette prédiction attribuée parfois au dernier cathare Bélibaste, peut-être fredonnée par un troubadour, si on la sort de son contexte lié au catharisme, pourrait avoir quelques résonances académiques. On parle ici, de la plus vieille d’Europe, fondée en 1324 par 7 bourgeois troubadours toulousains, bien décidés à ne pas attendre 700 pour voir le laurier reverdir après les désastres de la croisade. Ici, point d’académicien en vert, mais on y retrouve la symbolique des fleurs. Depuis presque 700 ans, l’académie des jeux floraux remet des récompenses aux écrivains et poètes en langue française mais aussi occitane. Tous les 3 mai, quasi sans interruption, 9 fleurs et de nombreuses médailles viennent récompenser des auteurs confirmés ou en herbe.

Les mainteneurs de l'académie des jeux floraux 2016. Photo : France 3

Les mainteneurs de l’académie des jeux floraux 2016.
Photo : France 3

L’acadèmia uèi

Tous les 15 jours environ, les académiciens se réunissent à l’hôtel d’Assezat de Toulouse dans l’un des salons réservés. Il y a  40 fauteuils (comme à l’académie française) dont 1 de réservé au maire de Toulouse et 1 autre pour le préfet. On y retrouve aussi des membres liés à l’occitan. Initialement, ce qui s’appelait alors « Consistori de la Subregaya companbia del Gai Saber (le consistoire du Gai Savoir) était bien là pour redonner des couleurs et manténer la lenga e  la cultura d’òc. Aujourd’hui, on compte donc 2 manteneires : l’abbé Georges Passerat (depuis 2002) et Philippe Carbonne (2009). On y retrouve aussi des « Maîtres Ès jeux floraux », des ayant remporté au moins 3 fleurs lors des concours et qui peuvent ensuite devenir des manteneires. André Lagarde est maître depuis 1982, Georges Passerat en 1990, Franc Bardou 2002, Philippe Carbonne 2005. Cette année, un Ariégeois exilé en région parisienne qui vient de connaître cet honneur : le félibre Jean-François Costes. L’académie a donc des liens privilégiés et naturels avec le félibrige, la langue d’oc, les capitouls, la religion… Cette année encore, les fleurs sont bénites le matin même lors d’une cérémonie célébrée par le père Passerat, tota en lenga nòstra à la Daurade, centre principal de la piété mariale toulousaine.

Las recompensas de 2016

Sur les traces de Ronsard, Voltaire, Rousseau, Vigny, Lamartine, Chateaubriand, Hugo mais aussi Goudouli et Mistral récompensés par l’académie, les lauréats 2016 se sont retrouvés salle des illustres à Toulouse. Le Capitole était le lieu initial de l’académie, on peut y voir une fresque de Jean-Paul Laurens relatant le premier concours et la première joïa remise au troubadour Arnaud Vidal pour sa canso à la vierge.

Fresque de Jean-Paul Laurens Photo : France 3

Fresque de Jean-Paul Laurens
Photo : France 3

Voilà pour le décor. Côté récompenses, une bonne trentaine de prix pour la prose, la poésie et la chanson poétique depuis 2006. Les œuvres occitanes et catalanes y sont en minorité et si l’on en crois le rapporteur du concours Philippe Carbonne  » ongan lo ramelet de poèmas porgit a Dòna Clamença es pas plan gròs… » Maria Dolors Forès Sedó gagne un narcisse d’argent pour son poème en catalan « Potser sí que era grisa la mar » et une mention pour le nouveau Maître Ès jeux floraux Jean-François Costes et son poème Reviscòl :

 

M’an dit qu’al blau miralh del vent

Le jorn li fèc aculhiment,

De pelhas d’aur vestida,

Se demorava al debrembièr,

Non dava pas pus alegrièr

Als ausents gardant consirièr

Que la cresián vencida.

