25 Mai

Sur la route d’un Fabulous Trobar Roots

Retiré depuis quelques années dans la verte campagne du Tarn et Garonne, Claude Sicre n’en demeure pas moins actif. La route de notre Kerouac occitan est grandement pourvue. Dans le retro, le Forum des Langues ce week-end, la manifestation « Lenga Viva » de Laguépie qu’il a reprise et une invitation pour organiser le grand balèti de l’Estivada le 23 juillet à Rodez. Sans oublier un album annoncé pour bientôt et des envies de cinéma… Un Trobador Fabulós, pas vraiment un « vagabond solitaire ».

Lo Fòrum de las lengas

« Toutes les langues sont égales anthropologiquement. Et c’est la première fois que quelqu’un a posé concrètement ce principe. »

Le Forum des Langues dont Claude Sicre est l’inov’acteur en est à sa 24ème édition. Chaque langue est représentée, à égalité, sur une centaine de stands… 180 langues en tout, avec leurs représentants et des spécialistes pour débattre. C’est ce week-end, place du Capitole de Toulouse pour les esprits debout. « Il y a de plus en plus de villes qui font leur Forum, en France mais aussi à l’étranger : Madagascar, Thessalonique… ». Samedi, Claude Sicre sera là-aussi pour un débat sur le Nom de la Région à partir de 18H. Bientôt, les repas de quartiers pour nourrir la convivialité.

Lenga Viva

En laissant le quartier Arnaud Bernard, Claude s’est mis au vert, à Saint-Antonin-Noble-Val (Tarn et Garonne). Depuis 3 ans, il s’occupe de Lenga Viva, prenant la succession d’Alain Raynal. Très rapidement, il a mis sa patte : une fête du « patois » (et un concours d’histoires drôles doté de 500 euros pour le vainqueur), conversations avec les locuteurs maternels les après-midis, les participants de cette université estivale qui se joindront cette année au Bal des Pompiers le 13 juillet. Claude Sicre ne s’interdit rien. Le vendredi 15 juillet, ce sera Bal trad ragga avec le Duo Abela-Vidal, Papet Jali de Massilia, Aurélie des Bombes 2 Bal, un groupe nommé « Contrebande »… Du cinéma (avec Amic Bedel), des conférences (Philippe Martel, Jean-Claude Drouilhet)… Il se pourrait même qu’il nous refasse « Lo Babau » avec le guitariste de Dylan, Cabrel, De Ville : Freddy Koella ! Aquò va picar del 10 al 15 de Julhet a La Guepia (82) !

Grand Balèti per l’Estivada lo 23 de julhet

Samedi 23 juillet, ce sera le grand Balèti pour l’Estivada. Les programmateurs ont demandé à docteur Cachou de concocter une pilule dansante. Sur scène, Les Bombes 2 Bal pour la partie principale. On devrait retrouver pour cette grande joute boulegante : Manu Théron, Xavier Vidal ou encore Lionel Suarez aux côté de Claude Sicre avec d’autres invités surprises…

Photo : Carrefour Arnaud-Bernard

Photo : Carrefour Arnaud-Bernard

Demain, demain…

Le dernier album des Fabulous, c’était en 2003 « Duels de tchatche et autres trucs du folklore toulousain ». Mais Claude prépare un album solo. Son producteur du label Tôt ou Tard lui a donné carte blanche… Depuis plusieurs années, il planche sur les musiques quasi trouvées. Pour les textes, l’éternel perfectionniste a du mal à avancer. On y retrouvera une chanson en oc et les autres en français. « Je veux marquer un grand coup pour la chanson française. Ce sera mon ultime album avant de faire un truc en òc… » Histoire de réitérer le succès de « Demain demain » sur le dernier album des Fabulous. Le producteur artistique sera Freddy Koella avec lequel il travaillera cet été, avant de s’envoler à Los Angeles pour enregistrer, puis à Astaffort chez Francis Cabrel. Un disque plus blues, chanson rock, un beat nordeste, roots, et Bâuls du Bengale… Une oeuvre annoncée pour bientôt… Mais comme dit son auteur , « Demain, en demain s’éternise » !