René Raybaud de Seillons-Source-d’Argens (83) reçoit le prix Camille-Pujol, médaille d’argent pour son bestiaire poétique en provençal Li bestiouleto dóu pouèto.

Bénédiction des fleurs. Eglise Notre Dame de la Daurade (Toulouse). Photo : France 3.

Bénédiction des fleurs. Eglise Notre Dame de la Daurade (Toulouse).
Photo : France 3.

En revanche, le concours a vu fleurir des jeunes poètes et écrivains occitans, beaucoup vivaces et présents que leurs aînés. Dommage que l’on ne leur ait pas permis de lire leurs œuvres comme leurs homologues en français :

  • Une médaille d’argent aux élèves du lycée François Mitterrand de Moissac (82) pour 2 poèmes « Pimparèla » et « L’Academia ».
  • Même récompense pour Lluis Ferreres du collège Bellevue d’Albi pour son poème  « Lo poèma e la jurada ». D’autres élèves ont aussi reçu une mention.
  • Médaille d’argent aussi pour Victoria Dieu du lycée Saint-Sernin pour « Insomnias »

Le tout sous le regard bienveillant et parfois ému de Mona Ozouf, invitée d’honneur et récompensée par le Prix Béatrix de Toulouse-Lautrec (une création 2016) qui vient couronner l’oeuvre exceptionnelle d’une femme.

Un pauc d’istòria…

Pour la Toussaint de 1323, 7 troubadours de Toulouse instaurent les jeux floraux et invitent tous les poètes de langue d’oc à venir, au printemps suivant, dans un verger au Faubourg des Augustines, disputer devant lui une violette d’or. Le 3 mai 1324, Arnaud Vidal de Castelnaudary reçoit la première, immortalisée par Jean-Paul Laurens dans l’escalier du Capitole qui monte à la salle des Illustres. La Compagnie du Gai Savoir est née.

Son histoire racontée par un Maître Ès jeux : André Lagarde.

1356, las Leys d’Amors (Lois d’Amour) sont promulguées, des codifications et règles écrites par Guilhem Molinier et conservées à l’académie.

XVIème siècle, la Compagnie prend le nom de Collège de Rhétorique. Le français est désormais admis et va supplanter la langue d’oc. Depuis 1527, l’éloge de Clémence Isaure (inspiratrice et bienfaitrice des poètes) est prononcé le 3 mai. Cette journée devient la fête des fleurs.

1694 : la Compagnie est érigée en académie et prend le nom d’Académie royale des jeux floraux.

Sous la Révolution, l’académie disparaît en 1793 , certains membres sont décapités. Elle est rétablie en 1806 par Napoléon.


1895, sous l’impulsion de Frédéric Mistral membre de l’académie depuis 1875, l’académie retrouve ses vertus initiales, redevient bilingue et le restera. C’est aussi depuis 1895 qu’elle trouve son terrain de jeu à l’Hôtel d’Assezat racheté par Théodore Ozenne, non loin de la maison natale de Pierre Goudouli.

Bientôt, on célébrera donc son 700ème anniversaire. Il est encore trop tôt pour dire si d’ici là, le laurier aura reverdi, tant pour l’académie que pour la langue d’oc à la recherche de souffles nouveaux. Et pas seulement poétiques…

Lo Benaset

30 Avr

Entre Ciel et Terres, création occitano-chinoise

C’est une belle rencontre entre musiques traditionnelles de Chine et celles d’Occitanie. On les doit à Jean-Christophe Cholet un pianiste et compositeur de la région Centre Val de Loire qui s’est fait une spécialité des musiques improvisées. Côté occitan, on y retrouve Guillaume Lopez. En avril 2015 les 2 musiciens se sont rendus en Chine pour des collectages, puis pour travailler et jouer cette création. Depuis dimanche dernier, les artistes chinois sont désormais en France pour une série de concerts. Ils seront lundi à Toulouse et vendredi au festival Trad’Envie de Pavie dans le Gers.

Photo : Gildas Boclé

Photo : Gildas Boclé

Le projet

Depuis 1991, il existe une coopération entre la province du Hunan (région centrale en Chine) et la région Centre – Val de Loire d’où est originaire le compositeur Jean-Christophe Cholet. Plusieurs échanges ont lieu notamment avec sa ville natale (Montargis) et en juillet 2014, des musiciens du Xiangxi et une délégation de la ville de Jishou se rendent à Montargis. Jean-Christophe Cholet imagine alors la forme que pourrait prendre un projet d’échange culturel entre la Région Centre Val de Loire et la province du Hunan.

En avril 2015 les 2 musiciens de France se rendent en Chine pour rencontrer leurs homologues et faire du collectage. De mai à juillet, ils commencent à écrire et rentrent en résidence en septembre à l’université de Jishou où ils feront un premier concert. Les musiciens français resteront 15 jours en Chine pour y réaliser plusieurs concerts.


 La création « Entre Ciel et Terres » réalisation Gildas Boclé

La création

Guillaume Lopez et Jean-Christophe Cholet se sont déjà rencontrés pour le projet « Camins mesclats ». On retrouve dans cette création 8 musiciens à parité entre les 2 pays, avec aussi bien des instruments classiques que traditionnels avec une coloration jazz vues les influences musicales de certains musiciens. Jean-Christophe Cholet a joué avec les plus grands jazzmans (Kenny Barron, Lee Konitz, Charlie Mariano, Michel Portal, Louis Sclavis, Paolo Fresu…). Il travaille pour les festivals Jazz in Marciac et Trad’Envie de Pavie (32). Côté occitan, on ne présente plus Guilhèm Lopez à l’éclectisme toujours affûté, musicien pluridisciplinaire et multi-styles. On connaît évidemment beaucoup moins  la musique traditionnelle et classique chinoise. On trouve en Chine une cinquantaine de minorités ethniques dont les Miao et Tujia 2 ethnies présentes dans le Hunan. Avec leurs caractéristiques spécifiques : dialectes, cultures, instruments de musiques, danses, répertoires. Le chant est assuré par madame Wu Labao, monsieur Zhang Kaisheng, dit « A-jun » y joue de la feuille, flûte, orgue à bouche. On retrouve également monsieur Tian Longxin pour le chant Tujia, et la Dudugui (clarinette traditionnelle).

Côté rythmique, hormis les percussions chinoises, la contrebasse est assurée par un grand nom du jazz (Gildas Boclé) et la batterie par un jazzman prometteur de 21 ans : Quentin Cholet. Ça pulse donc et les cultures se marient parfaitement. Des morceaux traditionnels comme « Dis me tu Catinel » prennent des résonances particulières… Les chants se partagent aussi , la fusion prend presque naturellement.

Photo : Gildas Boclé

Photo : Gildas Boclé

Lundi, les musiciens viendront présenter ce projet au Centre Occitan des Musiques et Danses Traditionnelles de Toulouse à partir de 18H. Mercredi ils donneront un concert au musée de Céret et vendredi 6 mai au festival Trad’Envie. Les artistes chinois repartiront le dimanche 8 mai. De mancar pas pour tous les mélomanes et les adeptes des vrais fusions : celles qui s’écoutent et se partagent.

Lo Benaset

28 Avr

Hestiv’òc, un festenal complèt

Del 18 al 21 d’agost, se tendrà la dotzena edicion de la hestejada occitana. Hestiv’òc aquò’s 4 jorns de cultura festiva o intima, d’artistas professionals coma amators, un festenal en Biarn que se dubrís als autres. Li se trobarà d’artistas confirmats, de descobèrtas, una creacion amb una salça 70 del cent occitana e 30 del cent d’autras culturas atenentas. Didier Fois son creator e totjorn director a plan volgut nos en dire un pauc mai.

 

Un còp de mai, òm pòt dire qu’Hestiv’òc es un festenal complèt ?