Aujourd’hui, on peut lire ses réflexions sur le blog de Jean-Pierre Cavallié. Demain ? Il veut passer au cinéma comme scénariste et assistant réalisateur…« Pour un grand film qui servirait l’occitan ». Une vie de Roots, sus las piadas de Kerouac.

Lo Benaset

23 Mai

Total Festum : c’est parti pour la fête totale !

Samedi, c’est aux couleurs occitanes et tibétaines que le Total Festum 2016 a démarré. Plus d’un mois de fête totale, autour des feux de Saint-Jean. 100 communes vont participer et 16 manifestations touchent l’ancienne région Midi-Pyrénées. Cette 11ème édition est donc placée sous le signe de la continuité avec quelques nouveautés. L’edicion occitana était présente lors de la conférence de presse jeudi dernier au CIRDOC.

Une première

Baptème du feu pour Patric Roux, tout nouveau président du CIRDOC et nouvel élu de la nouvelle région pour l’occitan. Grande première aussi pour son homologue catalane Eliane Jarycki. C’était aussi une avant première ce samedi à Enfin, deux avant- premières auront lieu le 21 mai à Lugan dans le Tarn pour une soirée occitano-tibétaine mettant et à Saint Guilhem le Désert dans l’Hérault avec un concert de musique médiévale en catalan donné par La Camera della Lacrime.

Total Festum 2016 c’est :

  • un Budget de 320 00 €  pour l’ensemble de la nouvelle région (240 000 € de subventions aux porteurs de projet et 80 000 € pour le final à Castelnaudary avec le forum euro-régional « Patrimoine et Création » et le 9e festival des sports traditionnel).
  • 100 communes qui participent
  • 76 partenaires
  • 150 concerts

Le programme complet est en ligne sur www.fabrica.occitanica.eu/total-festum

Concert lors de la présentation du Total festum 2016 David Crespin / Région Languedoc Roussillon Midi Pyrénées David Crespin / Région Languedoc Roussillon Midi Pyrénées David Crespin / Région Languedoc Roussillon Midi Pyrénées

Concert lors de la présentation du Total Festum 2016 – Photo : David Crespin / Région Languedoc Roussillon Midi Pyrénées 

21 Mai

La Topina de Tolosa

La Topina est enfin ouverte. Le bar à tapas associatif a réussi son pari de récolter assez d’argent via Ulule, la plate-forme de financement participatif en ligne. On peut donc désormais boire et manger à l’intérieur de la Maison de l’Occitanie de Toulouse, rue Malcouzinat du mercredi au samedi de 10h à 22h.

L’inauguration officielle s’est déroulée jeudi 19 mai. Une équipe de l’Edicion Occitana y était.

La Topina
Reportage de Sirine Tijani, Jean-Luc Pigneux et Patrick Level. Montage d’Ana Luisa Ruppert

20 Mai

Quand les langues régionales balbutient encore au sommet de l’Etat…

Après la Charte Européenne déterrée et recouverte, après les propositions de lois éconduites, la parution aujourd’hui au JO des décrets sur la réforme des collèges, les recours devant le Conseil d’Etat sans issue, il ne faudrait pas perdre espoir du quinquennat de François Hollande ! Fichtre ! Pas de quoi s’enflammer, rien à espérer, juste dire que plusieurs parlementaires (dont Frédérique Espagnac) seront reçus lundi 23 mai au Ministère de l’Education. Ce devait être le 24 à l’Elysée… Il faut sauver les meubles avant le devoir d’inventaire que ne manqueront pas de faire les défenseurs des langues régionales.