Es coma aquò dempuèi la debuta. Avèm de tot : de musica, de teatre, un pauc de literatura, de cinéma… Es a l’encòp de cultura « plaser » que l’òm receu e que se tasta de tira e de causas per bastir quicòm, pausar de pèiras. Nos cal encoratjar los artistas, musicaires, comedians, realizadors e per aquò cal de difusion. Es per aquò qu’avèm creat los primièrs rescontres de cinéma a Salias en 2011. Duèi, i a lo festenal Clap de lenga que se fa en defòra d’Hestiv’òc (se farà en novembre a Arudy) mas tre lo dimècres 17 i aurà un film e un autre lo dijòus a quauquas menutas de la dubèrtura oficiala.

E per las autras arts coma la literatura…?

Aviam creat los « rescontres literaris deu 2 ponents » mas se fa pas mai. La literatura es sonque presenta suls taulèrs. Mas avem un « Espaci joinessa » lo divendres e dimenge aprèp-mièjorns que s’adreiça prencipalament a los que coneisson pas nòstra cultura. I a de descobèrtas, de contes, una inciacion a las danças que s’acaba per un bal. L’art es tanben per carrèra ambe las fanfaras que son pas briga occitanas, la tamborrada dempuèi 2014 lo dissabte de matin… Mas vertat es que i a pas de deambulacions coma a la debuta per carrièra. Aquò pausava problèma. De comerçants se planguèron. Ara, es un rendètz-vos a un endret. Per exemple l’Humani Teatre qu’èra vengut fa 4 ans e que nos va far una version d’Electre al mièch de la fola…

Pas tròp de teatre quand mème ?

Es pas aisit pel teatre en causa de la lenga. Aquò passa per la musica mas pel teatre, se comprenes pas, desarapas. La Rampa ven pel primièr còp ambe lo Boçut per aquesta rason de compreneson d’un autre dialècte. Mas avèm Los Comelodians que venon regularament, enquèra aquest’an lo 21 d’agost.


Cossí se passa la programacion ?

Diriái que cal un bon artista al bon endret e a la bona ora ! Cal de tot monde, e meti ieu tant d’importància als amators qu’als professionals. E cal de totes los genres : de polifonias, de world, de jazz coma per exemple ambe lo Trio Savignoni que fasem venir scèna Margot, de punk ska, causas per far las fèstas, d’autras mai intimas coma Las Gojatas. Amb un bal cada ser. La granda basa es biarnesa e occitana mas i a tanben las culturas pròchas coma lo bascoat o la de Galícia ambe Chotokoeu.

I a de creacions ?

Oc-ben ! « La nuit d’encontre » n’es una, ambe d’occitan, de bascoat, corse, creòl , sieis lengas e cultura en tot. Es una demanda de Jean-François Laffite qu’es lo director des Voix du Sud, l’estructura de Francis Cabrel…

Es lo primièr còp que trabalhatz ambe Voix du Sud ?

Oc. D’abituda Voix du Sud èra partenari de l’Estivada de Rodez. Aquest’an son ambe nautres per aquesta creacion qu’es quicòm d’inter regional. Serà lo parat de descobrir una cantaira jova de 21 ans Coralie Nazabal qu’èra venguda l’an passat ambe son grop La Maison Dakoté. Son univers es un pauc lo de Barbara e de las cançons a textes.

 

I a tanben lo rescontre Le bal Brotto-Lopez ambe los Ogres de Barback ?

Aquò’s pas una creacion. Es un projèct de Guilhèm Lopez amb Sam Burguière. An participat a mantunas causas amassa e volián far quicòm sus quauquas datas e aquò nos a interessat. Mas cresi qu’es lo primièr còp que metèm autant d’argent sus un espectacle. Mas ne val la pena. Cal dire que los Ogres de Barback viran de pertot.

Un còp de còr ?