© ©PHOTOPQR/SUD OUEST Laissac Luke La sénatrice Espagnac

© ©PHOTOPQR/SUD OUEST Laissac Luke La sénatrice Espagnac

Un trabalh de longa…

« Il faut sortir de la posture politicienne » selon Frédérique Espagnac jointe au téléphone. On ne peut qu’être d’accord après le torpillage de la charte au Sénat par la droite et le coup bas de la gauche à l’Assemblée Nationale sur la proposition de loi de Paul Molac. Après ces échecs, les 2 parlementaires ont travaillé chacun de leur côté. Ils ont tenté d’avoir l’oreille du gouvernement. C’est Jean-Jacques Urvoas -alors président de la Commission des Lois- et Frédérique Espagnac qui ont réussit à convaincre François Hollande qu’une majorité pouvait exister pour la Charte européenne. C’est Paul Molac qui a agit, un peu seul il est vrai, pour profiter d’une fenêtre parlementaire en déposant sa proposition de loi. Le député du Morbihan vient tout juste de quitter le groupe des écologistes pour rejoindre les socialistes. Il s’en explique sur son site :

« Je serai désormais rattaché en tant que député Apparenté au groupe parlementaire Socialiste, écologiste, républicain et citoyen (SERC), au sein duquel nous créerons une composante distincte et pleinement indépendante. Au sein de cette nouvelle composante, je conserverais toute ma liberté d’expression, d’amendement des textes, d’initiative de propositions de loi et de vote. Surtout, grâce à ce rattachement à un groupe parlementaire, je continuerai à disposer des moyens me permettant d’agir pour mon territoire et d’exprimer les idées régionalistes qui sont les miennes, chose qui ne me serait pas permise si je devais siéger en tant que député non inscrit, unique alternative, et pour qui pratiquement aucun droit de parole et d’action n’est assuré ».

C’est donc dans ce nouveau contexte qu’intervient la réunion de lundi.

 

Un primièr acamp

Mardi 24 mai, un rendez-vous était programmé à l’Elysée. Il vient d’être annulé, sans plus de précisions. Mais c’est lundi, que Frédérique Espagnac et une délégation de parlementaires seront reçus au cabinet du Ministère de l’Education Nationale. « Il n’y a jamais eu autant de politiques qui s’intéressent aux langues régionales !  » remarque la sénatrice. Simple effet de proximité des élections ? Pas seulement… Si le groupe de travail sur les langues régionales plus ou moins présidé par Paul Molac s’est rarement retrouvé pour travailler, plusieurs sénateurs et députés regretteraient les postures politiciennes et seraient prêts à franchir le rubicon. A droite comme à gauche. Alors faute de temps pour une loi, pourquoi ne pas retravailler sur une sorte de code des langues qui permettrait de les protéger ? « A Paris, ils ont une méconnaissance de ce qui existe. Quand on leur demande quelque chose, ils répondent que ce n’est pas possible. Mais en fait, ça existe déjà. Comme par exemple au Pays Basque. Il existe un partenariat entre l’Office Public pour la Langue et l’hôpital de Bayonne pour une signalétique en basque et pour que le personnel puisse apprendre la langue pour répondre aux malades »...

Alors la native des Hautes-Pyrénées veut une nouvelle fois tâter le terrain, pousser le gouvernement et sa majorité à agir. « Nous allons rentrer dans un cycle de plusieurs réunions sur plusieurs mois. Celle de lundi ne sera pas la dernière et il ne faut pas s’attendre à des annonces. Mais nous allons travailler avec le cabinet du Ministère sur l’éducation mais pas seulement. Il sera question de signalisation et de politiques régionales dans le cadre de la loi NOTRE. » Une loi NOTRE qui donne compétence aux régions MAIS AUSSI AUX DEPARTEMENTS en matière de langues régionales.

Une première réunion qui tombe à pic après la publication mercredi des décrets aux JO concernant la réforme des collèges.  Une approche à Paris alors qu’une manifestation est prévue demain à Périgueux où tous les élus de Dordogne sont conviés. Le collectif Périgord occitan leur a même mâché le travail en rédigeant lui-même une proposition de loi.

Lo Benaset

Fòto d’òc de Danis Chaduelh dins Viure al País

Lo País polit daus Potonors s’es un pauc adormit mas pas lo Danís Chaduelh. Semblariá puslèu que lo Danís foguèsse de pertot. E quitament dins Viure al País aqueste dimenge. L’avèm metut en boita (çò que plan malaisit !) e retrobaretz un Danís plan alucat dins lo Fòto d’Òc.