Justament, me triga de véser Brotto-Lopez ambe los Ogres. Aimi fòrça los 2 univèrses. L’autre còp de còr es lo basc Kepa Junkera & Sorginak. Fa 35 ans que Kepa vira. Es un musicaire de tria e un òme fòrça amistós. Mas poiriái tanben parlar de las Catalanas De Calaix o dels Lemosins San Salvador.

DE CALAIX – Nosaltres decidim from De Calaix on Vimeo.

Es donc un festenal de pertot en vila e per totes los publics?

Lo festenal es plan esperat cada an. N’i a que convidan la familha, los amics per lo festenal. Quitament la messa…Al debut tot lo monde me disiá que marchariá pas. Fin finala dins la glèisa Sant Martin avèm a cada còp entre 800 e 1000 personas. Talament plan que dempuèi l’an passat, la securitat vòl que las plaças son limitadas ara a 500 personas. Aquí, ensajam de prepausar de causas per totes los publics e de moments de partatges coma ambe la Cantèra de dubertura.

Hestiv'òc de 2015. Fòto : Accents du sud

Hestiv’òc de 2015.
Fòto : Accents du sud

Darrèira causa : pas tròp malaisit costat budgèt ?

Lo budgèt es lo meteis que l’an passat, a l’entorn de 355 000 €. Es la comunautat d’aglò de Pau que dona lo mai, puèi lo Conselh Despartamental e enfin la region. Representa 58 del cent del budgèt. Lo demai ven de partenaris privats e de l’autò-finançament ambe las beugudas e la botiga. mas vertat es que ven de mai en mai malaisit. Ensajam de manténguer lo nivèl.

Lo Benaset

cantèra de 2015. Fòto : Accents du Sud

cantèra de 2015.
Fòto : Accents du Sud

 

27 Avr

L’Occitanie fait son Tour

On ne sait toujours pas si la région Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon s’appellera Occitanie…Mais une chose est sûre : une épreuve sportive portera ce nom très prochainement. Le 1er Tour cycliste féminin d’Occitanie se déroulera du 20 au 25 mai. C’est la première fois qu’une épreuve sportive de classe internationale s’affiche aux couleurs et avec le titre de l’Occitanie. Un tour féminin qui réunira les meilleures équipes nationales et internationales. Une compétition gros braquet qui veut se hisser au 1er rang mondial des épreuves féminines à l’horizon 2019-2020. « Donnons-nous des elles ! » dit leur slogan. De quoi faire avancer aussi l’idée d’Occitanie.

 

L’épreuve

Le 1er tour d’Occitanie partira le vendredi 20 mai du quartier prioritaire de la Faourette (Toulouse) pour arriver le mercredi 25 mai à Pézenas. 6 jours de course, 5 étapes en ligne soit plus de 660 km en tout. De 18 à 20 équipes sont attendues : des sélections nationales comme la France, l’Australie, l’Allemagne ou encore l’Espagne mais aussi des équipes mondiales que l’on retrouve sur les meilleures compétitions internationales. En tout, plus de 25 nations et 5 continents représentés avec une bonne centaine de concurrentes. De quoi se mettre en jambe pour les JO de Rio : l’épreuve de contre-la-montre est calquée là-dessus et les sélections nationales viennent très clairement pour se préparer… Les dates ont été choisies en fonction des autres épreuves cyclistes mais aussi pour ne pas se heurter aux événements médiatiques sportifs qui arrivent.

L’idée de cette épreuve, avec les mêmes organisateurs, remonte au début des années 2010. Après des débuts très difficiles (en 2012 la compétition est finalement annulée), une première édition a lieu en 2013 sous la dénomination « Tour du Languedoc-Roussillon ». Un tour masculin portant le même nom a eu lieu qu’une seule fois en 2004.

 

Pourquoi l’Occitanie ?

Joint au téléphone, le président du « Tour d’Occitanie » François-Xavier VALIENTE n’a pas les yeux que dans les guidons : « parce que c’est en Occitanie qu’il y a des lieux mythiques : le Tourmalet, le Mont Ventoux, le plateau de Beille… Et puis l’Occitanie ce sont nos valeurs ! « . On remarquera une croix d’Occitanie « recyclée » comme logo et une page entière intitulée « L’Occitanie : qu’es aquò ? » dans le dossier de presse. Tout est écrit en sang et or et on y fait même référence au penseur occitan anti-centraliste Félix-Marcel Castan.

Des contacts ont été pris avec le président de Convergéncia Occitana Jean-François Laffont et celui de Païs Nòstre Jean-Pierre Laval. Pour l’instant, il n’est pas prévu de manifestation particulière liée à l’occitan lors de cette première édition, mais François-Xavier Valiente ne l’exclut pas pour les prochaines. En tous cas les valeurs sont affichées, y compris celles de tolérance et d’égalité femme-homme.

Le tour d’Occitanie va sillonner les routes d’Ariège, de l’Aude, du Tarn et de l’Hérault du 20 au 25 mai. Une étape très symbolique est prévue le dimanche 22 mai avec une arrivée au pied du pog de Montségur. Vous pouvez suivre le tour sur Facebook, Twitter et bientôt sur le site officiel.

Lo Benaset

 

26 Avr

Christian Troadec : un président avec la casquette régionaliste

Candidat récidiviste à de nombreuses élections, souvent élu et ré-élu, Christian Troadec se lance un nouveau défi : les présidentielles. Ce matin, il a lancé sa campagne, lors d’une conférence de presse à Paris avec le soutien officiel de Régions et Peuples Solidaires une fédération de partis régionalistes et autonomistes. RPS regroupe des Occitans, Alsaciens, Basques, Bretons, Catalans, Corses, Savoyards…Le maire de Carhaix a troqué son Bonnet Rouge de la contestation bretonne pour une casquette plus large de candidat des régionalistes. Son directeur de campagne n’est autre que David Grosclaude.

Conférence de presse à Paris ce matin Photo : twitter du candidat

Conférence de presse à Paris ce matin
Photo : twitter du candidat

26 avril 2016, Christian Troadec lance sa campagne

26 avril, une date célèbre et tragique avec les 30 ans de Tchernobyl : « un nom qui symbolise chez nous le mensonge d’État que l’on sait » selon Christian Troadec. Le décor est posé : mensonges, centralisme, jacobinisme…avec la volonté de le changer en redonnant du sens aux territoires et à la démocratie. Sa campagne ne laisse déjà pas insensible au plus haut niveau de l’état. Sur France Info ce matin, un autre Breton (Jean-Jacques Urvoas) a déclaré : « Je ne crois pas un instant qu’il sera vraiment candidat ». Ce à quoi il a répondu :

Des candidats régionalistes aux présidentielles

Le dernier candidat fédéraliste à une élection régionale remonte à 1974 avec Guy Héraud qui avait obtenu 0,08% des suffrages exprimés. L’Occitan Robert Lafont était lui aussi candidat mais il n’est pas allé jusqu’au bout. David Grosclaude qui sera finalement son directeur de campagne avait un temps envisagé cette possibilité pour 2017. Mais il laisse volontiers la place au maire de Carhaix. A noter qu’il y a un autre candidat qui se réclame de la mouvance régionaliste : il s’agit de l’alsacien Paul Mumbach, maire de Dannemarie qui propose déjà un accord de désistement. 

Christian Troadec a désormais un peu moins d’un an pour recueillir les 500 parrainages. Il affirme en avoir déjà trouve plus de 100.

Qui est Christian Troadec?

  • L’homme : Il est né le 24 mars 1966 à Carhaix-Plouger. Passionné d’histoire et journaliste de formation. Il lance « Poher Hebdo » (Poher du nom de sa région), un hebdomadaire généraliste d’informations locales, qu’il dirigera pendant 3 ans. Il crée une brasserie, soutient activement les écoles diwan. En 1992, il lance le festival des « Vieilles Charrues » à Carhaix. 
  • Le politique : maire de Carhaix (depuis 2001), conseiller régional (élu en 2004 mais battu lors des dernières élections), conseiller départemental du Finistère (depuis 2011). C’est un homme politique de gauche.