 

Quand disèm qu’es de pertot : L’Estancabra de Tolosa…

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las cronicas de Tristan Gahús « Tòca maneta » per Good Morning Occitània, lo G.O.D. (Govèrn Occitan Derisòri), una mena de gratacap e gratacuol per l’occitan. Mai seriosament, se mainava de l’Estivada ambe Patric Roux e contunha de noirir lo siti internet e la pagina Facebook per far la contra a la municipalitat.

FÒTO D’ÒC : Danis
Reportatge : M. François L. Boffet M. Blasco P. Marty Ch. Lacroix


 

Trabalha ara pel CIRDOC coma encargat de mission sul Forum Euro-Regional que se debanarà a Castelnòu d’Arri.

@ la Vicenta

19 Mai

« Degun » n’est plus personne !

« Degun » ne craint plus rien (et donc personne !) car il vient de faire son entrée dans le Petit Robert. « On craint degun », cette expression populaire revitalisée par Massillia connaît donc la consécration. Pas très étonnant qu’elle se retrouve dans le dictionnaire façonné par Alain Rey. 

« Degun : personne, aucun être humain »

Ce pronom indéfini a été largement usité par l’argot et les Provençaux. Une altération de l’ancien occitan negun, du latin nec unus « pas un ». « Degun » désormais dans le Petit Robert sous la définition : « Personne, aucun être humain ». Par exemple, il y a dégun dans les rues ou craindre dégun.

Pour en savoir plus, c’est ici. On peut aussi relire Florian Vernet, Que dalle ! Quand l’argot parle occitan, IEO edicions, 2007.

Mais c’est encore Massilia qui en parle le mieux.

 

17 Mai

L’Occitanie attendra son tour !

Non ce n’est pas un titre prophétique (ou pas !) sur le nom choisi par la région LRMP mais l’annulation du 1er Tour d’Occitanie féminin. 6 étapes prévues du 20 au 25 mai qui devaient mener les concurrentes de Toulouse à Pézenas. Un tour qui se voulait ambitieux mais qui vient de faire pshitttttttt ! Le projet était séduisant mais sa réalisation était devenue trop compliquée. D’un côté l’organisateur évoque une réponse tardive de la mairie de Toulouse, de l’autre Laurence Arribagé (adjointe de Jean-Luc Moudenc en charge des sports) s’en explique. La décision viendrait d’un dossier incomplet et d’une interdiction de plusieurs préfectures.

 

Un Tour d’Occitanie séduisant mais…

Le Tour d’Occitanie avait tout pour séduire : un beau parcours sur les terres d’Occitanie de la nouvelle région, un plateau cycliste féminin national et international relevé avec pour ambition de se hisser au 1er rang mondial des épreuves féminines à l’horizon 2019-2020. Le tout sous la dénomination, les couleurs et les valeurs de l’Occitanie. Seulement voilà, la première épreuve Toulouse-Mirepoix n’a pas eu le feu vert et c’est l’ensemble du tour qui vient d’être annulé.

 

Tout semblait aller pour le mieux au départ. L’ancien cycliste et organisateur du tour François-Xavier Valiente avait parlé de cette idée à plusieurs occitanistes comme Jean-Pierre Laval et Jean-François Laffont; les équipes de marques et les sélections nationales répondaient présent et la ville de Toulouse paraissait prête à recevoir le départ de la course dans le quartier « défavorisé » de la Faourette. Tout un symbole. La ville est sollicité, le cabinet de Laurence Arribagé semble intéressé. Ne voyant pas de rendez-vous arriver, François-Xavier Valiente relance. Par courrier, le maire Jean-Luc Moudenc répond le 15 mars et demande à la chargée des sports de le recevoir en urgence. Il est vrai que le départ prévu le 20 mai approche. Finalement, c’est le maire du quartier de la Faourette Samir Hajije -lui même élu aux sports- qui reçoit la délégation. La mairie ne pourra pas donner la subvention demandée (10 000 €) ni prendre en charge certains frais comme un buffet prévu pour 270 personnes… Mais elle semble OK pour permettre un départ de la ciutat mondina. Le 4 mai dernier, les organisateurs reçoivent finalement un mail de Laurence Arribagé pour signifier que la mairie s’oppose au départ prévu. Elle évoque aussi des antécédents d’épreuves annulées par la même équipe organisatrice.