Sur son site, il fait part de son engagement :

Il y a urgence à ce qu’un projet politique, qui donne de vrais pouvoirs et de vrais moyens aux régions, s’affirme sur la scène électorale, partout en France, pour redonner un espoir à ceux qui refusent « l’apartheid territorial ». Je crois aux forces et aux capacités d’engagement qui existent dans nos communes, dans nos régions et je suis convaincu que nous pouvons peser sur la prochaine présidentielle.

Lo Benaset

 

Serlet : une application en langues régionales (sauf l’occitan!) pour les touristes

Serlet est une application disponible sur mobile et tablette. Elle s’adresse aux millions de touristes qui séjournent dans nos régions chaque année. Ce programme financé en grande partie par l’Union Euroépenne entend promouvoir 7 langues régionales de ses états. En France il concerne le corse, le breton, l’alsacien…Mais pas l’occitan !

Promouvoir 7 langues régionales de 4 états de l’UE

Ce projet promeut les langues régionales de quatre Etats membres -France, Grèce, Espagne, Italie- afin de faciliter les contacts culturels, l’intercompréhension et la promotion du patrimoine matériel et immatériel. Il s’adresse donc au touristes qui visitent nos régions mais aussi au monde enseignant et aux étudiants. SERLET est une application que l’on peut installer sur les smartphones, tablettes, site Web interactif, destiné à accroître la diffusion et la visibilité des langues régionales.

  • Soutenir et promouvoir les langues régionales à partir de quatre États membres
  • agrandir l’attractivité culturelle des sept régions européennes grâce à un accès facile et  convivial pour  l’apprentissage des langues
  • Européaniser langues et cultures régionales
  • Contribuer à l’amélioration de la reconnaissance des diversités culturelles en Europe
  • fournir des liens entre les établissements d’enseignement et le monde du travail (en particulier la section tourisme)
  • Fournir un matériel innovant grâce aux techniques modernes pour les smartphones, tablettes et site web interactif


Pour la France, ce programme est dirigé par l’Università di Corsica Pasquale Paoli. Il concerne 7 langues régionales :

    • alsacien, breton, corse (France)
    • sicilien, sarde (Italie)
    • crétois (Grèce)
    • catalan (Espagne)


L’appli Serlet par Patrick Puppinck France 3

Ce qu’on y trouve

Pour chaque langue régionale, des centaines de mots sont référencés dans les domaines du logement, de la gastronomie, les salutations, les transports, tout ce qui est d’ordre pratique lors d’un voyage. Pour l’alsacien on y trouve aussi un résumé de l’histoire de la région et une carte virtuelle des principaux sites à visiter. Des applications qui se veulent innovantes et faciles avec :

  • Les éléments de conversation et de grammaire nécessaires, vocabulaire de base, situations pratiques, prononciation audio…
  • De courtes vidéos montrant la population locale qui utilise les langues régionales en situation réelle,
  • Des cartes virtuelles des régions avec les monuments en 3D et des informations historiques, culturelles etc…
  • La possibilité d’enregistrer sa voix et des options de personnalisation

Un site web interactif sera mis en place et sept ouvrages devraient sortir : un pour chaque langue régionale.

Rien n’est donc prévu pour l’occitan. Urosament, avem ja BaRuLa!

Lo Benaset

 

25 Avr

Charline Claveau-Abbadie dans Viure al País

Elle a pris ses fonctions et la succession de David Grosclaude il y a quelques semaines, Charline Claveau-Abbadie est désormais à la tête de l’Office Public pour la Langue Occitane. Avec du savoir-faire mais sur un terrain relativement méconnu, la présidente prend ses marques et avance. Voici le reportage que Viure al país lui a consacré. Plus quelques informations dont elle a bien voulu nous faire part.