Des difficultés cumulées et récurrentes

Jointe par téléphone, Laurence Arribagé s’explique. Elle reconnaît que la mairie a sans doute un peu tardé à communiquer sa décision… « On trouvait l’idée intéressante. L’instruction a pris un peu de temps… » Mais quoi qu’il en soit selon elle, l’épreuve n’aurait pas pu se faire : dès le 8 avril la préfecture de la Haute-Garonne avait écrit à François-Xavier Valiente pour lui signifier l’interdiction de la course. Un refus qui fait suite à celui d’autres préfectures, dont celle du Tarn. La ville de Castres aurait refusé elle aussi de participer à ce tour d’Occitanie. Les services de l’Etat justifient cette interdiction par l’absence de dossier complet. Acharnement ou incompétence ? Pourquoi continuer comme si de rien n’était ? Pourquoi communiquer sur les réseaux sociaux sans évoquer ces interdictions jusqu’au 14 mai ?

Sans doute parce que les organisateurs ont déjà essuyé d’autres difficultés et refus. En 2013, ce qui s’appelait encore « Le Tour cycliste féminin du Languedoc-Roussillon » avait dû annuler la première étape de Villemoustaussou. En 2014, c’est l’épreuve toute entière qui est reportée… François-Xavier Valiente parle quant à lui des difficultés pour organiser une course féminine, des autorisations de courses qui arrivent parfois la veille et même le matin du départ. « La grosse épine, c’est que nous sommes sur la voie publique et que l’on ne peut pas neutraliser la circulation comme pour le Tour de France… Il faut vraiment mettre en place une structure qui puisse accompagner les organisateurs… » Un peu dépité Monsieur Valiente. Dans ces conditions, il ne sait pas si le Tour d’Occitanie verra la lumière un jour.

Cette épreuve était pourtant labellisée UCI, placée sous le patronage du Ministère des Sports, avec 29 nations et un budget de 220 000 euros (300 000 au départ). Pour une fois que l’Occitanie avait des moyens et de l’ambition… Souhaitons que ce soit un déraillement sans conséquences et sans enchaînements !

Lo Benaset

13 Mai

L’Occitanie fait aussi son Euro !

Quelques heures après la liste des 23 joueurs de Didier Deschamps, c’est un autre Didier qui se prépare à amener son équipe pour disputer l’Euro de foot. Didier Amiel est le sélectionneur de l’équipe d’Occitanie qui va disputer l’Europeada. Il n’a pas besoin de communiquer sa liste de joueurs mais plutôt de trouver des moyens pour amener son équipe dans le Tyrol du Sud (Italie) du 18 au 25 Juin 2016. On devrait d’ailleurs parler DES équipes occitanes. Car pour la première fois, une sélection féminine portera les couleurs sang et or.

L’Europeada 2016

C’est une compétition qui rassemble des nations, des minorités linguistiques, des ethnies non reconnues, comme l’île de Man (Royaume-Uni), les Roms (Hongrie), les Tatars de Crimée (Ukraine) les Sorabes de Lusace et les Frisons (Allemagne), les Romanches (Suisse), les Ladins et les Tyrols (Italie)… L’Europeada se déroule tous les 4 ans, en même temps que l’Euro Officiel de la FIFA et en alternance avec la Coupe du Monde, comme pour les grands. L’organisateur en est le FUEN, ONG internationale basée en Allemagne, qui défend les minorités et permet à ses 89 membres de pouvoir s’exprimer. Et pas que sur un plan footballistique. Pour cette Europeada comme pour les précédentes, il y aura des échanges d’ordre culturel soutenus par l’Union Européenne.
L’équipe masculine emmenée par Didier Amiel sera dans le Groupe D : Occitània, Aroumains, Schleswig du Sud, Slovaques d’Hongrie.