Charline Claveau-Abbadie lors du tournage France 3

C’était le 22 mars dernier à Toulouse. Charline-Claveau-Abbadie devient présidente de l’OPLO lors d’une réunion de son Conseil d’Administration à Toulouse. Pas facile de succéder à David Grosclaude. Depuis, la conseillère régionale de la nouvelle région ALPC a rencontré plusieurs acteurs de la langue d’oc. Denis Salles et Didier Bonnet l’ont suivi pour recueillir ses premières impressions.

Principal chantier : l’enseignement

C’est le dossier du moment : élaborer une stratégie de convention pour l’enseignement entre l’Etat et les régions. Les conventions actuelles ont été prorogées jusqu’à la fin de l’année, il faut désormais travailler sur une partie commune avec aussi la réalité de chaque territoire. Le dialogue se fait désormais avec les 5 académies : Toulouse, Bordeaux (où les conventions signées étaient plutôt bonnes), Montpellier (où ce n’était pas fameux) mais aussi Limoges (après des difficultés, le dialogue est renoué) et Poitiers.

L’OPLO a fait un état des lieux, travaillé avec certaines associations comme OC-BI ou les Calandretas. L’idée est de se calquer sur les conventions favorables (Toulouse, Bordeaux), préciser certaines choses (qu’est-ce que de l’initiation?) et de reconstituer des filières sinistrées comme celle du lycée.

Il y aura bien une stratégie interrégionale de politique linguistique. Un groupe de travail s’est constitué avec Patric Roux. Une réunion est prévue la semaine prochaine avec Didier Agar responsable académique pour l’occitan à Toulouse.

Charline Claveau-Abbadie à l'Institut Occitan; photo : France 3

Charline Claveau-Abbadie à l’Institut Occitan;
photo : France 3

Un budget pour la politique linguistique

Pour toute demande de subvention qui touche la transmission et l’usage de la langue, c’est donc l’OPLO qui est l’interlocuteur et non plus les régions qui restent compétentes en matière culturelle. C’est une année un peu particulière car création de l’OPLO cette année, conjuguée avec la fusion des régions. Les dossiers qui sont instruits sont ceux de l’exercice 2015. Néanmoins, l’OPLO a déjà distribué près d’1M d’€. Il faut distinguer la participation au fonctionnement et celle liée à l’activité. Pour la première :

  • 125 000 € pour ALPC Aquitaine Limousin Poitou Charentes
  • 125 000 € pour LRMP Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées

Les 2 nouvelles régions participent donc de manière identique. L’Etat contribue à hauteur de 65 000 €. En ce qui concerne la participation au programme d’activité :

  • ALPC : 728 000 € (intègre pour le Limousin 62 000 €)
  • LRMP : 695 504 € (sans Languedoc Roussillon pour 2016)

 

La culture reste du domaine des régions

Le domaine culturel reste une compétence des régions que l’OPLO ne traite pas. Mais l’idée c’est aussi de réfléchir « en miroir » : ce qui vaut en matière de politique linguistique peut aussi valoir pour les politiques culturelles. L’OPLO pourrait être présent d’une manière ou d’une autre lors des AMASSADAS en région.

Charline Claveau-Abbadie ne cache pas que les attentes du milieu associatif sont grandes, tout autant que les craintes. L’OPLO veut tenter de les dissiper en communicant davantage et en mettant en place des consultations. En plus du directeur (Estève Cros), 3 postes sont sur le point d’être pourvus afin que l’OPLO puisse fonctionner. L’office est pour l’instant logé à Toulouse non loin du Conseil Régional, au 4 rue des bûchers. Il pourrait bientôt déménager mais pour l’heure, toute demande de subvention concernant la politique linguistique est à adresser là-bas.

Lo Benaset

Locaux provisoires de l'OPLO 4 rue des bûchers à Toulouse Photo : France 3

Locaux provisoires de l’OPLO 4 rue des bûchers à Toulouse
Photo : France 3