Nouveauté : Une équipe occitane féminine

Le projet était sur le feu depuis plusieurs années, il va donc se réaliser lors d’une compétition internationale. Et le président Nicolas Desachy mise beaucoup sur la participation de cette équipe emmenée par Sylvain Blaise. Il est aussi entraîneur national de l’équipe de France Universitaire féminine, championne du monde en Juin 2015, ancien entraîneur des féminines du TFC et de l’AS Muret, ancien joueur de Rodez, Muret, Toulouse Fontaines… Plusieurs joueuses de grandes équipes -non, pas celles de Lyon ni du PSG!- mais quand même d’un bon niveau national devraient être du voyage. L’équipe sera dans le Groupe X : Occitània, Tyrol du Sud, Sorabes de Lusace.

Une affiche pour le RAF (Rodez). En occitan sioplèt !

Une affiche pour le RAF (Rodez). En occitan sioplèt !

L’association Occitane de Football lance un financement participatif

Depuis sa création en 2004, l’équipe a progressé sur un plan footballistique. C’est indéniable. Mais les moyens n’ont pas suivi. L’an dernier, ils ont du renoncer à une autre coupe d’Europe à Debrecen (Hongrie). L’AOF a donc décidé de faire appel au crowdfunding pour payer une partie des frais. Coût global du projet au Sud Tyrol : 30 000 €. L’AOF en demande 3000 via le site Fosburit. Mais chaque joueur devra mettre la main à la poche et donner 250 € ! 

Ces ambassadeurs (drices) de l’Occitanie, de ses valeurs, mais aussi du football attendent donc un petit geste de partenaires publics, privés mais aussi tout simplement des particuliers pour faire eux-aussi un bon championnat d’Europe en Italie.

Lo Benaset

L'Equipe d'Occitanie au Kurdistan

L’Equipe d’Occitanie au Kurdistan

Sirventés farai, e fa 20 ans !

A l’edat-mejana, un sirventés èra un genre poetic dels trobadors que permetiá de parlar mai que mai de politica e d’actualitat. Sirventés es tanben lo nom causit per Bernat Giacomo quand montèt l’agéncia de desvelopament artistic ont se tròban duèi La Mal Coiffée, Du Bartàs, Dje Balèti e tanben un ramelet de contaires. Establida a Orlhac dins Cantal, Sirventés festeja los 20 ans a comptar de duèi. 20 ans a promòure d’artistas mas tanben a menar d’accions de desvelopament de territòris. Bernat Giacomo tòrna sus la riquesa e l’anar de Sirventés.  

 

Bernat Giacomo, Sirventés qu’es aquò ?

Partiguèt sus una dobla idèia : lo desvelopament d’artistas e lo desvelopament dels territòris en s’apiejant sul patrimòni. Trabalhavi coma engeniaire al Ministèri de l’agricultura. Èri tanben militant occitanistas al dintre de l’IEO de Cantal. Es aital qu’avèm creat las « Rapatonadas », un festenal de Conte tre 1981. Ai desvelopat d’animacions un pauc de pertot e ai una coneissença del terren per adujar. En 96, quitèri donc lo Ministèri per fondar Sirventés.

Qual i aviá coma artistas a la debuta ?

Ieu foguèri elevat al Marti. Avèm ajut Jan-Maria Carlotti, Andrieu Ricros, Jan dau Melhau, Bernat Combi, Bernat Cauhapé, Alan Bruel lo cantalés e La Fabrica ont se trovava lo Laurens Cavalié de Du Bartas. La question de la professionalisacion se pausèt tre la debuta. Per ieu es fòrça important. Foguèt un pauc complicat a la debuta, quitament al dintre de la nòstra estructura. Aviam d’emplècs ajudats e podiam pas bastir quicòm de solide. En 2004, sèm passat a quicòm de mai pro, en fidelisant lo monde.

Sirventés fofuèt una SCOP tre la debuta ?

Non pas! Una associacion per començar. Puèi encara una autra associacion en 2000 e la Scop arribèt pas qu’en 2009. Aviam pas de formacion aquí dessus. Descobriguèrem tot. A calgut montar una còla perèna. Lo budgèt vira ara entre entre 550 000 e 700 000 € en fonccion dels eveniments.

Quantes sètz duèi ?

6 personas sus l’artistic. Per acompanhar los artistas, cercar de datas, sègre la fabricacion, organizar de viradas sus un plan material, far la comptabilitat, los contractes. Ieu m’ocupi de la gestion d’eveniments, doni de conselhs per acompanhar de projèctes de territòri. Es quicòm mai…

Justament, es una causa pas tròp coneguda de Sirventés. A de que consista ?

Ai acompanhat mai d’un centenat d’eveniment de pertot. Coneissi plan los territòris en avent trabalhat al ministèri de l’agricultura. Ai començat sus mas tèrras ambe las Rapatonadas, la fièira de la Castanha de Morjou en 90 ont lo monde me disián : « ah, oc-ben, de folclòr! ». Non pas de folclòr mas d’economia! Quand òm vei son succés duèi e çò qu’a permetut de tornar lançar… La fièira del Palhàs a Massiac (Cantal) a l’entorn de la frucha que serà a l’onor aquesta dimenjada per l’anniversari. Ara se fa lo vin de palhàs que s’en va de pertot en França. Es a l’encòp un eveniment per comunicar sus las especificitats d’un territòri e tanben per i associar la lenga. O encara la Mangona (es aital que se dís la tua del pòrc dins Cantal) a Laroquebrou. Ai l’abituda de dirijar de còlas. Ai conselhat per un acuèlh paisan en Ròse-Aups, una deisheria a Belle-Île-en-Mer Belle Ile en mer, quicòm a l’entorn d’una ribièra dins l’Allier…  

Una activitat que fasètz encara duèi ?

Vertat es que s’es un pauc atudada, en sòm. Vau far un autre siti per aquò. Mas ieu m’en vau a la retirada a la fin de l’an. A l’AG del més de junh va caler trobar una autre president ! 

Sètz content del camin complit ?

Avèm de gropes que donan enveja ! I a plen de gropes pichons que vòlan cantar del biais de la Mal Coiffée. Un còp Joël Mespoulède que se maina de las viradas èra a Cardiff e un tipe lo venguèt interpelar : « digatz, se passa causas ja vautres los Occitans! ». Te pensas, un Irlandés!

Cossí marcha per l’artistic?

Cada artista fa sa pròpra direccion, intervenèm pas. Aprèp, Sirventés fa la gestion de tot : Sirventés encaissa e puèi fasem lo salari de l’artista. Fasèm lo 360° : lo torn de tot ! Al nivèl de la produccion de CD, las condicions son las memas per totes. En virada lo cachet entre los uns e los autres cambia pas tròp. Avèm 9-10 entitats artisticas pel cant e n’en caldriá maitas…

Es aisit de dintrar a Sirventés ?

Per dintrar, avèm una commission que se recampa. Avèm pas mal de prepausicions mas pas tròp sovent professionalas e per nautres es essencial. Aprèp, volèm de diversitat. Avèm La Mal Coiffée, Du Bartàs, Djé Balèti e de contaires coma Yves Durant et Florant Mercadier. Avèm pas grand causa d’Auvèrnha. Aimariái tanben mai de musicas actualas, de ragga…

Aviatz Mauresca que li son pas mai ?

Vertat. Cercavan sustot d’adujas per virar. Mas per nautres, signar a Sirventés es plan mai qu’aquò. L’artista se diu investir. Avèm trabalhat ensemble e l’afar contunhèt pas.

Bon ben alèra, bonas fèstas dels 20 ans! Viure al país farà un reportatge la setmana que ven. 

Lo Benaset

Du Bartàs Dissabte 14 de mai al Teatre d'Orlhac

Du Bartàs Dissabte 14 de mai al Teatre d’Orlhac

 

 

12 Mai

Collectiu SEM : « nos contentarem pas d’Occitània! »

Duèi de matin, lo collectiu de Catalonha Nòrd SEM teniá conferéncia de prèmsa a l’Ostal d’Occitània de Tolosa sul nom de la region Miègjorn-Pirenèus Lengadòc-Rosselhon. SEM ven de lançar una campanha per aparar lo nom « Occitania Pais-Català » dissabte a Talatüll (Tautavel), duèi a Tolosa e Narbona. Per elses, pas cap de dobte, cal una referéncia a Catolonha dins lo nom novèl. Una pausicion fèrma que Jaume Roure e Pere Manzanares an volgut justificar. 

Catalonha mai que d’autres

Fa dos ans que lo collectiu se montèt, en reaccion a la lei NOTRE e donc a le reforma territoriala. Aquò per aparar una identitat catalana que seriá menaçada ambe la region novèla. Pere Manzanares manca pas d’arguments per convéncer los Occitans e los autres d’oblidar pas los Catalans. « Lo catalan es una lenga e mai de 1200 ans d’istòria. Una identitat reconeguda, dubèrta e partajada. » Aquò per respondre a los que dison que se començam d’ajustar « Pais Català », per de que pas Roergue, Gasconha, e patin e cofin. « Sem aqui per nos justificar e non pas per far los rondinaires », çò dís lo Pere.

Avem comprés, Catalonha es plan mai qu’un autre territòri. « Deja, dins lo nom ancian, Rosselhon èra acceptable mas mancava Conflent, Capcir, Cerdanha, Vallespir… ». « Cha nautres, i a una marca prigonda, un estacament a una lenga e una cultura qu’òm tròba pas endacòm mai!  » L’ancian elegit de Perpinhan e membre d’Unitat Catalana confirma. Les « Monsieurs plus » vos disi. Catalonha e los Catalans, an quicòm en mai dels autres. Pas complètament false, mas un pauc orgulhós ! E de contunhar : « Occitània e Lengadòc, encara aquò passa. Mas pas Pirenèus-Mediterranea ! » Lo collectiu es vengut per trabalhar ambe los Occitans e sustot los convéncer. Coma per exemple ambe l’estatut particular de la Vath d’Aran donat per Catalonha e que reconeis l’occitan coma lenga oficiala. Cò que demanda un pauc de retorn ara en Occitània.

 

« Occitània-Pais Català » en campanha

Aprèp de debuts un pauc malaisits ambe lo Comitat del Nom ont i aviá ben un representant del collectiu SEM, mas non pas un membre… Resulta : pas de nom prepausat ambe « Catalonha » mas sonque « Occitanie-Roussillon » sauvat al darrèr moment qu’es vengut ara « Occitanie-pays-Catalan »… Aprèp de comunicats un pauc desplaçats coma que Catalonha Sud s’anava mobilizar per votar, çò qu’es tecnicament pas possible… Aprèp tot aquò la campanha pel nom « Occitania Pais-Català » comencèt dissabte passat aTalatüll (Tautavel). 10 000 pegasolets ambe lo nom causit en francés e catalan seran pegats, de resconstres ambe lo monde se faràn un pauc de pertot coma aqueste vèspre ambe « Païs Nòstre » a Narbona. Pas d’accions particularas, pas de causas violentas tanpauc pel moment nos dís Pere Manzanares… Mas mèfi : « quand los Catalans venon del Sud e qu’arriban al Nòrd, es marcat : « Bienvenue en Languedoc-Roussillon ». S’es marcat « Bienvenue en Occitanie », va caler remplaçar lo panèu cada setmana! » çò dís Jaume Roure. E Pere Manzanares de contunhar : 

Nos acontentarem pas d’Occitània !

Cadun se soven evidentament de l’episòdi del nom de « Septimanie » volgut per Frêche que metèt tot un pòble per carrièra. Fa 10 ans e segur que los Catalans son prèstes per se tornar mobilizar. Encara un autre « mai que los autres » per Catalonha. Mas de còps que i a, a volgure tròp…

Vòli plan èsser clarvesent sus Occitània e per de que pas ajudar los Catalans. Mas francament : es qu e lo nom d’Occitània es definitivament pas acceptable per un Catalan al punt de n’arrancar los panèus ?

Lo Benaset